Jules César et l'étrange "Elan"

CESAR : La chasse à l’élan

[6,27] Il y a aussi des animaux qu'on appelle élans. Leur forme se rapproche de celle d'une
chèvre; ils ont la peau tachetée, mais la taille un peu plus haute. Ils sont sans cornes, et leurs
jambes, sans jointures ni articulations; ils ne se couchent point pour dormir, et si quelque
accident les fait tomber, ils ne peuvent se soulever ni se redresser. Les arbres leur servent de
lits; ils s'y appuient et prennent leur repos, ainsi inclinés légèrement. Lorsqu'à leurs traces les
chasseurs découvrent les lieux qu'ils fréquentent, ils y déracinent tous les arbres, ou les
coupent à fleur de terre, de manière qu'ils conservent encore toute l'apparence de la solidité.
Ces animaux viennent s'y appuyer, selon leur coutume, renversent ce frêle appui par leur
poids, et tombent avec l'arbre. [6,28] Une troisième espèce porte le nom d'urus. La taille de
ces animaux est un peu moindre que celle des éléphants; leur couleur et leur forme les font
ressembler au taureau. Leur force et leur vélocité sont également remarquables; rien de ce
qu'ils aperçoivent, hommes ou bêtes, ne leur échappe. On les tue, en les prenant dans des
fosses disposées avec soin. Ce genre de chasse est pour les jeunes gens un exercice qui les
endurcit à la fatigue; ceux qui ont tué le plus de ces urus en apportent les cornes en public,
comme trophée, et reçoivent de grands éloges. On ne peut les apprivoiser, même dans le jeune
âge.

Achim a écrit:2 - Je m'étonne que personne ici ne connaisse l'urus, bovidé géant qui s'éteignit au XVIe siècle, et qui peuplait largement la Gaule.

Achim a écrit:1 - Les animaux appelés "élans" semblent posséder les caractéristiques des équidés, qui dorment debout. Les seuls détails bizarres sont leur habitude de s'appuyer sur les arbres pour dormir, et le fait que leurs jambes sont "sans jointures ni articulations". On peut supposer qu'il s'agit d'une espèce disparue, cousine naine de l'élan nordique...

2 - Je m'étonne que personne ici ne connaisse l'urus, bovidé géant qui s'éteignit au XVIe siècle, et qui peuplait largement la Gaule.

3 - Quant à ce "boeuf, ayant la forme d'un cerf et portant au milieu du front, une seule corne, plus élevée et plus droite que les cornes qui nous sont connues", il pourrait s'agir d'une sous-espèce mal connue et depuis longtemps disparue du même élan nordique.