Israël commet un génocide dans Gaza

Couvrir la guerre à Gaza... sans la voir !



Si proche, si loin... la guerre n’est qu’à quatre ou cinq kilomètres, mais il est interdit de la voir. Le moindre chemin de terre conduisant en direction de Gaza est contrôlé par une police israélienne des plus vigilantes qui menace de « prison » et même de « menotter » sur-le-champ tout journaliste qui cherche à s’approcher de l’enclave palestinienne dans laquelle sont entrées samedi soir les forces terrestres.

Faute de pouvoir s’approcher, cameramen et photographes sont contraints de regarder le théâtre des combats depuis quelques tertres, de filmer à distance. De temps à autre, des salves de l’artillerie israéliennes partent depuis des batteries, invisibles derrière un couvert de bosquets. Dans le ciel, les hélicoptères de combat, volant en général par trois et enveloppés de leures thermiques tirent aussi, avec des roquettes et à la mitrailleuse, sur Gaza et les autres villes palestiniennes qui concentrent la plus forte densité de population au monde.

Obus et roquettes provoquent d’épaisses fumées tantôt noires, tantôt blanches ou grises, en corolles ou montant à la verticale ; elles semblent être la seule réponse de l’enclave palestinienne sous la tempête d’acier. Ce sont les chars et d’énormes bulldozers que l’on voit se diriger de temps à autre, vers Gaza qui attestent que l’offensive terrestre a bien commencé à Gaza, que l’enclave est déjà coupée dans le nord afin de faciliter l’encerclement de la grande agglomération palestinienne.

Mais les milliers de soldats engagés, tout comme les centaines de véhicules blindés, qui font de cette opération la plus importante à Gaza depuis 40 ans, ne cassent pas pour autant l’impression que la guerre est là sans être vraiment là ; en tout cas que l’armée israélienne cherche à la cacher autant que faire se peut, ne se donnant même pas la peine d’invoquer des raisons de sécurité pour empêcher les journalistes de travailler.

Jamais elle n’avait à ce point bloqué l’information ni même cherché à gérer l’émotion. Pas une seule ambulance entendue pendant toute la matinée. « Pendant la première guerre du Liban, les caméras étaient avec les combattants, juste derrière eux », se souvient Zion, un professeur d’éducation physique qui, en tant qu’ancien combattant, est un peu choqué d’une telle attitude.

Les officiers israéliens reconnaissent d’ailleurs avoir prémédité de ne pas permettre aux médias de suivre la guerre, ne voulant pas voir se répéter la guerre de l’été 2006 contre le Hezbollah. Différence considérable de traitement avec les roquettes du Hamas : quand l’une d’elle tombe sur le territoire israélien — elles ont continué hier à être tirées, de même que des obus de mortiers — l’armée s’emploie à lui donner cette fois la publicité maximum.

« On entend des bombardements d’avions, de chars, d’artillerie, de kalachnikovs. Les forces israéliennes sont entrées par le nord et le sud de la bande de Gaza. Les hélicoptères ont lâché des tracts et les F-16 ont fait des passages au-dessus des quartiers qui doivent être attaqués pour signifier à la population qu’elle devait prendre la fuite », indiquait hier quelques heures après le début de l’offensive Sébastien, un responsable humanitaire français, qui a pu entrer dans la Gaza peu avant le début de l’offensive.

Du côté israélien, du côté de la ville de Sderot, à quelques kilomètres des bombardements, tous les commerces sont ouverts. Des jeunes filles d’un mouvement religieux religieux de jeunesse cherchent des soldats pour leur donner des bonnets pour se protéger du froid, des bonbons et de prières à réciter. Sur les routes, la circulation est proche de la normale. On tout cas, on n’y conduit pas plus vite. Peu de convois militaires sont visibles. « Simplement, ceux qui n’ont pas de raison de quitter leur maison, évitent de prendre leur voiture » , note un chauffeur de taxi.

Une guerre restera une guerre, avec des morts innocents, des crimes, des horreurs ainsi qu'un coté animal qui ressort chez l'homme primitif. Actuellement dans cette partie du monde, ils savent nous le montrer de la meilleur des maniéres.

En voyant des choses comme cela, je me dit que l'homme ne devrait pas/plus existé, nous sommes la seul race sur terre à nous entretuer, et nous le faisons honteusement bien, pour des raisons pourtant si ridicule et basses...

A Gaza, « 85% des blessés sont des femmes et des enfants »
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article4747