L’Antikenmuseum de Bâle doit restituer un relief à l’Egypte

L’Antikenmuseum de Bâle va restituer à l’Egypte un relief vieux de 4200 ans, représentant des scènes de chasse. Au Caire, le ministre égyptien des Antiquités Zahi Hawass (toujours lui!) a annoncé le départ cette semaine pour la Suisse d’une délégation d’archéologues égyptiens chargés d’aller récupérer l’objet.
«Le Musée des antiquités n’a pas encore été contacté officiellement par les autorités égyptiennes», explique André Wiese, conservateur du Département égyptien. «Mais l’initiative de rendre l’objet vient du musée lui-même.» L’idée daterait d’il y a environ deux mois. «Lors de recherches, nous avons découvert que ce relief, présent à Bâle depuis environ quinze ans, avait été volé sur place», a précisé l’égyptologue. «Nous avons donc contacté le service de transfert des biens culturels de l’Office fédéral de la Culture à Berne, afin que la sculpture rendue à son pays d’origine».
«Les autorités égyptiennes sont résolues à faire valoir leur thèse selon laquelle le musée suisse est entré illégalement en possession du relief», a indiqué pour sa part le ministre égyptien des Antiquités, Zahi Hawass. Il faut dire que l’affaire ne constitue pas une première. Lors d’une visite dans les lieux de l’actuel ministre, celui-ci avait déjà détecté une autre pièce, entrée illégalement dans les collections. Il avait bien fallu la rendre. Ceux qui pensaient que l’Égypte adopterait un profil bas au moment où le pays subit des pillages seront surpris. Mais il faut dire que, dans son genre, Zahi Hawass a tout du pitbull humain. Tenace!
Sur un terrain moins miné, l’Antikenmuseum de Bâle présente depuis la fin mars une intéressante exposition, «Ägypten, Orient und die Schweizer Moderne» oppose en effet des œuvres d’artistes comme Ferdinand Hodler aux pièces millénaires de la collection. Tous ces tableaux appartiennent à la même personne. Il s’agit de Rudlf Schmidt. A voir d’ici le 31 juillet.