2eme
LA NOUVELLE-ZÉLANDE GRANDE FAVORITE MAIS...
Avec la Nouvelle-Zélande, c’est toujours la même histoire. Elle se présente à la Coupe du monde en archi-favorite, suscite l’admiration et la crainte partout où elle passe, aligne une équipe invaincue ou presque pendant quatre ans… Mais voilà, elle affiche souvent moins de confiance quand la compétition arrive. Et sa défaite en Australie le 8 août dernier en "finale" du Four Nations (19-27) a brisé quelques certitudes sur l’état de cette équipe avant son arrivée en Angleterre. La mêlée a beaucoup souffert à Sydney et l’âge de certains cadres – McCaw (34 ans), Woodcock (34 ans), Carter (33 ans), Conrad Smith (33 ans) et Kaino (32 ans) – est devenu un (petit) inconvénient.
Pourtant, une barrière est tombée il y a quatre ans où, sur leurs terres, les All Blacks ont décroché leur deuxième titre mondial, le premier depuis 1987. Entre ces deux sacres, les désillusions s’étaient enchaînées, avec, dans le rôle des bourreaux, l'Australie (1991, 2003), l'Afrique du Sud (1995) et la France (1999, 2007). Cette année, le tirage a placé les troupes de Steve Hansen dans une poule abordable avec l’Argentine comme seul sparring-partner sérieux. Viendraient ensuite, dans un scénario logique, l’Irlande ou la France en quarts, l’Afrique du Sud ou l’Australie en demies et l’Angleterre à Twickenham le 31 octobre, dans une finale rêvée, pour les deux pays tout au moins.
Comme à chaque Mondial, les All Blacks deviendront les hommes à battre en phase finale. Avant l’Australie cet été, seules deux équipes avaient réussi à dominer cette cuvée exceptionnelle entre les deux Coupes du monde: l’Afrique du Sud en 2014 (27-25) et l’Angleterre en 2012 (38-21). Le reste? 18 victoires en 21 matches de Four Nations, 10 en 11 rencontres de tournées automnales et un carton plein à domicile lors des tournées estivales (9/9). Un nul face à l’Australie dans le Four Nations 2014 avait mis fin à une série de 17 succès consécutifs, un record absolu.
Cette saison, ce sont deux franchises néo-zélandaises qui se sont affrontés en finale du Super 15: Higlanders-Hurricanes (21-14). Ces deux équipes regroupent de nombreux internationaux appelés à jouer au Mondial, notamment Barrett, Savea, Nonu, Coles, Franks, Vito et Conrad Smith côté Hurricanes, Aaron Smith, Fekitoa, Naholo et Ben Smith chez les Highlanders. Ajoutez-y la star planétaire Dan Carter, le capitaine emblématique Richie McCaw ou le deuxième-ligne et meilleur joueur du monde en 2014 Brodie Retallick, vous avez sur le papier une équipe phénoménale. Et encore, on oublierait presque les avants Keven Mealamu, Kieran Read, Samuel Whitelock et les arrières Colin Slade et bien sûr Sonny Bill Williams.
Si les Bleus terminent deuxièmes de leur poule, ils pourraient les retrouver en quarts de finale, à Cardiff, exactement comme en 2007 et cet exploit mémorable (20-18). Une victoire du XV de France serait titanesque. Conserver le trophée Webb Ellis, chose qu’aucune équipe n’a réussi à faire, serait aussi historique pour McCaw et ses compatriotes.
Le joueur à suivre: Julian Savea, meilleur que Lomu ?
JULIAN SAVEA
3/4 AILE
Club : Wellington Hurricanes
25 ANS
1,90m
104 Kg
«Il peut faire plus de choses que Lomu. Jonah était un grand joueur mais je pense sincèrement que Julian a plus de diversité dans son jeu.» Pour Steve Hansen, le sélectionneur, pas de doute: Julian Savea sera la star de la Coupe du monde et la future vedette internationale du rugby. Du haut de son mètre 90 et derrière ses 110 kilos, cet ailier d'origine samoane rappelle forcément son mythique prédécesseur. Ses courses dévastatrices et sa propension à dézinguer ses vis-à-vis ballon en main favorisent aussi la comparaison.
