Similitudes entre les peuples précolombiens et le peuple étrusque

Porteurs d’influences sémitiques et asiatiques, les Étrusques voyagèrent eux aussi beaucoup plus loin qu’on ne le croit.
En examinant des figures de terre cuite, les divisions du grand temple d’Ifé et quelques autres vestiges du pays Yorouba, près du Dahomey (actuel Bénin), le savant allemand Frobenius parvient à la conclusion qu’ils étaient le fruit d’une influence culturelle extra-africaine, conséquente à des voyages de navigateurs non phéniciens (et qui étaient vraisemblablement des Étrusques) au XIIe siècle avant J.-C. Les travaux du philosophe René Berthelot vont dans le même sens.
On considère aujourd’hui comme possible la participation des tribus étrusques aux expéditions des peuples de la mer contre l’Égypte, qui eurent lieu vers 1200 avant J.-C. Par ailleurs dans une seule ville étrusque — Yolsci — on a retrouvé plus de 22 000 poteries grecques, ce qui suffit à établir les échanges commerciaux « intereuropéens » dont les Étrusques étaient partie prenante, le plus souvent, du reste, sous le nom tristement célèbre de pirates tyrrhéniens.
Toutefois, leur domination sur la Méditerranée occidentale est assez tardive, puisqu’elle se situe entre 535 et 477 ans avant notre ère. Or, c’est justement à cette époque que les navigations connurent leur plus grand développement.
Diodore, Timée, Aristote et de nombreux autres auteurs de l’Antiquité relèvent qu’entre la bataille d’Atalia et celle de Cumes, la flotte étrusque fit de fréquentes incursions sur les rivages océaniques de l’Afrique du Nord et de la péninsule Ibérique. Mais vers l’Amérique ou jusqu'en Amérique?
On a très vite conclu à des voyages étrusques jusqu’au Nouveau Monde. Il est vrai que les éléments ne manquaient pas : cimentation identique d’un mur en Italie préromaine et à Tiahuanaco en Bolivie; rapports entre le dieu étrusque Charu et quelques dieux de Chavin au Pérou; analogies entre les gorgones étrusques et certaines figurations précolombiennes ; même signification symbolique du coq au Mexique et chez les Etrusques; similitude entre les systèmes de drainage en Étrurie et au Pérou; utilisation semblable de la fausse voûte dans certaines constructions en Italie et en Amérique, etc.
ChavinFig14Mais la fausse voûte se rencontre dans bien des endroits et correspond simplement à un certain stade de développement de la civilisation, et l’on peut en dire autant de la plupart de ces prétendues ressemblances. Il est toutefois certain que l’on peut comparer, comme l’avait fait Leo Frobenius, la technique de travail des métaux chez certaines tribus amérindiennes et chez les Étrusques, ou la méthode de fabrication de la céramique.
Mais ce qu’il y eut en réalité de commun entre les Étrusques et les Indiens est tout autre chose, et possède son explication. Il s’agit de correspondances linguistiques assez surprenantes entre l’étrusque et les différents idiomes du Mexique et du Pérou précolombiens.

Nous devons cette découverte au professeur Licinio Glori, de Milan, qui la fit en déchiffrant les cent trente mots d’une inscription étrusque trouvée à Pérouse, en Italie. Poursuivant ses recherches, Glori en arriva à formuler une théorie audacieuse. Il affirme avoir la preuve de l’origine commune de toute une partie des populations d’Amérique et d’Europe. Pour lui, les Ibères, les Étrusques, les Aztèques et les anciens Péruviens ont — intégralement ou en partie — un même lieu de naissance. Néanmoins, à aucun moment, il ne nous donne le nom de l’ancêtre commun à ces peuples.
Or, lorsqu’on constate que les mots et expressions accusant cette inexplicable parenté sont tous d’ordre cultuel ou initiatique, les choses prennent immédiatement un aspect différent. Nul besoin, dès lors, de transporter artificiellement les Étrusques en Amérique, ou l’inverse, comme ont tenté de le faire Lewis Spence et Thajer Ojeda. Il suffit de se souvenir des hommes partis d'un plateau continental en cours de submersion qui ont certainement transmis aux populations par eux rencontrées quelques-uns de leurs termes religieux ou conceptuels.
_________________
Pour Lewis Spence, les Étrusques seraient des Américains émigrés en Europe. Dans son livre Problem of Atlantis (Londres, 1924), Spence accorde une importance tout à fait excessive à ce que disait le personnage mythique qu’était Silène à Midas, autre personnage légendaire. Silène explique en effet qu’autrefois, à une époque depuis longtemps révolue, des peuples avaient traversé l’océan pour s’établir en Europe. Et voilà nos Étrusques !
Dans La Geografia premediterranea (Valparaiso du Chili, 1927), l’archéologue chilien Thajer Ojeda s’efforce de démontrer l’existence de migrations de peuplements préhistoriques d’Amérique vers l’Europe. C’est là un écho de la théorie monogéniste lancée par Florentino Ameghino et selon laquelle il n’y aurait eu qu’un seul berceau de l’humanité. L’homme serait originaire des pampas d’Argentine. De là, il se serait ensuite répandu à travers le monde. Ces théories n’ont d’ailleurs jamais réussi à s’imposer.
Bibliographie :
Pierre Carnac, L'histoire commence à Bimini. (Robert Laffont, 1973)
R. Berthelot : La Pensée de l’Asie et l’astrobiologie, Paris, 1938.
Le Destin des Civilisations. Frobenius Léo
Photos :
1) Carte de la l'Etrurie
2) Analogies entre les gorgones : (1.Grèce, 2.Colombie, 3.Italie, 4.Pérou)
http://www.inmysteriam.fr/anciennes-civilisations-du-nord/similitudes-entre-les-peuples-precolombiens-et-le-peuple-etrusque.html

