Parce qu’elle est la plus importante jamais prononcée aux Etats-Unis,la faillite de Detroit risque de provoquer des réactions bien au-delà des frontières du Michigan. Les traders vont se demander dans quelle mesure elle peut bouleverser le marché des obligations municipales, un investissement considéré jusqu’alors comme très sûr. Si la ville parvient à éponger ses dettes sans trop de dégâts, elle pourrait aussi donner des idées à d’autres maires. « Si les juges autorisent le maire à tailler dans les retraites des fonctionnaires, cela va créer un précédent pour les autres villes en difficulté. Détroit est un laboratoire passionnant pour les élus locaux », explique Karol Denniston, experte du droit des faillites.
Une soixantaine de collectivités américaines ont déjà fait faillite depuis les années 1950. Le mouvement s’est accéléré récemment avec l’envolée des pensions de retraites, qui dépassent largement les cotisations versées par les fonctionnaires en exercice. En 2012, trois villes californiennes -Stockton, Mammoth Lakes and San Bernardino- ont ainsi fait faillite.
Un cas d’école
Mais la taille de Détroit et le niveau de dette accumulée depuis des années en font un cas d’école absolument unique. La plus grosse faillite revenait jusqu’alors au Comté de Jefferson, en Alabama, qui accumulait 4 milliards de dettes. La ville de Détroit en affiche cinq fois plus. Avec 300.000 habitants, Stockton était, jusqu’à jeudi dernier, la plus grande ville à avoir jamais fait faillite. Détroit est deux fois plus peuplée (700.000 habitants). Ce qui fait la différence, c’est aussi la multitude de facteurs qui ont précipité la banqueroute de Détroit. Le comté de Jefferson présentait un problème très spécifique, à savoir la mauvaise gestion du système d’épuration des eaux. San Bernardino est clairement étranglée par ses pensions de retraite. Détroit, elle, cumule une population en déclin, des infrastructures obsolètes, un chômage deux fois plus élevés que la moyenne nationale, etc.
Les villes de New York et de Cleveland avaient bien frôlé la banqueroute dans les années 1970. Mais elles y avaient finalement échappé. On se souvient notamment d’Ed Koch, le très charismatique maire de New York, aller devant le Congrès pour réclamer un prêt exceptionnel auprès de l’état fédéral.
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