Jeux olympique - PEKIN 2008

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L'INCONNU DU 3 000M STEEPLE


Peu de gens connaissaient Mahiedine Mekhissi-Bennabad avant la finale du 3 000 m steeple qui s'est couru lundi au Nid d'Oiseau. L'erreur est réparée. Celui-ci a offert à la délégation française sa première médaille en athlétisme aux Jeux de Pékin, en terminant à la deuxième place.



Mahiedine Mekhissi remporte la première médaille de l'athlétisme français. (Reuters)

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Bien placé de bout en bout
Mais qui c'est, Mekhissi-Bennabad ? Tout simplement le premier athlète français médaillé à Pékin. Ce jeune homme de 23 ans, originaire de Reims, a terminé deuxième de la finale du 3 000m steeple (8'10''49), coincé entre les Kényans Kipest Kipruto (8'10''34) et Richard Mateelonga (8'11''01). Et il a pulvérisé son record personnel de près de quatre secondes. Il n'y avait pas eu de podium olympique pour l'équipe de France dans cette discipline depuis Joseph Mahmoud, également argenté, à Los Angeles en 1984.

« Je suis Français, pas Kényan, a dit Mahiedine en éclatant de rire. Je suis fier de cette médaille, fier d'avoir cassé la suprématie des Kényans dans cette discipline. Ça fait un petit métissage sur le podium. »

«Ma stratégie a fonctionné»
Mekhissi-Bennabad ne s'est pas montré opportuniste dans cette course où on espérait surtout voir Bouabdellah Tahri. Bien au contraire. Le jeune Français a fait partie des animateurs de la course. On l'a retrouvé positionné à l'avant dès les premiers deux cents mètres. Et il n'a jamais rien lâché à chaque tour de piste égrené. Toujours là, bien placé, à l'affût. Quand la cloche a retenti, il était deuxième. Au sortir de l'avant-dernier virage de ce 3 000, Kipruto et Mateelong ont attaqué mais Mekhissi-Bennabad s'est élancé à leur poursuite et s'est accroché. Dans le dernier virage, il était au coude à coude pour la première place. La suite, c'est une ultime barrière franchie et, à la réception au sol, un espace qui se ferme entre ses deux concurrents. Geste volontaire des deux Kényans ? On ne le saura pas. Mais Mekhissi-Bennabad y a laissé quelques précieux centièmes, les quinze qui l'ont séparé de l'or. «Ma stratégie a fonctionné, a-t-il tout de même déclaré. J'ai suivi les premiers sans jamais prendre la tête et j'ai attendu les derniers quatre cents mètres. »