Patrice Burensteinas, un orateur passionnant

La langue n'est qu'un véhicule à une pensée. La même personne suivant qu'elle s'amusait ou philosophait pouvait prendre le même jeu de mot. Il y en a beaucoup dans Pantagruel : par exemple il reçoit d'une dame de Paris, un paquet avec un message hébreu : lama sabactani sur une bague portant une fausse pierre
Cela donne : "Dis amant faux, pourquoi m'as tu abandonné ?"
Pantagruel est bourré de jeux de mots "oraux" donc participant de la langue des oiseaux.
Comme Rabelais connaissait parfaitement le grec, le latin et l'hébreu, il s'est amusé à fond. C'est un jeu, associant tout de même l'idée de "substantifique moelle", la connaissance cachée, sous couvert d'amusement. 
Cela évite le bucher, auquel n'échappe pas l'imprimeur de Rabelais, Jean Dolet.
Les jeux de mots se développent sous François premier.
 Si ça vous intéresse, jetez un oeil sur 
Les nouveaux savans de société, ou Receuil complet de tous les ..., Volume 1 (1825)
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Il est amusant d'appeler ce langage langue des oiseaux. A ma connaissance l'étourneau ne parle pas la même langue que le chardonneret qui lui même ne peut communiquer avec la grive musicienne etc.... Peut-être qu"à l'origine ils logeaient tous dans le pigeonnier de Babel et qu'un événement terrible les dispersa et les traumatisa. Quelle tristesse s'ils avaient tous le même chant !

C'est parceque ce n'est pas un langage écrit mais que les jeux de mots (de maux) passent par le son. C'est astucieux, du bouche à oreille, comme semble t il pratiquaient les druides.
 Et ce sont des vibrations, on touche à la magie du verbe quand il vibre, et à la chanson, voire au tambour chamanique. 
Au commencement était le Verbe, mais il n'était pas écrit.
Au commencement était le chant, qui a créé le monde en faisant vibrer la matière désorganisée.
Dieu a roté bruyamment ou il était violoniste ou chanteur