"Anders Behring Breivik a plaidé non coupable lundi au premier jour de son procès et affiché un froid détachement alors que le procureur égrenait la liste des ses 77 victimes massacrées l'été dernier en Norvège.
"Je reconnais les faits mais pas ma culpabilité au sens pénal, et j'ai agi en état de légitime défense", a-t-il dit devant la cour.
Breivik, avait-il expliqué après son arrestation, estime avoir agi contre "des traîtres à la patrie" coupables, selon lui, de brader la société norvégienne à l'islam et au multiculturalisme.
Dès son entrée dans le prétoire, une fois débarrassé de ses menottes, Breivik s'est frappé le coeur de la main droite avant de tendre le bras, poing fermé, à l'adresse du public composé de familles de victimes, de survivants et de journalistes. Ce salut, explique-t-il dans son manifeste, représente "la force, l'honneur et le défi aux tyrans marxistes en Europe".
Vêtu d'un costume sombre, chemise blanche et cravate beige dorée, Breivik qui s'est présenté comme "écrivain" a déclaré aux juges: "Je ne reconnais pas le tribunal norvégien".
Lors d'une première pose en milieu de matinée, il ne daigne même pas se lever, contrairement à l'usage, au moment où les juges sortent.
Le procès portant sur le massacre le plus sanglant commis en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale a débuté à 09h00 (07h00 GMT), entouré d'importantes mesures de sécurité et d'un intérêt médiatique considérable. Il devrait durer dix semaines et, l'accusé ayant revendiqué le massacre, le principal point d'interrogation portera sur sa santé mentale.
La première journée doit être consacrée à la lecture de l'acte d'accusation et aux remarques préliminaires du ministère public qui poursuit Breivik, aujourd'hui âgé de 33 ans, pour "actes de terrorisme". Le témoignage de l'accusé doit être entendu mardi.
Or son avocat Geir Lippestad a déjà prévenu: "Il sera extrêmement difficile (...) d'écouter ses explications", d'autant qu'il va "déplorer de ne pas être allé plus loin" dans son carnage qu'il a qualifié d'"atroce mais nécessaire".
Les quelque 200 personnes ayant pris place dans le prétoire --pour moitié des proches des victimes et des rescapés et pour moitié des journalistes--, ont vu entrer Breivik, qui s'est forcé à des sourires crispés, quelques minutes avant l'arrivée de la juge Wenche Elizabeth Arntzen.
Les quatre experts-psychiatres chargés d'observer Breivik durant toute la procédure ainsi que les avocats de la défense et les procureurs étaient déjà en place.
La procureur Inga Bejer Engh a ensuite lu l'acte d'accusation et énuméré le nom des huit victimes mortes dans l'explosion de la voiture piégée près du siège du gouvernement, en précisant les causes de leur mort et en décrivant les dégâts matériels causés par l'explosion.
Durant ce temps, Breivik a gardé les yeux baissés, semblant lire un document.
"Un certain nombre de bâtiments y compris le bureau du Premier ministre (...) ne pouvaient être utilisés ni même fonctionner (...) pendant un certain temps", a rappelé Mme Bejer Engh, en estimant que ces attaques avaient en outre "créé la peur dans la population norvégienne".
Puis la procureur en est venue au carnage perpétré sur l'île d'Utoeya où, déguisé en policier, Breivik a froidement massacré 69 jeunes, la plupart d'une balle dans la tête. La majorité des victimes n'avaient pas encore 20 ans.
Dans le prétoire où régnait un silence quasi religieux, on n'entendait que la litanie des noms égrenés par Mme Bejer Engh. Les familles des victimes trahissaient leur profond dégoût pour l'accusé par des hochements de tête silencieux. Quelques un pleuraient.
Jugé psychotique et donc pénalement irresponsable par un premier rapport psychiatriques l'an dernier, Breivik a ensuite été déclaré sain d'esprit par une contre-expertise dont les résultats ont été publiés le 10 avril.
En dernier ressort, il reviendra aux cinq juges du tribunal d'Oslo de trancher à l'occasion de leur verdict attendu en juillet.
Si Breivik est reconnu pénalement responsable, il encourt 21 ans de prison, une peine qui pourra ensuite éventuellement être prolongée aussi longtemps qu'il sera considéré comme dangereux.
Dans le cas contraire, il devra subir un traitement psychiatrique dans un établissement fermé, potentiellement à vie."
