«Les lunes de Pompéi» permettent de visiter le site de nuit

La ville antique se visite à la lueur des torches. Une manière d’oublier que la ville a subi de gros dégâts, suite à des incuries, en novembre 2010.


© Mario Laporta/AFP | Pompéi by night. Le site archéologique a besoin de se refaire une réputation.

Découvrir un site archéologique à la lueur des torches, pourquoi pas? «Les Lunes de Pompéi» ont repris dans la nuit de samedi à dimanche. Ces visites seront organisées tous les week-ends jusqu’à fin octobre, et tous les jours du 12 au 21 août. Les huit parcours sont signalés par des lunes. Ils comportent des lumières, des bruitages de la vie quotidienne et des voix narratives.

Il s’agit de la troisième édition de cette opération financée par la région Campanie avec l’aide de fonds européens. Les villes des flancs du Vésuve riches en histoire comme Herculanum se sont fédérées pour organiser aussi leurs nocturnes, ponctuées de concerts d’artistes italiens.

Ecroulements fâcheux

Il s’agit aussi de redorer la réputation de la ville exhumée des cendres. L’écroulement d’une des plus célèbres maisons de Pompéi, la «Casa dei Gladiatori», en novembre 2010 n’a pas fait que des dégâts physiques. Surtout si l’on sait que cet te catastrophe a été suivie quelques jours plus tard par la chute d’un pan de la «Maison du moraliste». Accident? Plutôt incurie. Il a fallu débloquer des crédits d’urgence. Heureusement que Galan, l’actuel Ministre des biens culturels a le bras long…

Mais revenons au spectacle. A Pompéi, la visite débute avec la «Lune de la mort» représentant la nécropole de Porta Nocera, lieu de culte des défunts, puis la «Lune virtuelle», où sont projetées des images reconstituant des monuments détruits. «Cette édition est riche de nouveautés et je suis sûr que Pompéi en robe de soirée, illuminée par la lune, aura un grand succès et peut devenir le moteur du tourisme du département de Naples», a sobrement commenté le maire de Pompéi, Claudio D’Alessio.

Hologrammes

Les parcours sont rendus encore plus suggestifs par la projection d’hologrammes, les jeux de lumière et les récits confiés à l’acteur Luca Ward, spécialiste du doublage de films. C’est vraiment comme au cinéma…