Quand un livre parle,
Hier
Lune de pierre
blanche et jaune, insolente
presque pleine,
comme une étoile,
sur le vieux sapin.
Vent froid
qui se cache
se fâche,
hésite sournois,
ondule les feuilles,
vestiges d'été.
Bruits dans la nuit,
légers, discrets,
pattes de velours,
appels feutrés,
ailes de soie,
trottinements furtifs.
Lune de terre,
si lointaine,
si proche,
qui accroche,
éclabousse,
l'ombre des ailes.
Lumière,
sombre et crue,
qui découpe,
incise,
sculpte,
fige,
révèle.
Odeurs et senteurs,
qui se diluent,
se cachent,
téméraires du jour,
avant les fleurs,
discrètes dans la nuit.
Prémisses
et frissons de l' hiver,
doutes et résistances
de fin d'été.
Quand l'heure hésite
entre dedans et dehors,
entre hier et demain.
L'une de pierre,
l'une d'octobre,
mère de lumière,
Soleil d'un matin,
bientôt,
d'un matin de brumes.
et
ce matin,
encore d'automne,
comme prévu ,
convenu,
la tache de soleil a frappé le mur,
faisant ressortir les discrètes fleurs de la tapisserie fanée,
parme sur anis et réséda.
Elle a glissé vers la table de chevet,
illuminé le livre que je lisais cette nuit,
dont je lisais et relisais chaque page:
"Cuisines juives, recettes et traditions de la Diaspora"
de Clarissa Hyman.
Un livre comme je les aime,
empli de lumière et de retenue,
où les mots sont porteurs d'autres mots
où les blancs et silences chuchotent
où chaque recette a une histoire
où chaque recette est une histoire
dont les ingrédients comportent toujours
poivre et sucre,
tendresse et pudeur.
Et ces images qui reviennent,
ces personnes que l'on pense inscrites à jamais dans le temps,
dans notre temps,dans le temps rêvé de notre enfance.
La chemise à carreaux
le béret noir de mon grand père.
le cigarillo qu'il s'autorisait,
le dimanche,
avant de le finir dans sa pipe,
les sacs de pissenlits pour les lapins,
les betteraves évidées et taillées,
Halloween de septembre,
le Zeppel.
Le tablier mauve et noir,
le chignon blanc serré de ma grand mère,
souris rondelette,
à l'odeur de sacristie ,
de pot au feu,
de confiture ou de tarte,
toujours en mouvement,
la Donchen.
Et ces mots, qui reviennent,
cette phrase de mon grand père
au retour d'un séjour à l'hôpital:
"Ohne Saolz und ohne Shmaltz"...
Mots que je retrouve au travers des pages,
mots de mon enfance,
quand je pensais que nous étions tous pareils.
Je pense que la lecture sera longue.
Et rêveuse.
Merci Sidonie et Joseph.
Céladon.
Hier
Lune de pierre
blanche et jaune, insolente
presque pleine,
comme une étoile,
sur le vieux sapin.
Vent froid
qui se cache
se fâche,
hésite sournois,
ondule les feuilles,
vestiges d'été.
Bruits dans la nuit,
légers, discrets,
pattes de velours,
appels feutrés,
ailes de soie,
trottinements furtifs.
Lune de terre,
si lointaine,
si proche,
qui accroche,
éclabousse,
l'ombre des ailes.
Lumière,
sombre et crue,
qui découpe,
incise,
sculpte,
fige,
révèle.
Odeurs et senteurs,
qui se diluent,
se cachent,
téméraires du jour,
avant les fleurs,
discrètes dans la nuit.
Prémisses
et frissons de l' hiver,
doutes et résistances
de fin d'été.
Quand l'heure hésite
entre dedans et dehors,
entre hier et demain.
L'une de pierre,
l'une d'octobre,
mère de lumière,
Soleil d'un matin,
bientôt,
d'un matin de brumes.
et
ce matin,
encore d'automne,
comme prévu ,
convenu,
la tache de soleil a frappé le mur,
faisant ressortir les discrètes fleurs de la tapisserie fanée,
parme sur anis et réséda.
Elle a glissé vers la table de chevet,
illuminé le livre que je lisais cette nuit,
dont je lisais et relisais chaque page:
"Cuisines juives, recettes et traditions de la Diaspora"
de Clarissa Hyman.
Un livre comme je les aime,
empli de lumière et de retenue,
où les mots sont porteurs d'autres mots
où les blancs et silences chuchotent
où chaque recette a une histoire
où chaque recette est une histoire
dont les ingrédients comportent toujours
poivre et sucre,
tendresse et pudeur.
Et ces images qui reviennent,
ces personnes que l'on pense inscrites à jamais dans le temps,
dans notre temps,dans le temps rêvé de notre enfance.
La chemise à carreaux
le béret noir de mon grand père.
le cigarillo qu'il s'autorisait,
le dimanche,
avant de le finir dans sa pipe,
les sacs de pissenlits pour les lapins,
les betteraves évidées et taillées,
Halloween de septembre,
le Zeppel.
Le tablier mauve et noir,
le chignon blanc serré de ma grand mère,
souris rondelette,
à l'odeur de sacristie ,
de pot au feu,
de confiture ou de tarte,
toujours en mouvement,
la Donchen.
Et ces mots, qui reviennent,
cette phrase de mon grand père
au retour d'un séjour à l'hôpital:
"Ohne Saolz und ohne Shmaltz"...
Mots que je retrouve au travers des pages,
mots de mon enfance,
quand je pensais que nous étions tous pareils.
Je pense que la lecture sera longue.
Et rêveuse.
Merci Sidonie et Joseph.
Céladon.
Aujourd'hui à 19:11 par Satanas
» Quand des TUEURS infiltrent des JEUX télévisés
Hier à 13:36 par Satanas
» Il promettait de rejoindre Dieu en vaisseau spatial
Ven 26 Avr - 13:21 par mood8moody
» ILS CAPTURENT DES CRÉATURES EXTRATERRESTRES AU BRÉSIL. (L'affaire Varginha)
Jeu 25 Avr - 7:15 par Mulder26
» J' AVAIS TORT
Lun 22 Avr - 22:39 par Franck1973
» La France en 2024
Lun 22 Avr - 18:04 par anoy
» 20 ÎLES TOTALEMENT PERDUES
Dim 21 Avr - 10:26 par Schattenjäger
» Etrange lumière dans la mer , OANI ?
Sam 20 Avr - 9:10 par Mulder26
» La Maison des feuilles (livre)
Lun 15 Avr - 11:22 par Achim
» Fallout (la série)
Dim 14 Avr - 11:21 par Mulder26
» CROYEZ-VOUS EN DIEU ? Sondage de rue !
Ven 12 Avr - 12:21 par Schattenjäger
» Comment ce cirque caché une secte
Dim 7 Avr - 19:53 par casseron
» FOUR.COM : Ce Mystère d'internet
Dim 7 Avr - 10:39 par Schattenjäger
» 6 histoires TERRIFIANTES, SEUL DANS LA MER
Dim 7 Avr - 7:46 par Schattenjäger
» Sujet pour les fans de One piece
Sam 6 Avr - 21:53 par Franck1973