Après le séisme, l’heure des polémiques

Séisme prévisible, protection civile défaillante, constructions de mauvaise qualité. Les polémiques se multiplient en Italie, au lendemain du tremblement de terre qui a frappé la région des Abruzzes. Les secouristes continuaient mardi de rechercher des survivants du séisme de lundi qui a fait, selon un dernier bilan toujours provisoire, plus de 230 morts, un millier de blessés dont 100 graves et 17 000 sans-abri. De nouvelles répliques ont ébranlé mardi soir la région.



Giampaolo Giuliani. Ce nom fait la une des journaux, des sites et des télévisions italiens plus de 24 heures après le séisme survenu dans les Abruzzes. Le sismologue dit aujourd’hui vouloir laver son honneur : « Des personnes me doivent des excuses. Elles auront sur la conscience le poids de ce qui s’est passé ». Le chef de la protection civile, Guido Bertolaso, et le maire de Sulmona, petite commune de la région, sont les principaux visés.

La « faute » des deux hommes : avoir critiqué les affirmations de Giampaolo Giuliani qui, quelques semaines auparavant, avait annoncé un séisme imminent dans cette zone sismique qui a connu au moins 200 mini-secousses depuis six mois. Le scientifique avait même avancé la date du 26 mars. Des camionnettes équipées de haut-parleurs avaient alors parcouru la province de L’Aquila, exhortant les habitants à quitter leur logement. Une mesure finalement inutile. « On a [ensuite] dit des choses terribles à mon encontre. On m’a traité d’imbécile », dit-il aujourd’hui. Giampaolo Giuliani était pourtant lui-même entre-temps revenu sur ses prévisions, déclarant, le 24 mars, être « dans la possibilité de tranquilliser [ses] concitoyens. Les secousses sismiques diminueront à la fin du mois de mars ».

La mauvaise qualité des constructions

C’est donc malgré lui que le tremblement de terre de lundi donne raison à Giampaolo Giuliani. Certains parlent désormais d’un séisme prévisible. Pour la présidente de la province de L’Aquila, « la situation des communes a été sous-évaluée ». Stefania Pezzopane critique notamment le travail de Bertolaso, chef de la protection civile : « Depuis des semaines, il y a des mises en garde. On nous a répondu qu’on pouvait être sereins. Tellement sereins que nous sommes restés dans nos maisons transformées en pièges ». Beaucoup de scientifiques continuent cependant, ces dernières heures, d’affirmer que de tels événements ne peuvent jamais être prédits.

D’autres experts préfèrent, pour leur part, pointer du doigt la mauvaise qualité des constructions. Selon les premières informations des autorités locales, les maisons neuves, théoriquement construites sur la base des normes antisismiques, se sont effondrées. « Un tel tremblement de terre en Californie n’aurait pas fait un mort », affirme Franco Barberi, président de la Commission grands risques. Le problème concerne l’ensemble de l’Italie où près de 80 000 édifices publics – hôpitaux et écoles notamment – resteraient aujourd’hui à consolider.

et berlusconi l'abruti qui affirme au et fort que c'est pas grave que des centaines de familles vont coucher dehors ...

Il a sans doute jamais connut la misère... Alors pour lui, faire un "terrain de camping", c'est ironique... Pour nous, c'est completement hallucinant.