Pendant des décennies, Khartoum avait pourtant tout fait pour empêcher le Sud-Soudan d'obtenir son autonomie puis d'accéder à l'indépendance. Il y eut d'abord la longue et meurtrière guerre civile (1983-2005). Puis, après la conclusion de l'accord de paix global qui avait mis un terme aux combats, le régime d'Omar Al-Bachir s'évertua "à torpiller le processus", selon les termes d'un diplomate français.
Et pourtant, sans même attendre la cérémonie officielle organisée samedi 9 juillet à Juba, Khartoum a officiellement reconnu l'indépendance de son nouveau voisin et 193e Etat de la planète. "La République du Soudan déclare qu'elle reconnaît l'Etat du Sud-Soudan", a déclaré vendredi à la télévision nationale Bakri Hassan Saleh, ministre des affaires présidentielles.
Khartoum s'était déjà résolu à accepter officiellement le résultat du référendum sur l'autodétermination organisé en janvier dans le sud. Il faut dire que les électeurs sud-soudanais, essentiellement chrétiens ou animistes, s'étaient alors prononcés à la quasi-unanimité en faveur de la partition de ce qui était pour quelques mois encore le plus grand pays d'Afrique. Le nord du Soudan, majoritairement peuplé de musulmans arabes ne pouvait guère, militairement ou diplomatiquement, s'opposer à cette marche en avant soutenue, notamment, par l'ONU et les Etats-Unis.
Cela ne signifie pas pour autant que le Soudan, amputé dorénavant d'un tiers de son territoire et de l'essentiel de ses ressources pétrolières, sera un partenaire facile. Omar Al-Bachir, le président soudanais au pouvoir depuis 1989, est sous forte pression au sein de sa propre famille politique. Son aile radicale n'a guère apprécié la partition du pays.
Est-ce une caution donnée aux plus intransigeants ? Depuis le référendum, l'armée soudanaise est passée à l'offensive sur plusieurs fronts liés plus ou moins directement à Juba. C'est le cas au Darfour où une partie des groupes rebelles est soutenue par Juba. Idem au Kordofan-sud où des milices armées ont combattu aux côtés de Juba durant la guerre civile. Enfin, l'armée soudanaise a pris le contrôle d'Abyei, un territoire régi par un statut spécial parce que revendiqué par les deux parties. Tous ces conflits ont de nouveau jeté des dizaines de milliers de civils sur les pistes soudanaises, dont une partie s'est réfugiée au sud.
Sur le plan politique, les négociations liées à la partition du pays n'ont guère avancé, non plus. La question du partage des revenus pétroliers indispensables pour les deux parties (le Sud détient les gisements, le Nord les installations pétrolières) n'est pas réglée, pas plus que celles relatives au partage de la dette nationale soudanaise. Il en va de même pour plusieurs portions litigieuses de la nouvelles frontières entre les deux pays. Jeudi, Omar Al-Bachir a dit vouloir "des relations fondées sur les échanges et le commerce, et la libre circulation des citoyens". Il lui reste à mettre ses paroles en pratique.
source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/07/09/quelles-relations-entre-le-soudan-et-le-nouvel-etat-du-sud-soudan_1546677_3212.html
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