L'or des vikings

De l’an 800 jusque vers 950 les populations de l’Empire carolingien vivaient un véritable cauchemar. Destructeurs de monastères et de citées les Vikings étaient cités dans les textes anciens sous le vocable de Normands.

Pourquoi ces explorateurs, héritiers d’une brillante et originale civilisation scandinave se mirent à devenir des pillards dévastateurs ? Certains historiens attribuent ce changement de mœurs à l’aspect du régime social des peuples scandinaves où les terres ne pouvaient être morcelées par héritage; Ainsi, les rejetons des dignitaires se voyaient contraints d’aller sur les mers chercher leurs propres terres.

Par leur maîtrise de la navigation, leur champ d’exploration était considérable et la Méditerranéen aurait pus figurer sur leur parcours si elle n’était pas sous le contrôle des Sarrasins depuis le détroit de Gibraltar. Alors évidemment les Vikings concentrèrent leur efforts de pillage sur l’ensembles de nos côtes, ainsi la mer du nord, la manche, les côtes atlantiques vivaient en permanence sous l’angoisse d’un saccage meurtrier.

A partir de 850 la faiblesse des défenses franques, les encouragèrent à installer divers camps de base, permanents, ou secondaires, permettant d’organiser des raids plus profonds au sein des terres par la voies des fleuves et rivières.
Le peu d’envergure des riposte franques permirent à Rollon, en 911, d’obtenir de la part de Charles III, les terres que l’on appelle Normandie (ainsi que la Bretagne).

Les vikings avaient pris l’habitude de stationner sur les îles, qu’elles soient côtières ou située dans les fleuves. C’était bien pratique pour se reposer avant le prochain raid ou pour installer leurs quartiers d’hiver, mais surtout, à l’instar d’un Barbe Noire, pour y entasser le butin obtenu après leur rapines.

Voici un petit inventaire de quelques îles sur lesquelles nos envahisseurs s’installèrent, où il est encore possible de trouver quelques objets témoignant de leurs présence, pourvu que vous soyez équipé d’un bon détecteur de métaux.

Bennecourt, Yvelines; butins d’abbayes et de monastères
Les îles de la Seine furent occupées au IXième siècle par des camps qui devinrent peu à peu permanents. C’est de là que partaient les raids lancés contre la région de l’Île-de-France. Il s’agissait de l’île de la Flotte et la Grande-Île. Là on pourrait retrouver quelques butins et du matériel militaire.
Bennecourt et Jeufosse (citée plus loin)


Bordeaux, Gironde; huit îles à camps viking situées sur la Gironde
Afin de lancer des raids de plus en plus profond, les vikings avaient établi des camps entre Gironde et Dordogne sur les îles; Patiras, Bouchaud, Nouvelle, l’île Verte, du Nord, de Cazeau, Margaux et Decroûte. Là aussi les recherche devraient être fructueuses.
Les îles sur la Gironde à partir de Pauillac servaient de base


Donges, Loire-Atlantique; l’île d’Er
C’est là que les viking déposèrent une partie du butin après le saccage de la ville de Nantes. A cet emplacement furent partagés entre les familles tribales l’orfèvrerie bretonne. Les autres îles de la Loire servirent aussi de camps militaires retranché, certains permanent, d’autres comme des points de vigie. Toutes ces îles méritent une visite avec l’équipement adéquate.



Douardenez, Finistère
Au IXième et Xième siècle c’est l’île Tristan qui servit de base pour les incursions en Normandie. Au VIième siècle sur cette île stationnaient des mercenaires engagés dans la batailles du Relec qui opposa France et Breton. Durant leur absence les populations incendièrent les drakkars avant de traquer et massacrer les Bretons.

Encore un site susceptible de livrer des objets d’époque.



Jeufosse, Yvelines
Jeufosse, Une île qui servit longtemps de camp permanent; elle était longée par deux voies romaines, près de l’ancienne usine Leroy apparaît sur la sol une grande quantité de tuiles et de briques romaines attestant l’existence passé d’une villa romaine qui n’a jamais été fouillée.
D’autres sites sont à fouiller, l’île de la Flotte, le Grande île, la Motte-aux-Loups, toutes ses îles où les vikings se retrouvèrent plusieurs fois encerclés par les armées de Charles le Chauve. En 858 ils eurent le temps d’enfouir leur butin.
L’île d’Oissel qui servait pour contrôler le trafic sur la Seine et où on partageait le butin après chaque raid.