Porteurs d’influences sémitiques et asiatiques, les Étrusques voyagèrent eux aussi beaucoup plus loin qu’on ne le croit.
En examinant des figures de terre cuite, les divisions du grand temple d’Ifé et quelques autres vestiges du pays Yorouba, près du Dahomey (actuel Bénin), le savant allemand Frobenius parvient à la conclusion qu’ils étaient le fruit d’une influence culturelle extra-africaine, conséquente à des voyages de navigateurs non phéniciens (et qui étaient vraisemblablement des Étrusques) au XIIe siècle avant J.-C. Les travaux du philosophe René Berthelot vont dans le même sens.
On considère aujourd’hui comme possible la participation des tribus étrusques aux expéditions des peuples de la mer contre l’Égypte, qui eurent lieu vers 1200 avant J.-C. Par ailleurs dans une seule ville étrusque — Yolsci — on a retrouvé plus de 22 000 poteries grecques, ce qui suffit à établir les échanges commerciaux « intereuropéens » dont les Étrusques étaient partie prenante, le plus souvent, du reste, sous le nom tristement célèbre de pirates tyrrhéniens.
Toutefois, leur domination sur la Méditerranée occidentale est assez tardive, puisqu’elle se situe entre 535 et 477 ans avant notre ère. Or, c’est justement à cette époque que les navigations connurent leur plus grand développement.
Diodore, Timée, Aristote et de nombreux autres auteurs de l’Antiquité relèvent qu’entre la bataille d’Atalia et celle de Cumes, la flotte étrusque fit de fréquentes incursions sur les rivages océaniques de l’Afrique du Nord et de la péninsule Ibérique. Mais vers l’Amérique ou jusqu'en Amérique?
On a très vite conclu à des voyages étrusques jusqu’au Nouveau Monde. Il est vrai que les éléments ne manquaient pas : cimentation identique d’un mur en Italie préromaine et à Tiahuanaco en Bolivie; rapports entre le dieu étrusque Charu et quelques dieux de Chavin au Pérou; analogies entre les gorgones étrusques et certaines figurations précolombiennes ; même signification symbolique du coq au Mexique et chez les Etrusques; similitude entre les systèmes de drainage en Étrurie et au Pérou; utilisation semblable de la fausse voûte dans certaines constructions en Italie et en Amérique, etc.
ChavinFig14Mais la fausse voûte se rencontre dans bien des endroits et correspond simplement à un certain stade de développement de la civilisation, et l’on peut en dire autant de la plupart de ces prétendues ressemblances. Il est toutefois certain que l’on peut comparer, comme l’avait fait Leo Frobenius, la technique de travail des métaux chez certaines tribus amérindiennes et chez les Étrusques, ou la méthode de fabrication de la céramique.
Mais ce qu’il y eut en réalité de commun entre les Étrusques et les Indiens est tout autre chose, et possède son explication. Il s’agit de correspondances linguistiques assez surprenantes entre l’étrusque et les différents idiomes du Mexique et du Pérou précolombiens.

Nous devons cette découverte au professeur Licinio Glori, de Milan, qui la fit en déchiffrant les cent trente mots d’une inscription étrusque trouvée à Pérouse, en Italie. Poursuivant ses recherches, Glori en arriva à formuler une théorie audacieuse. Il affirme avoir la preuve de l’origine commune de toute une partie des populations d’Amérique et d’Europe. Pour lui, les Ibères, les Étrusques, les Aztèques et les anciens Péruviens ont — intégralement ou en partie — un même lieu de naissance. Néanmoins, à aucun moment, il ne nous donne le nom de l’ancêtre commun à ces peuples.
Or, lorsqu’on constate que les mots et expressions accusant cette inexplicable parenté sont tous d’ordre cultuel ou initiatique, les choses prennent immédiatement un aspect différent. Nul besoin, dès lors, de transporter artificiellement les Étrusques en Amérique, ou l’inverse, comme ont tenté de le faire Lewis Spence et Thajer Ojeda. Il suffit de se souvenir des hommes partis d'un plateau continental en cours de submersion qui ont certainement transmis aux populations par eux rencontrées quelques-uns de leurs termes religieux ou conceptuels.
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Pour Lewis Spence, les Étrusques seraient des Américains émigrés en Europe. Dans son livre Problem of Atlantis (Londres, 1924), Spence accorde une importance tout à fait excessive à ce que disait le personnage mythique qu’était Silène à Midas, autre personnage légendaire. Silène explique en effet qu’autrefois, à une époque depuis longtemps révolue, des peuples avaient traversé l’océan pour s’établir en Europe. Et voilà nos Étrusques !
Dans La Geografia premediterranea (Valparaiso du Chili, 1927), l’archéologue chilien Thajer Ojeda s’efforce de démontrer l’existence de migrations de peuplements préhistoriques d’Amérique vers l’Europe. C’est là un écho de la théorie monogéniste lancée par Florentino Ameghino et selon laquelle il n’y aurait eu qu’un seul berceau de l’humanité. L’homme serait originaire des pampas d’Argentine. De là, il se serait ensuite répandu à travers le monde. Ces théories n’ont d’ailleurs jamais réussi à s’imposer.
Bibliographie :
Pierre Carnac, L'histoire commence à Bimini. (Robert Laffont, 1973)
R. Berthelot : La Pensée de l’Asie et l’astrobiologie, Paris, 1938.
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Photos :
1) Carte de la l'Etrurie
2) Analogies entre les gorgones : (1.Grèce, 2.Colombie, 3.Italie, 4.Pérou)
http://www.inmysteriam.fr/anciennes-civilisations-du-nord/similitudes-entre-les-peuples-precolombiens-et-le-peuple-etrusque.html
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