Source "20 minutes"
Ne doutons pas un instant qu'il est fier de lui que le seul regret qu'il affichera devant les familles des victimes sera de ne pas en avoir tué davantage...
"Je reconnais les faits mais pas ma culpabilité au sens pénal, et j'ai agi en état de légitime défense", a-t-il dit devant la cour.
Breivik, avait-il expliqué après son arrestation, estime avoir agi contre "des traîtres à la patrie" coupables, selon lui, de brader la société norvégienne à l'islam et au multiculturalisme.
Dès son entrée dans le prétoire, une fois débarrassé de ses menottes, Breivik s'est frappé le coeur de la main droite avant de tendre le bras, poing fermé, à l'adresse du public composé de familles de victimes, de survivants et de journalistes. Ce salut, explique-t-il dans son manifeste, représente "la force, l'honneur et le défi aux tyrans marxistes en Europe".
Vêtu d'un costume sombre, chemise blanche et cravate beige dorée, Breivik qui s'est présenté comme "écrivain" a déclaré aux juges: "Je ne reconnais pas le tribunal norvégien".
Lors d'une première pose en milieu de matinée, il ne daigne même pas se lever, contrairement à l'usage, au moment où les juges sortent.
Le procès portant sur le massacre le plus sanglant commis en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale a débuté à 09h00 (07h00 GMT), entouré d'importantes mesures de sécurité et d'un intérêt médiatique considérable. Il devrait durer dix semaines et, l'accusé ayant revendiqué le massacre, le principal point d'interrogation portera sur sa santé mentale.
La première journée doit être consacrée à la lecture de l'acte d'accusation et aux remarques préliminaires du ministère public qui poursuit Breivik, aujourd'hui âgé de 33 ans, pour "actes de terrorisme". Le témoignage de l'accusé doit être entendu mardi.
Or son avocat Geir Lippestad a déjà prévenu: "Il sera extrêmement difficile (...) d'écouter ses explications", d'autant qu'il va "déplorer de ne pas être allé plus loin" dans son carnage qu'il a qualifié d'"atroce mais nécessaire".
Les quelque 200 personnes ayant pris place dans le prétoire --pour moitié des proches des victimes et des rescapés et pour moitié des journalistes--, ont vu entrer Breivik, qui s'est forcé à des sourires crispés, quelques minutes avant l'arrivée de la juge Wenche Elizabeth Arntzen.
Les quatre experts-psychiatres chargés d'observer Breivik durant toute la procédure ainsi que les avocats de la défense et les procureurs étaient déjà en place.
La procureur Inga Bejer Engh a ensuite lu l'acte d'accusation et énuméré le nom des huit victimes mortes dans l'explosion de la voiture piégée près du siège du gouvernement, en précisant les causes de leur mort et en décrivant les dégâts matériels causés par l'explosion.
Durant ce temps, Breivik a gardé les yeux baissés, semblant lire un document.
"Un certain nombre de bâtiments y compris le bureau du Premier ministre (...) ne pouvaient être utilisés ni même fonctionner (...) pendant un certain temps", a rappelé Mme Bejer Engh, en estimant que ces attaques avaient en outre "créé la peur dans la population norvégienne".
Puis la procureur en est venue au carnage perpétré sur l'île d'Utoeya où, déguisé en policier, Breivik a froidement massacré 69 jeunes, la plupart d'une balle dans la tête. La majorité des victimes n'avaient pas encore 20 ans.
Dans le prétoire où régnait un silence quasi religieux, on n'entendait que la litanie des noms égrenés par Mme Bejer Engh. Les familles des victimes trahissaient leur profond dégoût pour l'accusé par des hochements de tête silencieux. Quelques un pleuraient.
Jugé psychotique et donc pénalement irresponsable par un premier rapport psychiatriques l'an dernier, Breivik a ensuite été déclaré sain d'esprit par une contre-expertise dont les résultats ont été publiés le 10 avril.
En dernier ressort, il reviendra aux cinq juges du tribunal d'Oslo de trancher à l'occasion de leur verdict attendu en juillet.
Si Breivik est reconnu pénalement responsable, il encourt 21 ans de prison, une peine qui pourra ensuite éventuellement être prolongée aussi longtemps qu'il sera considéré comme dangereux.
Dans le cas contraire, il devra subir un traitement psychiatrique dans un établissement fermé, potentiellement à vie."
Source "20 minutes"
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