Les Français jouent à se faire peur
AUCKLAND, 10 septembre - La France a remporté dans la douleur son premier match de la Coupe du Monde face à une équipe du Japon enthousiaste et enthousiasmante.
C'est en blanc que les Bleus ont débuté leur Coupe du Monde de rugby, sous le regard de nombreux spectateurs français, bruyants et maquillés. Concentrés, motivés, les hommes de Marc Liévremont entrent tout de suite dans leur match, sous l'impulsion d'une mêlée tricolore prête à tout emporter sur son passage. Rapidement, les Bleus imposent leur savoir faire et prennent le large au tableau d'affichage. Après 13 minutes de jeu, ils mènent déjà 14-0 grâce à deux essais de Julien Pierre (5e min) et de Trinh-Duc (13e min). Les Bleus sont sur un nuage. Cela ne va pas durer.
« On mène deux essais à zéro et, à partir de ce moment-là, on ne produit plus de jeu, on ne joue plus ensemble, », analyse Marc Liévremont. Les Français se mettent alors à la faute : maladresses, coup de pied contré de Rougerie, fautes au sol. Ils ne mettent plus un crampon devant l'autre. Les Japonais commencent alors à y croire, et à montrer le bout de leur nez. Sans le manque de réussite d'un Arlidge, au four et au moulin, ils auraient pu regagner les vestiaires avec un score un peu plus flatteur que ce 25-11.
Le rythme effréné des Japonais
Au retour des vestiaires, le jeu s'emballe. Les Japonais imposent un rythme effréné. Ils sont partout, sur tous les ballons, aux quatre coins du terrain. Ils sont totalement décomplexés. « On savait qu'ils étaient rapides, mais pas à ce point-là », note Aurélien Rougerie. « Leurs avants ont bien joué, ils sont très mobiles. Si on avait su mettre en place la tactique qu'il fallait, ça aurait été plus simple pour nous. »
Grâce à un essai et à la botte redevenue magique d'Arlidge, les hommes de John Kirwan (NZL) recollent au score (25-21). Les Français sont sonnés. « On s'est vu beaux, on n'a plus mis assez d'agressivité », remarque Fabrice Estebanez. Marc Liévremont, inquiet, décide alors de lancer dans la bataille Parra, Papé, Szarzewski et Poux. La France se re-concentre sur les fondamentaux et retrouve un second souffle. Bien lui en prend, puisque Nallet (71e min), Papé (78e min) puis Parra (80e min) aplatissent, tour à tour, la gonfle dans l'en-but pour donner un peu d'ampleur à la victoire des Bleus (47-21).
« On peut et on doit mieux faire »
Personne n'est dupe, et ce soir, c'est bien le Japon qui a enthousiasmé les 28 000 spectateurs du stade de North Harbour.
« C'est important pour nous de montrer que nous sommes une équipe compétitive, note John Kirwan. Nous l'avons montré, ce soir, sur la pelouse. Nous avons fait jeu égal avec la France. Demain, au réveil, on sera forcément déçus quand on repensera aux points qu'on a laissés aux Français. »
Les lendemains seront également difficiles pour les Bleus : « Je retiens avant tout la victoire, assure Marc Liévremont. Je souhaitais de la constance, et de ce côté-là, je ne suis pas satisfait. Ce n'est pas inquiétant parce qu'on a gagné, mais c'est un avertissement. On peut et on doit mieux faire. »
AUCKLAND, 10 septembre - La France a remporté dans la douleur son premier match de la Coupe du Monde face à une équipe du Japon enthousiaste et enthousiasmante.
C'est en blanc que les Bleus ont débuté leur Coupe du Monde de rugby, sous le regard de nombreux spectateurs français, bruyants et maquillés. Concentrés, motivés, les hommes de Marc Liévremont entrent tout de suite dans leur match, sous l'impulsion d'une mêlée tricolore prête à tout emporter sur son passage. Rapidement, les Bleus imposent leur savoir faire et prennent le large au tableau d'affichage. Après 13 minutes de jeu, ils mènent déjà 14-0 grâce à deux essais de Julien Pierre (5e min) et de Trinh-Duc (13e min). Les Bleus sont sur un nuage. Cela ne va pas durer.
« On mène deux essais à zéro et, à partir de ce moment-là, on ne produit plus de jeu, on ne joue plus ensemble, », analyse Marc Liévremont. Les Français se mettent alors à la faute : maladresses, coup de pied contré de Rougerie, fautes au sol. Ils ne mettent plus un crampon devant l'autre. Les Japonais commencent alors à y croire, et à montrer le bout de leur nez. Sans le manque de réussite d'un Arlidge, au four et au moulin, ils auraient pu regagner les vestiaires avec un score un peu plus flatteur que ce 25-11.
Le rythme effréné des Japonais
Au retour des vestiaires, le jeu s'emballe. Les Japonais imposent un rythme effréné. Ils sont partout, sur tous les ballons, aux quatre coins du terrain. Ils sont totalement décomplexés. « On savait qu'ils étaient rapides, mais pas à ce point-là », note Aurélien Rougerie. « Leurs avants ont bien joué, ils sont très mobiles. Si on avait su mettre en place la tactique qu'il fallait, ça aurait été plus simple pour nous. »
Grâce à un essai et à la botte redevenue magique d'Arlidge, les hommes de John Kirwan (NZL) recollent au score (25-21). Les Français sont sonnés. « On s'est vu beaux, on n'a plus mis assez d'agressivité », remarque Fabrice Estebanez. Marc Liévremont, inquiet, décide alors de lancer dans la bataille Parra, Papé, Szarzewski et Poux. La France se re-concentre sur les fondamentaux et retrouve un second souffle. Bien lui en prend, puisque Nallet (71e min), Papé (78e min) puis Parra (80e min) aplatissent, tour à tour, la gonfle dans l'en-but pour donner un peu d'ampleur à la victoire des Bleus (47-21).
« On peut et on doit mieux faire »
Personne n'est dupe, et ce soir, c'est bien le Japon qui a enthousiasmé les 28 000 spectateurs du stade de North Harbour.
« C'est important pour nous de montrer que nous sommes une équipe compétitive, note John Kirwan. Nous l'avons montré, ce soir, sur la pelouse. Nous avons fait jeu égal avec la France. Demain, au réveil, on sera forcément déçus quand on repensera aux points qu'on a laissés aux Français. »
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