Le champignon volant de Quincy-Voisins

Nous ne sommes pas seuls ! C’était souvent le credo des ufologues (passionnés des objets volants non identifiés) dans les années cinquante. Il faut dire qu’alors, de très nombreux et mystérieux phénomènes aériens étaient souvent observés.

Parfois, les histoires s’avéraient assez vite fantaisistes, mais il existe aussi de nombreuses aventures très crédibles. Les observations inexpliquées sont ainsi particulièrement nombreuses au cours de l’année 1954. Curieusement, elles sont souvent faites aux environs d’un terrain d’aviation. C’est pourquoi beaucoup pensent aujourd’hui qu’il s’agissait d’expériences militaires secrètes dans le contexte de la guerre froide. L’aventure de deux cantonniers de Coulommiers, à Quincy-Voisins, le 30 septembre 1954, vers 17 heures, n’a jamais vraiment été expliquées, elle…

Bernard Goujon et Armand Pichet, cantonniers de Coulommiers, étaient, cette fin d’après-midi là, occuper à piocher sur la route de Maisoncelles-en-Brie à Meaux, tout près du terrain d’aviation de Quincy-Voisins quand ils aperçoivent, à quelque 500 mètres d’eux ce qu’ils décriront comme « une sorte d’énorme champignon brillant comme de l’aluminium. »*

Bernard Goujon a tenu à s’approcher de l’engin, tandis que son camarade, plus prudent, se mettait à l’abri. Mal lui en a pris… « À mesure que j’avançais, je le distinguais plus nettement. Il ressemblait à un gros champignon de trois mètres de diamètres environ, reposant sur trois béquilles. Sur la partie supérieure se trouvait une cabine dans laquelle étaient aménagés trois hublots », raconte-t-il toujours dans la même dépêche d’agence.

Mais le cantonnier se serait trop approché… « Tout à coup, poursuit-il, je me suis sentis stoppé net malgré moi. Je sens sur tout mon corps des picotements électriques, ma vue se brouille et… j’éprouve la plus belle peur de ma vie. »

La dépêche ACP indique encore que 30 ou 40 secondes plus tard, l’engin s’élevait dans les airs, tournait sur lui-même et disparaissait à toute vitesse, sans bruit, ni fumée, ni flamme…

Naturellement, Armand Pichet, caché dans un fossé, a confirmé le récit de son collègue. Tout comme, dit-on, de cyclistes qui circulaient non loin de là…

Bien sûr, une enquête officielle est conduite et les gendarmes constatent des « traces profondes d’environ 10 centimètres », là où l’engin se serait posé.

Plus tard, on a dit que les « mystificateurs” auraient avoué leur supercherie devant le juge d’instruction. N’empêche, la lumière n’a jamais été vraiment faite et certains ufologues n’hésitent pas à penser que les témoins ont été “convaincus” de se rétracter. Une thèse qui accréditerait la possibilité d’expériences militaires couvertes par le secret…