Mais là où Savea est peut-être plus complet que son ainé, c'est dans sa capacité à jouer au pied et à très bien défendre, quitte à plonger dans les rucks. Et si Lomu compte 37 essais avec les All Blacks, Savea (25 ans!) a déjà aplati 30 fois, en 35 sélections. Le record de Doug Howlett (49) peut trembler. Il a d'ailleurs inscrit 3 essais lors de sa première sélection, face à l'Irlande en 2012. Champion du monde aves les moins de 20 ans néo-zélandais en 2010, en inscrivant huit essais dans la compétition, il espère faire aussi bien avec les "grands" cet automne. Il dépasserait alors Lomu, qui n'a jamais été champion du monde. Après la compétition, Savea a décidé de rester au pays, en prolongeant de 4 ans avec sa Fédération.
Champion du monde aves les moins de 20 ans néo-zélandais en 2010, en inscrivant huit essais dans la compétition, il espère faire aussi bien avec les «grands» cet automne. Il ferait ainsi mieux que Lomu, qui n'a jamais été champion du monde. Après la compétition, il a décidé de rester au pays, en prolongeant de 4 ans avec sa Fédération.
L’histoire: Objectif zéro distraction
Le souvenir de la dernière Coupe du monde en Europe n’a pas été effacé. L’échec en quart de finale face aux Bleus en 2007 avait été en (petite) partie expliquée par des éléments extra-sportifs. En particulier par des joueurs qui réfléchissaient à leur avenir et négociaient avec des équipes européennes pendant la compétition. Longtemps hésitant, Richie McCaw avait ainsi accepté de prolonger avec la Fédération… la veille du quart de finale. Cette année, l’avenir des joueurs a été vite fixé. Par exemple, Dan Carter (Racing 92), Ma'a Nonu (Toulon) et Conrad Smith (Pau) ont déjà signé dans leur nouveau club.
Autour de l’équipe, tout est prêt pour limiter les interférences. Une grosse partie des obligations commerciales sera faite à Londres avant le premier match, pour être «tranquille» ensuite. Idem pour toutes les demandes du pays-hôte, les rencontres avec les fans ou les gros rendez-vous médiatiques. Une fois la compétition lancée, les joueurs ne doivent penser que rugby. Malgré l’engouement qu’ils suscitent à chaque venue en Europe.
mon pronostique - Finaliste - Defaite en finale
LA NOUVELLE-ZÉLANDE GRANDE FAVORITE MAIS...
Avec la Nouvelle-Zélande, c’est toujours la même histoire. Elle se présente à la Coupe du monde en archi-favorite, suscite l’admiration et la crainte partout où elle passe, aligne une équipe invaincue ou presque pendant quatre ans… Mais voilà, elle affiche souvent moins de confiance quand la compétition arrive. Et sa défaite en Australie le 8 août dernier en "finale" du Four Nations (19-27) a brisé quelques certitudes sur l’état de cette équipe avant son arrivée en Angleterre. La mêlée a beaucoup souffert à Sydney et l’âge de certains cadres – McCaw (34 ans), Woodcock (34 ans), Carter (33 ans), Conrad Smith (33 ans) et Kaino (32 ans) – est devenu un (petit) inconvénient.
Pourtant, une barrière est tombée il y a quatre ans où, sur leurs terres, les All Blacks ont décroché leur deuxième titre mondial, le premier depuis 1987. Entre ces deux sacres, les désillusions s’étaient enchaînées, avec, dans le rôle des bourreaux, l'Australie (1991, 2003), l'Afrique du Sud (1995) et la France (1999, 2007). Cette année, le tirage a placé les troupes de Steve Hansen dans une poule abordable avec l’Argentine comme seul sparring-partner sérieux. Viendraient ensuite, dans un scénario logique, l’Irlande ou la France en quarts, l’Afrique du Sud ou l’Australie en demies et l’Angleterre à Twickenham le 31 octobre, dans une finale rêvée, pour les deux pays tout au moins.
Comme à chaque Mondial, les All Blacks deviendront les hommes à battre en phase finale. Avant l’Australie cet été, seules deux équipes avaient réussi à dominer cette cuvée exceptionnelle entre les deux Coupes du monde: l’Afrique du Sud en 2014 (27-25) et l’Angleterre en 2012 (38-21). Le reste? 18 victoires en 21 matches de Four Nations, 10 en 11 rencontres de tournées automnales et un carton plein à domicile lors des tournées estivales (9/9). Un nul face à l’Australie dans le Four Nations 2014 avait mis fin à une série de 17 succès consécutifs, un record absolu.
