L’Europe des Esprits ou la fascination de l’occulte, 1750-1950
du 8 octobre 2011 au 12 février 2012
Lieux :
Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg
1 place Hans-Jean Arp
67000 Strasbourg
« L’Europe des Esprits ou la fascination de l’occulte, 1750-1950 », est une exposition pluridisciplinaire qui explore l’emprise de l’occulte chez les artistes, penseurs et savants, dans toute l’Europe, au fil des époques décisives de l’histoire de la modernité.
L’exposition est organisée en trois volets qui traitent respectivement :
> de la création artistique (peinture, dessin, sculpture, gravure et photographie) et littéraire abordée à travers le prisme de l’irrationnel et de l’obscur,
> de la tradition ésotérique revisitée dans une vaste perspective chronologique qui embrasse ses textes fondateurs et son iconographie imprimée,
> des relations entre phénomènes occultes et science, à travers l’évocation de figures de savants et d’expériences et la présentation d’instruments scientifiques.
Réunissant quelque 500 œuvres, 150 objets scientifiques, 150 livres et une centaine de documents, provenant de 25 pays européens, « L’Europe des Esprits » se développe au sein du Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg sur plus de 2'000m2.
1. L’Europe des Esprits, arts et littérature
Volet réalisé par le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg.
« Il y a quelque chose qui vient de tellement plus loin que l’homme et qui va tellement plus loin aussi », écrivait André Breton. La fascination pour l’irrationnel et l’obscur, qui semble aussi vieille que l’humanité, s’est particulièrement exprimée dans l’art. C’est cependant, de façon apparemment paradoxale, au moment où la science des Lumières a prétendu éclairer le monde de façon rationnelle que sont apparues avec les premiers romantiques des réactions spiritualistes. Les curieux confondent alors volontiers ce que l’on ne comprend pas avec ce qu’on veut croire, fantômes, fées ou démons. Poète et peintre, William Blake était visité par des esprits et Goethe cherchait à percer les mystères de la matière vivante et des couleurs. Avec Novalis qui parle d’art magique, l’artiste se perçoit comme voyant ou médium.
Quand apparaît au milieu du XIXe siècle le phénomène spirite, Victor Hugo sera le premier des grands créateurs à interroger les esprits par l’intermédiaire de tables tournantes. Le spiritisme n’allait pas tarder à se répandre dans tous les milieux et à trouver un théoricien en Allan Kardec et son Livre des esprits (1857). C’est à nouveau une grande époque pour les fées, les démons, les vampires, les esprits, les possessions, les communications avec les morts, tout cela source d’une inépuisable imagerie. Symbolistes et Nabis se passionnent pour l’occulte, entraînés par l’écrivain mystique strasbourgeois Édouard Schuré. La littérature, l’architecture, la danse, la musique, de Mozart à Wagner et de Satie à Varèse, la photographie, le jeune cinéma de Méliès à Fritz Lang, sont traversés des mêmes forces.
Au tournant du siècle, la médiumnité et les phénomènes parapsychologiques se discutent âprement. La littérature et les arts plastiques sont particulièrement concernés dans toute l’Europe. Certains sont des spirites convaincus, comme Conan Doyle ou Hilma af Klint. La théosophie préoccupe un temps le peintre tchèque František Kupka et plus durablement Piet Mondrian ou Theo van Doesburg. En Allemagne, le groupe du Blaue Reiter en appelle aussi à la théosophie, comme Kandinsky ou Arp.
L’exposition est organisée en trois volets qui traitent respectivement :
> de la création artistique (peinture, dessin, sculpture, gravure et photographie) et littéraire abordée à travers le prisme de l’irrationnel et de l’obscur,
> de la tradition ésotérique revisitée dans une vaste perspective chronologique qui embrasse ses textes fondateurs et son iconographie imprimée,
> des relations entre phénomènes occultes et science, à travers l’évocation de figures de savants et d’expériences et la présentation d’instruments scientifiques.
Réunissant quelque 500 œuvres, 150 objets scientifiques, 150 livres et une centaine de documents, provenant de 25 pays européens, « L’Europe des Esprits » se développe au sein du Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg sur plus de 2'000m2.
1. L’Europe des Esprits, arts et littérature
Volet réalisé par le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg.
« Il y a quelque chose qui vient de tellement plus loin que l’homme et qui va tellement plus loin aussi », écrivait André Breton. La fascination pour l’irrationnel et l’obscur, qui semble aussi vieille que l’humanité, s’est particulièrement exprimée dans l’art. C’est cependant, de façon apparemment paradoxale, au moment où la science des Lumières a prétendu éclairer le monde de façon rationnelle que sont apparues avec les premiers romantiques des réactions spiritualistes. Les curieux confondent alors volontiers ce que l’on ne comprend pas avec ce qu’on veut croire, fantômes, fées ou démons. Poète et peintre, William Blake était visité par des esprits et Goethe cherchait à percer les mystères de la matière vivante et des couleurs. Avec Novalis qui parle d’art magique, l’artiste se perçoit comme voyant ou médium.
Quand apparaît au milieu du XIXe siècle le phénomène spirite, Victor Hugo sera le premier des grands créateurs à interroger les esprits par l’intermédiaire de tables tournantes. Le spiritisme n’allait pas tarder à se répandre dans tous les milieux et à trouver un théoricien en Allan Kardec et son Livre des esprits (1857). C’est à nouveau une grande époque pour les fées, les démons, les vampires, les esprits, les possessions, les communications avec les morts, tout cela source d’une inépuisable imagerie. Symbolistes et Nabis se passionnent pour l’occulte, entraînés par l’écrivain mystique strasbourgeois Édouard Schuré. La littérature, l’architecture, la danse, la musique, de Mozart à Wagner et de Satie à Varèse, la photographie, le jeune cinéma de Méliès à Fritz Lang, sont traversés des mêmes forces.
Au tournant du siècle, la médiumnité et les phénomènes parapsychologiques se discutent âprement. La littérature et les arts plastiques sont particulièrement concernés dans toute l’Europe. Certains sont des spirites convaincus, comme Conan Doyle ou Hilma af Klint. La théosophie préoccupe un temps le peintre tchèque František Kupka et plus durablement Piet Mondrian ou Theo van Doesburg. En Allemagne, le groupe du Blaue Reiter en appelle aussi à la théosophie, comme Kandinsky ou Arp.
Suite de l'article : http://www.artistikrezo.com/201105246774/actualites/Art/leurope-des-esprits-ou-la-fascination-de-locculte-1750-1950.html
Information recueillie auprès de l'IMI :
http://www.metapsychique.org/+Trois-expositions-en-lien-avec-la+.html
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