En réponse à la phase judiciaire enclenchée hier par la Hadopi, les Anonymous ont intercepté des mails compromettants au sein de l'instance.
Ils sont partout, ils voient tout, rien ne leur échappe ! Les Anomymous ont frappé un grand coup, lundi soir,
en représailles aux premières actions judiciaires de la Hadopi contre les internautes. Ils ont pénétré au sein des échanges de mails de la Haute Autorité avec les ayants droit. La Hadopi examine les suites judiciaires à donner. Les conversations interceptées remontent au 2 février, au moment où la Hadopi met en ligne le rapport Znaty, du nom de l'expert qui a testé la robustesse du procédé de surveillance des échanges peer-to-peer. Problème : la version du rapport mise en ligne n'est pas celle qu'il était convenu de divulguer au public. Elle contient en effet les méthodes techniques de surveillance des fichiers circulant sur les réseaux, détails qui pourraient compromettre la mission de TMG, la société chargée d'organiser la collecte des adresses IP des internautes contrevenants.
Quand les ayants droit s'en rendent compte, la colère gronde dans les rangs... Benoit Solignac Lecomte, de la Sacem, écrit un mail à Rose-Marie Hunault, directrice de la protection des droits au sein de la Hadopi. Le ton n'est pas amène : "Nous sommes opposés à une telle publication qui ne peut qu'affaiblir le rapport de monsieur David Znaty et les actions judiciaires initiées par la Hadopi, sans compter les réactions partisanes qu'elle ne va pas manquer de susciter, de nature à instiller le doute dans l'esprit des magistrats." Le mail est intercepté par les Anonymous ainsi que toutes les réponses embarrassées des dirigeants de la Hadopi.
Rose-Marie Hunault répond le 13 février : "David Znaty a modifié la rédaction du rapport, qui sera mis en ligne aujourd'hui, pour répondre à votre souci de ne pas divulguer des informations confidentielles." Trop tard, la diffusion sur la Toile a déjà fait des petits heureux... Les annexes du rapport, qui contiennent des données très sensibles, sont, quant à elles, "conservées dans le coffre à la Hadopi pour n'être consultées, le cas échéant, que par un nouvel expert qui pourrait être désigné par un juge", affirme Mme Hunault. En est-elle si sûre ? Les Anonymous ont déjà démontré leurs énormes capacités de contournement...
Il en est que ces propos rassurants ne rassurent guère justement : Frédéric Delacroix, un ancien policier, qui dirige les opérations pour le compte de l'Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle). Le 13 février, il s'énerve : "Je souhaiterais comprendre cette démarche qui va à l'encontre des engagements pris. En effet, il a toujours été convenu que ce rapport serait communiqué dans le cadre de procédures judiciaires aux magistrats destinataires." Sa crainte : que le tintamarre suscité sur la Toile par cette bourde n'influence les magistrats qui pourraient ainsi absoudre les internautes poursuivis...
La fronde est telle que c'est finalement Éric Walter, le secrétaire général de la Hadopi, qui présente ses excuses aux représentants des ayants droit (Sacem, Alpa, SCPP, SPPF). Mais il précise : "Il ne servirait à rien d'y remédier. Le document circule déjà sur Internet et le remède serait pire que le mal en cela que la simple comparaison permettrait d'identifier à coup sûr les points que nous avons souhaité modifier." Il ne croit pas si bien dire et ne se doute pas que, dans l'ombre, un Anonymous se penche par-dessus son épaule et lit ses propres mails !...
Le mot final revient à Marc Guez, le patron de la SCPP, le syndicat des majors du disque. Il fulmine dans son mail du 13 février, envoyé tard dans la soirée : "Leurs excuses ne changent rien au fait qu'il s'agit d'une bourde majeure, susceptible d'empêcher le fonctionnement des traitements de TMG, car on peut supposer que les réseaux P2P vont pouvoir développer des parades efficaces contre les traitements de TMG." Justes suppositions... Lui aussi, il ignore qu'il est observé. En examinant attentivement les échanges de courriels, il n'est pas exclu que l'interception ait été opérée au niveau des ayants droit, et non de la Hadopi.
Toujours est-il que la Hadopi sort très affaiblie de cet épisode funeste. Songeons qu'un petit tribunal de Virginie a réussi à faire coffrer Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload, qui profitait de la vie à Auckland, à des milliers de kilomètres, tandis qu'en France la Hadopi ne peut rien conserver de secret plus de cinq minutes...
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