Franz Litszt, le fantôme qui donne des cours de piano

Rosemary Brown vivait à Londres. Lorsque, petite, elle a dit à ses parents avoir vu Franz Litszt, elle fut privée à la fois de dessert et de piano. Mais la jeune fille n’en démordit pas…


Piètre pianiste, elle consacra pourtant son premier salaire à l’achat d’un piano droit qu’elle installa an centre de son salon. Chaque jour, après une journée de travail harassante, elle s’installa à son piano pour jouer des morceaux connus, rendus tout à fait insupportable à écouter vu son incapacité à gérer ses dix doigts sur le clavier. Sauf qu’après quelques minutes, Rosemary semblait prise dans une transe étrange qui se terminait toujours de la même façon: elle jouait un morceau quasiment à la perfection ou elle noircissait des portées entières en quelques minutes.

Lorsque ses proches lui demandèrent de lui expliquer ce qui se passait, elle répondit simplement que Litszt venait lui donner des cours de piano et lui dicter des partitions de la part des compositeurs décédés. Parmi ceux-ci, on retrouve de grands nom comme Beethoven, Bach ou Chopin. Des noms suffisamment connus pour attirer l’attention de quelques musicologues qui se divisèrent sur ce qu’il fallait croire de cette histoire.

Les premiers y virent une supercherie et indiquèrent que les épilogues des dixième et onzième symphonies inachevées de Beethoven produits par Rosemary n’étaient que des resucées de ce que l’on connaissait déjà tandis que les suivants y virent un phénomène paranormal. Il est vrai que vu ses capacités artistiques, personne ne parvint à comprendre comment elle pouvait ne fut-ce qu’aligner deux notes en accord.

De son côté, Rosemary était simplement fâchée. Non pas parce que certains ne voulaient pas croire en son don de médium, mais simplement parce que le grand musicien, Litszt pour ne pas le nommer, n’a pas tenu parole. En effet, petite, lors de la première apparition, elle aurait clairement entendu le bonhomme lui dirent qu’il lui apprendrait à jouer du piano. Jusqu’au jour de sa mort, elle en a été parfaitement incapable, sinon lors de ses transes.

Certes, on pourra toujours crier à la supercherie, mais, après son décès en 2001, des vendeurs de piano sont venus chercher l’objet et n’ont pas constater qu’une chose: l’instrument sur lequel elle jouait de superbes symphonies une fois possédée ne pouvait pas émettre un son convenable puisque totalement désaccordé…