Cette saison, ce sont deux franchises néo-zélandaises qui se sont affrontés en finale du Super 15: Higlanders-Hurricanes (21-14). Ces deux équipes regroupent de nombreux internationaux appelés à jouer au Mondial, notamment Barrett, Savea, Nonu, Coles, Franks, Vito et Conrad Smith côté Hurricanes, Aaron Smith, Fekitoa, Naholo et Ben Smith chez les Highlanders. Ajoutez-y la star planétaire Dan Carter, le capitaine emblématique Richie McCaw ou le deuxième-ligne et meilleur joueur du monde en 2014 Brodie Retallick, vous avez sur le papier une équipe phénoménale. Et encore, on oublierait presque les avants Keven Mealamu, Kieran Read, Samuel Whitelock et les arrières Colin Slade et bien sûr Sonny Bill Williams.
Si les Bleus terminent deuxièmes de leur poule, ils pourraient les retrouver en quarts de finale, à Cardiff, exactement comme en 2007 et cet exploit mémorable (20-18). Une victoire du XV de France serait titanesque. Conserver le trophée Webb Ellis, chose qu’aucune équipe n’a réussi à faire, serait aussi historique pour McCaw et ses compatriotes.
Le joueur à suivre: Julian Savea, meilleur que Lomu ?
JULIAN SAVEA
3/4 AILE
Club : Wellington Hurricanes
25 ANS
1,90m
104 Kg
«Il peut faire plus de choses que Lomu. Jonah était un grand joueur mais je pense sincèrement que Julian a plus de diversité dans son jeu.» Pour Steve Hansen, le sélectionneur, pas de doute: Julian Savea sera la star de la Coupe du monde et la future vedette internationale du rugby. Du haut de son mètre 90 et derrière ses 110 kilos, cet ailier d'origine samoane rappelle forcément son mythique prédécesseur. Ses courses dévastatrices et sa propension à dézinguer ses vis-à-vis ballon en main favorisent aussi la comparaison.
Mais là où Savea est peut-être plus complet que son ainé, c'est dans sa capacité à jouer au pied et à très bien défendre, quitte à plonger dans les rucks. Et si Lomu compte 37 essais avec les All Blacks, Savea (25 ans!) a déjà aplati 30 fois, en 35 sélections. Le record de Doug Howlett (49) peut trembler. Il a d'ailleurs inscrit 3 essais lors de sa première sélection, face à l'Irlande en 2012. Champion du monde aves les moins de 20 ans néo-zélandais en 2010, en inscrivant huit essais dans la compétition, il espère faire aussi bien avec les "grands" cet automne. Il dépasserait alors Lomu, qui n'a jamais été champion du monde. Après la compétition, Savea a décidé de rester au pays, en prolongeant de 4 ans avec sa Fédération.
Champion du monde aves les moins de 20 ans néo-zélandais en 2010, en inscrivant huit essais dans la compétition, il espère faire aussi bien avec les «grands» cet automne. Il ferait ainsi mieux que Lomu, qui n'a jamais été champion du monde. Après la compétition, il a décidé de rester au pays, en prolongeant de 4 ans avec sa Fédération.
L’histoire: Objectif zéro distraction
Le souvenir de la dernière Coupe du monde en Europe n’a pas été effacé. L’échec en quart de finale face aux Bleus en 2007 avait été en (petite) partie expliquée par des éléments extra-sportifs. En particulier par des joueurs qui réfléchissaient à leur avenir et négociaient avec des équipes européennes pendant la compétition. Longtemps hésitant, Richie McCaw avait ainsi accepté de prolonger avec la Fédération… la veille du quart de finale. Cette année, l’avenir des joueurs a été vite fixé. Par exemple, Dan Carter (Racing 92), Ma'a Nonu (Toulon) et Conrad Smith (Pau) ont déjà signé dans leur nouveau club.
Autour de l’équipe, tout est prêt pour limiter les interférences. Une grosse partie des obligations commerciales sera faite à Londres avant le premier match, pour être «tranquille» ensuite. Idem pour toutes les demandes du pays-hôte, les rencontres avec les fans ou les gros rendez-vous médiatiques. Une fois la compétition lancée, les joueurs ne doivent penser que rugby. Malgré l’engouement qu’ils suscitent à chaque venue en Europe.
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