Un missile balistique détruit par une arme laser:
Quelques jours après l’échec de l’interception d’un engin balistique parti du Pacifique par un missile tiré depuis la base californienne de Vadenberg, l’agence américaine de défense antimissile a annoncé, le 12 février, l’essai réussi d’une arme laser embarquée.
Ainsi, un missile balistique à carburant liquide, lancé depuis la côte ouest américaine, a été détruit lors de sa phase de décollage par une arme laser appelée Airborne Laser Testbed (ABL YAL 1A ou ALTB), montée sur un Boeing 747, qui avait alors pris l’air à partir de la base aérienne d’Edwards.
Le programme ABL, commencé en 1994, a subi quelques restrictions l’an passé, suite à l’annonce faite par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, de le laisser qu’au stade de recherche et de développement. Il faut dire que son coût est très élevé, avec une enveloppe de 6 milliards de dollars absorbée depuis ses débuts.
Cela étant, ce test réussi a permis à l’agence de défense antimissile de faire valoire « l’utilité potentielle des armes à énergie dirigée (…) contre les missiles balistiques ». Et cela, « avec la possibilité d’attaquer des cibles multiples à la vitesse de la lumière, à une portée de plusieurs centaines de kilomètres et à un faible coût par tentative d’interception comparé aux technologies actuelles » a-t-elle ajouté par voie de communiqué.
Concrétement, l’ABL repose sur un laser de type chimique iode-oxygène (COIL pour Chemical Oxygen Iodine Laser) d’une puissance de 1MW. Ce système est complété par un téléscope et des capteurs infrarouges censés détecter sa cible. Cette dernière est illuminée par trois autres lasers de faible puissance qui permettent de la suivre et de connaître à la fois sa vitesse et sa position exacte. Ensuite, le laser principal, déclenché depuis une tourelle fixée sur le B747, chauffe l’enveloppe de l’engin visé, ce qui dégrade sa pénétration dans l’air et finit par le détruire.
Cependant, l’ABL a au moins deux limites majeures : d’une part, il ne peut agir que sur des missiles en phase ascendante, et d’autre part, le B747 qui le met en oeuvre, doit évoluer dans un rayon de 100 km autour de la zone à partir de laquelle la cible a été lancée.
Ce programme implique des poids lourds de l’industrie de défense américaine. En effet, Boeing s’occupe de l’avion et des aménagements que le système suppose, Northrop Grumman développe le laser et Lockheed-Martin a en charge la conception du contrôle de tir.
Par ailleurs, l’armée américaine développe une autre arme laser, destinée quant à elle à détruire des cibles au sol. Il s’agit de l’ATL (Advanced Tactical Laser). Ce système, monté sur un C130 Hercules Gunship, a réussi, le 30 août dernier, à toucher un véhicule terrestre.
En France, de telles armes sont à l’étude, en particulier chez le groupe DCNS, associé avec la division navale de Thales. Il s’agit pour les deux industriels de renforcer les capacités défensives des navires de combat de la prochaine génération. Des systèmes d’une capacité de 500 à 1500 kW, pour une portée de 10 km, sont en cours d’élaboration. Ils permettraient ainsi de faire face à des menaces multiples, que ce soit des missiles, des aéronefs ou encore des embarcations rapides. L’avantage de ces armes laser est qu’ells sont à létalité variable. En clair, cela signifie que l’on peut moduler leur puissance en fonction du contexte tactique, c’est à dire que l’on peut choisir soit l’intimidation, soit la destruction
http://www.opex360.com/2010/02/16/un-missile-balistique-detruit-par-une-arme-laser-embarquee/
Quelques jours après l’échec de l’interception d’un engin balistique parti du Pacifique par un missile tiré depuis la base californienne de Vadenberg, l’agence américaine de défense antimissile a annoncé, le 12 février, l’essai réussi d’une arme laser embarquée.
Ainsi, un missile balistique à carburant liquide, lancé depuis la côte ouest américaine, a été détruit lors de sa phase de décollage par une arme laser appelée Airborne Laser Testbed (ABL YAL 1A ou ALTB), montée sur un Boeing 747, qui avait alors pris l’air à partir de la base aérienne d’Edwards.
Le programme ABL, commencé en 1994, a subi quelques restrictions l’an passé, suite à l’annonce faite par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, de le laisser qu’au stade de recherche et de développement. Il faut dire que son coût est très élevé, avec une enveloppe de 6 milliards de dollars absorbée depuis ses débuts.
Cela étant, ce test réussi a permis à l’agence de défense antimissile de faire valoire « l’utilité potentielle des armes à énergie dirigée (…) contre les missiles balistiques ». Et cela, « avec la possibilité d’attaquer des cibles multiples à la vitesse de la lumière, à une portée de plusieurs centaines de kilomètres et à un faible coût par tentative d’interception comparé aux technologies actuelles » a-t-elle ajouté par voie de communiqué.
Concrétement, l’ABL repose sur un laser de type chimique iode-oxygène (COIL pour Chemical Oxygen Iodine Laser) d’une puissance de 1MW. Ce système est complété par un téléscope et des capteurs infrarouges censés détecter sa cible. Cette dernière est illuminée par trois autres lasers de faible puissance qui permettent de la suivre et de connaître à la fois sa vitesse et sa position exacte. Ensuite, le laser principal, déclenché depuis une tourelle fixée sur le B747, chauffe l’enveloppe de l’engin visé, ce qui dégrade sa pénétration dans l’air et finit par le détruire.
Cependant, l’ABL a au moins deux limites majeures : d’une part, il ne peut agir que sur des missiles en phase ascendante, et d’autre part, le B747 qui le met en oeuvre, doit évoluer dans un rayon de 100 km autour de la zone à partir de laquelle la cible a été lancée.
Ce programme implique des poids lourds de l’industrie de défense américaine. En effet, Boeing s’occupe de l’avion et des aménagements que le système suppose, Northrop Grumman développe le laser et Lockheed-Martin a en charge la conception du contrôle de tir.
Par ailleurs, l’armée américaine développe une autre arme laser, destinée quant à elle à détruire des cibles au sol. Il s’agit de l’ATL (Advanced Tactical Laser). Ce système, monté sur un C130 Hercules Gunship, a réussi, le 30 août dernier, à toucher un véhicule terrestre.
En France, de telles armes sont à l’étude, en particulier chez le groupe DCNS, associé avec la division navale de Thales. Il s’agit pour les deux industriels de renforcer les capacités défensives des navires de combat de la prochaine génération. Des systèmes d’une capacité de 500 à 1500 kW, pour une portée de 10 km, sont en cours d’élaboration. Ils permettraient ainsi de faire face à des menaces multiples, que ce soit des missiles, des aéronefs ou encore des embarcations rapides. L’avantage de ces armes laser est qu’ells sont à létalité variable. En clair, cela signifie que l’on peut moduler leur puissance en fonction du contexte tactique, c’est à dire que l’on peut choisir soit l’intimidation, soit la destruction
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