Noirmoutier-en-l’Île; (Vendée) un repaire de vikings
Encore un camps permanent situé à proximité de l’entré d’un fleuve. En 841, le chef Asgeir fit fortifier Noirmoutier alors qu’il venait de piller Toulouse et Bordeaux. Selon Charles Marchall Smith dans « Les expéditions des Normands » les Normands cachèrent un peu partout leur butin avant d’être taillé en pièce. Les chercheur continuent leur prospections, le trésor serait constitué d’orfèvrerie médiévales et gallo-romaine antérieur à l’an mille. Cette île était le coffre fort des vikings !!
Quand les moines quittèrent l’île menacée par l’invasion, ils emportèrent leur trésor et les reliques, ils s’arrêtèrent à Tournus, mais seules les reliques serait arrivées là. Le reste, trop lourd, aurait été confié aux seigneurs de La Garnache.

Le dépôt reposerait encore sous les ruines du château.



Le Manoir (Eure)
L’île des Quatre Âges et les îlots avoisinants servait aussi de base pour conduire les incursions au cœur du pays Franc.

Quelques butins pourraient encore s’y trouver;



Rouen (Seine-Maritime) le camp de l’île Morin
Une base qui servait pour le pillage des villages et des abbayes, elle servait pour le partage et comme quartier d’hiver. De belles surprise peuvent s’y trouver.

Les ïles en amont de Rouen, bien pratique pour partager le butin



Sergent; trafiquant de relique et d'art ancien

Super article que je vais detailler ! J'habite à 4KM d'arsac !

sergent garcia a écrit:

Voici un petit inventaire de quelques îles sur lesquelles nos envahisseurs s’installèrent, où il est encore possible de trouver quelques objets témoignant de leurs présence, pourvu que vous soyez équipé d’un bon détecteur de métaux.

Hum, je vais jouer le vieux barbon pontifiant mais il faut rappeller quelques éléments légaux de base concernant l'archéologie.
Tout d'abord, loi Carcopino de 1941, toujours en vigueur : "Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l’effet de recherches de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l’autorisation." en clair, si vous avez l'intention de chercher des vieux machins, vous devez obtenir une autorisation de la préfecture, mais après il est vrai que vous pouvez retourner tout votre jardin pour y planter des choux et en profiter pour jeter un oeil (attention, votre jardin, pas celui du voisin)

Décret n° 91-787 en date du 19 août 1991 :
"L'autorisation d'utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, prévue à l'article 1er de la loi du 18 novembre 1989, est accordée, sur demande de l'intéressé, par arrêté du préfet de région dans laquelle est situé le terrain à prospecter. La demande d'autorisation précise l'identité, les compétences et l'expérience de son auteur, ainsi que la localisation, l'objectif scientifique et la durée des prospections à entreprendre. Lorsque les prospections doivent être effectuées sur un terrain n'appartenant pas à l'auteur de la demande, ce dernier doit joindre à son dossier le consentement écrit du propriétaire du terrain et, s'il y a lieu, celui de tout autre ayant droit. L’arrêté accordant l’autorisation fixe les conditions selon lesquelles les prospections devront être conduites. Lorsque le titulaire d’une autorisation ne respecte pas les prescriptions, le préfet de région prononce le retrait de l’autorisation." rebelote, passez à la préfecture avant pour demander l'autorisation, vous devez également avoir l'autorisation du propriétaire du terrain. Au passage, la loi vous oblige à déclarer vos trouvailles et à faire fifty-fifty avec le proprio du terrain de découverte... dans le cas contraire c'est considéré purement et simplement comme un vol. Bon, certes, personne ne vous cassera les pieds si en allant ramasser des champignons vous ramassez une vieille pièce oxydée dans un labour au bord du chemin, mais la "détection archéologique de loisir" n'existe pas d'un point de vue légal, soit on a les autorisations, soit on ne les a pas et on est considéré comme un simple pilleur, qu'on ait ou non trouvé des trucs.

Pour ceux qui se posent la question les risques encourus par les utilisateurs de poêle à frire sont au maximum, outre la confiscation de l'engin, une amende de 100 000€ ainsi que 7 au frais. Dans le cas du pillage d'un site archéologique avéré et connu comme tel ça monte à 150 000€ et 10 ans au gnouf.

