L'histoire se passe peu après la Seconde Guerre mondiale qui fit tant de victimes innocentes.
Par contre, au moins chez nous, cet épisode douloureux constitua une trêve inespérée pour le gibier à poil et à plume préservé par la stricte interdiction d'utiliser un fusil. Épargnés cinq ans durant, lièvres et bécasses sur peuplaient les garennes ou les sous-bois. Ces paradis sont, depuis, pour ainsi dire perdus aux yeux des chasseurs du troisième millénaire.
Mais à l'automne 1949, on ne gaspillait pas nos cartouches en tirant dans les casquettes
Cette plaisante allusion aux tireurs maladroits décrits par Alphonse Daudet, vient de deux fines gâchettes de la région d'Espalion qui ne sont pas prêts d'oublier cette matinée de la mi-novembre:
« Dès potron-minet, nous avions du lièvre dans les gibe­cières. Ça pétait de partout du côté des fours à chaux d'Alayrac ou sur les hauteurs de Masse ! D'un coup, les chiens d'arrêt se mon­trent nerveux. Eux qui ne donnent jamais de la voix quand ils pis­tent le gibier, se mettent à gémir. Soudain, un peu en contrebas, surgit un engin lumineux, allongé comme une fusée, qui file à une vitesse effarante et à basse altitude le long de la vallée du Lot!
- Faisait-il du bruit? »
Les témoins n'en ont pas le souvenir...
«Au vrai, nous n'avons eu le temps que de l'apercevoir fugi­tivement. Mais quelques secondes après, une vive lueur a jailli dans la direction d'une déclivité derrière laquelle il avait disparu. Et, tout de suite après, une gerbe d'étincelle est montée dans cette direction. C'est tout.»
Ce n'était pas rien ! Car en 1949, les soucoupes volantes ça faisait un joli scoop, du moins en Aveyron. Avouons que nos cassaîres avaient levé un drôle de lièvre. Pour conforter leur récit, plusieurs Espalionnais déclarèrent que, au cours de cette même matinée, ils avaient été intrigués par de sourdes détonations "comme un bombardement" venues de cette direction.
Le hic était que les autorités alertées (secondées par les curieux et les chercheurs de champignons) eurent beau ratisser le secteur concerné, nul ne trouva la moindre épave. Même pas les traces d'un feu, voire d'une explosion.
Peu de jours après, le Rouergue Républicain citait l'exploit d'un chasseur du coin qui venait d'abattre un rapace géant (plus de deux mètres d'envergure) sorte d'aigle appelé Jean-le-Blanc. L'article concluait, visiblement sans que l'auteur y mette malice:
« Puissent tous nos chasseurs se montrer à l'occasion aussi habiles et aussi heureux que ce collègue de Cassuéjouls en débar­rassant le ciel de notre région encombré de prédateurs... »
Trois mois plus tard paraissait, dans le même quotidien, une brève dans la colonne des faits-divers:
«Vendredi 17 février 1950, vers 18h15, un berger qui abreu­vait son troupeau à la fontaine de Meyrignac, s'étonnait de voir ses bêtes tendre bizarrement leurs mufles vers le ciel.
Il aperçut alors une boule incandescente dans le firmament plus grosse et lumineuse que la lune, avec laquelle on ne pouvait la confondre.
L'objet s'abaissant lentement au nord disparut derrière l'horizon en jetant d'immenses étincelles dans son sillage.»
À l'autre extrémité de la commune, un bûcheron de l'entre­prise Combret qui abattait des arbres non loin d'Arnaldesq a pro­duit un témoignage recoupant celui du vacher, ce durant la même journée et par temps clair.
Rapport consigné par les autorités, on n'a plus entendu par­ler de la "lune volante"...
Réference:
Paul Astruc Jean-Michel Cosson Jean-Philippe Savignoni, " Nouveaux Mystères de l’Aveyron" aux Edition De Borée
Par contre, au moins chez nous, cet épisode douloureux constitua une trêve inespérée pour le gibier à poil et à plume préservé par la stricte interdiction d'utiliser un fusil. Épargnés cinq ans durant, lièvres et bécasses sur peuplaient les garennes ou les sous-bois. Ces paradis sont, depuis, pour ainsi dire perdus aux yeux des chasseurs du troisième millénaire.
Mais à l'automne 1949, on ne gaspillait pas nos cartouches en tirant dans les casquettes
Cette plaisante allusion aux tireurs maladroits décrits par Alphonse Daudet, vient de deux fines gâchettes de la région d'Espalion qui ne sont pas prêts d'oublier cette matinée de la mi-novembre:
« Dès potron-minet, nous avions du lièvre dans les gibe­cières. Ça pétait de partout du côté des fours à chaux d'Alayrac ou sur les hauteurs de Masse ! D'un coup, les chiens d'arrêt se mon­trent nerveux. Eux qui ne donnent jamais de la voix quand ils pis­tent le gibier, se mettent à gémir. Soudain, un peu en contrebas, surgit un engin lumineux, allongé comme une fusée, qui file à une vitesse effarante et à basse altitude le long de la vallée du Lot!
- Faisait-il du bruit? »
Les témoins n'en ont pas le souvenir...
«Au vrai, nous n'avons eu le temps que de l'apercevoir fugi­tivement. Mais quelques secondes après, une vive lueur a jailli dans la direction d'une déclivité derrière laquelle il avait disparu. Et, tout de suite après, une gerbe d'étincelle est montée dans cette direction. C'est tout.»
Ce n'était pas rien ! Car en 1949, les soucoupes volantes ça faisait un joli scoop, du moins en Aveyron. Avouons que nos cassaîres avaient levé un drôle de lièvre. Pour conforter leur récit, plusieurs Espalionnais déclarèrent que, au cours de cette même matinée, ils avaient été intrigués par de sourdes détonations "comme un bombardement" venues de cette direction.
Le hic était que les autorités alertées (secondées par les curieux et les chercheurs de champignons) eurent beau ratisser le secteur concerné, nul ne trouva la moindre épave. Même pas les traces d'un feu, voire d'une explosion.
Peu de jours après, le Rouergue Républicain citait l'exploit d'un chasseur du coin qui venait d'abattre un rapace géant (plus de deux mètres d'envergure) sorte d'aigle appelé Jean-le-Blanc. L'article concluait, visiblement sans que l'auteur y mette malice:
« Puissent tous nos chasseurs se montrer à l'occasion aussi habiles et aussi heureux que ce collègue de Cassuéjouls en débar­rassant le ciel de notre région encombré de prédateurs... »
Trois mois plus tard paraissait, dans le même quotidien, une brève dans la colonne des faits-divers:
«Vendredi 17 février 1950, vers 18h15, un berger qui abreu­vait son troupeau à la fontaine de Meyrignac, s'étonnait de voir ses bêtes tendre bizarrement leurs mufles vers le ciel.
Il aperçut alors une boule incandescente dans le firmament plus grosse et lumineuse que la lune, avec laquelle on ne pouvait la confondre.
L'objet s'abaissant lentement au nord disparut derrière l'horizon en jetant d'immenses étincelles dans son sillage.»
À l'autre extrémité de la commune, un bûcheron de l'entre­prise Combret qui abattait des arbres non loin d'Arnaldesq a pro­duit un témoignage recoupant celui du vacher, ce durant la même journée et par temps clair.
Rapport consigné par les autorités, on n'a plus entendu par­ler de la "lune volante"...
Réference:
Paul Astruc Jean-Michel Cosson Jean-Philippe Savignoni, " Nouveaux Mystères de l’Aveyron" aux Edition De Borée
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