Un site Internet propose l'envoi de messages «d'outre-tombe»

Recevoir un courrier électronique «d'outre-tombe» est désormais possible. Une société espagnole propose en effet à ses clients d'écrire un courriel d'adieu avec photo ou vidéo à leurs proches ou même à leurs ennemis, qui sera diffusé à leur décès.

«La plupart des gens laissent des notes dans des tiroirs ou des boîtes, sachant ou espérant qu'elles seront retrouvées après leur mort: c'est la même chose, mais via Internet», souligne Alberto Iriarte, 33 ans, directeur de Global Spectrum, la société de Pampelune qui propose ce service en espagnol, anglais et portugais.

Il souligne que le site est en service depuis janvier mais n'a vraiment commencé à décoller qu'en juillet. Plus de 300 personnes se sont inscrites pour l'instant, la plupart originaires d'Espagne, du Brésil et des Etats-Unis, précise-t-il. «Nous avons environ 200 visites par jour, qui aboutissent en moyenne à deux clients supplémentaires», a-t-il déclaré à l'agence Associated Press (AP).

Le site offre quatre formules, du service gratuit qui permet à l'utilisateur d'envoyer un seul e-mail, à un abonnement à vie qui offre la possibilité de stocker un nombre illimité de courriers électroniques et peut coûter jusqu'à 200 euros (310$ CAN). Les offres intermédiaires coûtent au client de 9 à 18 euros (14 à 28$ CAN) par mois jusqu'à son décès, l'intéressé pouvant mettre à jour et réécrire ses adieux aussi souvent qu'il le souhaite.

«Les gens trouvent que les ordinateurs sont plus intimes et privés que les lettres et se sentent plus libres de dire les choses de cette manière», affirme M. Iriarte. «Certains disent que l'on cherche à gagner de l'argent avec la mort mais ce n'est pas exact. Nous essayons d'aider les gens à surmonter leur peine», plaide-t-il.

La société Global Spectrum ne diffuse des messages que lorsqu'elle est avertie du décès de son auteur et qu'elle a la confirmation de sa mort. Lorsqu'ils s'inscrivent, les clients reçoivent un document à confier à un tiers qui l'utilisera pour avertir la messagerie du décès.
«Ce n'est pas un substitut du testament», souligne Alberto Iriarte. Les clients doivent également avoir foi dans la promesse de la firme, qui assure qu'elle existera encore pour envoyer leurs messages le jour où ils rendront leur dernier soupir.

Source: Canoe

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