En outre, pour finir, je rappelle que notre cher et beau pays a vu passer deux guerres mondiales, qu'un détecteur de métaux bippe dès qu'il trouve une masse métallique sans franchement vous signaler si c'est une pièce d'or ou un vieil obus non explosé, et que le vieil obus non explosé peut ne pas apprécier de se prendre un coup de pioche... :bom:

Voilà-voilà, fin du quart d'heure pontifiant...

un détecteur de métaux bippe dès qu'il trouve une masse métallique sans franchement vous signaler si c'est une pièce d'or ou un vieil obus non explosé

pas avec un bon detecteur
le mien, un "Tesoro DeLeon" differencie une pièce de 2 euros et une capsule de bière entre autre...

allez Shatten, ce W.E on y va

allez Shatten, ce W.E on y va

Je suis disponible

Par contre, les fouilles sont interdit.

Ben c'est ça le truc, dès que vous creusez dans l'intention de déterrer un objet archéologique, c'est considéré comme une fouille... les pièces de 2€ ou les capsules de bière ne comptent pas, bien sûr... cherchez des euros suédois, vous resterez dans l'ambiance viking
(au fait, je vous ai parlé de la loi de 89 interdit de faire de la pub pour les détecteurs ? nan , tant pis )

c'est quand même se donner beaucoup de mal pour des capsules de bière tout ça

Bon, sans rire, tenez-vous éloignés des sites archéologiques avec ce machin et évitez de vous vanter de ce genre de joujoux, mine de rien c'est aussi illégal que le téléchargement ou les liens vers des sites de stream, sauf si bien sûr vous avez l'autorisation préfectorale pour l'utiliser.

(PS : j'ai vérifié, la loi de 89 dit ceci "Toute publicité ou notice d’utilisation concernant les détecteurs de métaux doit comporter le rappel de l’interdiction mentionnée à l’article 1er de la présente loi, les sanctions pénales encourues, ainsi que les motifs de cette réglementation", bon, on va dire que je me suis coltiné cette corvée plus haut)

c'est quand même se donner beaucoup de mal pour des capsules de bière tout ça

Si il y a des capsules de bières, alors il doit avoir des bières aussi.
D'un coup, c'est beaucoup plus motivant.

en route pour la cervoise Viking

Il faut pas y aller avec l'appât du gain. Le mieux c'est d'y aller en association déclarée et s'engager à restituer à l'Etats les trouvailles importantes. Par contre sur un terrain privé, Il est possible de négocier un % pour l'association..beaucoup fonctionnent ainsi.



Maintenant, en solo, c'est théoriquement interdit..sauf si on va chercher sa montre perdue la veille.

En association ou en solitaire, si vous comptez faire de la prospection archéo les accords avec les propriétaires n'ont aucune valeur légale. Si vous voulez faire ça, il faut déposer une demande à la préfecture (comment ça j'me répête ?) indiquant les zones concernées et les moyens mis en oeuvre. Sans autorisation, c'est illégal, tout bêtement, il n'existe pas de papier disant "passez le détecteur ou vous voulez tant que l'état récupère le plus joli" en France, ça c'est le Treasure Act en Angleterre et les anglais s'en mordent les doigts.
Et dans ce doux monde, outre le fait que sortir un objet comme ça fout en l'air toutes les informations sur son contexte, qui est au moins égal en importance à 'objet même, reste à définir ce qu'on appelle un "objet important"... des "objets importants" d'un point de vue archéologique j'en ai vu des dizaines sur fibula 88 et autres machins du genre sans que ça n'émeuve personne.

En tout état de cause, je me répête, il faut l'autorisation préféctorale pour toute recherche d'objets archéologiques, appât du gain ou pas, quelles que soient les raisons, les justifications, même "je l'ai trouvé par hasard en cherchant ma montre"... si vous l'avez, aucun problème.

Si j'ai bien compris, ça rentre toujours dans les mèmes poches?

il faut déposer une demande à la préfecture

c'est ce que nous allons faire evidement , on est des mecs reglo nous....

sauf si on va chercher sa montre perdue la veille.

Ben justement, quelle coincidence, c'est le cas
à ce W.E Shatten

Oups, me suis gouré, avec tous ces changements de lois à la gomme, depuis 2004 faut demander l'autorisation à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), il vous faudra demander une autorisation de prospection. Grouillez si vous voulez le papelard pour samedi (l'honnêté me force à vous avouer cependant qu'il n'y a en France guère plus d'une vingtaines de personnes, en dehors des archéologues, à s'être vu accordé ce sésame)