Je vais tenter de retracer le parcours ovniesque de Bertrand Méheust à partir de quelques citations, de lui bien évidemment.*
Le milieu dans lequel j'évolue, en France, je le pense, m'avait conduit à intérioriser une sorte de scepticisme de rigueur dont la vague belge m'a soudain réveillé
Autrement dit, quand il a lancé son hypothèse SF, il ne connaissait rien au phénomène, ce qui est bien embêtant. mais ses yeux se sont ouverts.
L'hypothèse la plus difficile à penser dans nos cadres actuels est évidemment la dernière, car elle revient à englober les ovnis dans le registre des phénomènes paranormaux, à les assimiler à une sorte de poltergeist planétaire. Cette assimilation ne manque pas d'arguments, que j'ai relevés jadis, avec d'autres auteurs, notamment François Favre: les ovnis ont en commun, avec les phénomènes paranormaux, leur caractère intentionnel, élusif, thématique, plastique, leur mimétisme par rapport à la culture et aux attentes d'une époque, etc.
Voilà une grande lucidité, notamment le mimétisme qui normalement devrait faire l'économie de la SF. Mais....
Voici pourtant les raisons qui me conduisent à laisser de côté pour le moment cette hypothèse.
La première est d'ordre tactique: les phénomènes paranormaux étant déjà refusés par la communauté scientifique, y avoir recours pour "expliquer" les ovnis, c'est tendre la corde pour se faire battre.
On n'échappe pas facilement à son milieu. On pourrait même dire carrément que vu que les ovnis sont refusés par la communauté scientifique, inutile de s'en occuper, ce qui aura l'avantage d'avoir à éviter de se poser des questions à leur propos. D'où le retour à :
Résumons nous: la SF ne peut être prédictive sans être quelque part performative, mais elle peut être performative sans être prédictive. Maintenant, il me faut encore distinguer deux niveaux dans la SF. D'abord, une littérature très populaire, celle des Pulps américains des années vingt et trente, où ont été forgés les stéréotypes, les thèmes, etc., qui resurgissent dans les enlèvements américains. Ensuite, une littérature plus ésotérique, comme celle que j'ai citée, avec Rosny ou Merritt. Je doute que leurs fictions aient imprégné les esprits au point de d'influencer les témoignages. On se trouve ainsi devant le problème suivant: si la littérature décrivant les êtres énergétiques et les prodiges technologiques ne peut pas être prédictive, et si elle est également peu performative, comment alors expliquer la coïncidence? N'est-ce pas plutôt que nous la fabriquons, ou du moins que nous la forçons? C'est probablement en partie vrai.
La science fiction ne vaut donc pas grand-chose car elle est prédictive et ne l'est pas, elle est performative et ne l'est pas. D'où une conclusion pleine de sagesse :
J'espère que vous ne m'en voudrez pas si j'ai semblé parfois couper les cheveux en quatre: c'est un domaine où tout le monde se perd, moi y compris, et où il importe avant tout de s'efforcer de distinguer soigneusement des plans.
Les citations sont en bleu.
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