La Nouvelle-Zélande à nouveau frappée par un séisme

Deux puissants séismes de magnitude 5,8 ont frappé, vendredi 23 décembre, à une heure d'intervalle, la ville de Christchurch, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, partiellement détruite en février par un tremblement de terre majeur
La secousse a été enregistrée à 15 h 18 heure locale (3 h 18, heure de Paris) à une faible profondeur de 4 km, un peu plus d'une heure après la première secousse. L'épicentre des deux séismes se situe à 26 et 16 kilomètres de Christchurch – plus grande ville de l'île sud de la Nouvelle-Zélande –, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).

Des bâtiments se sont effondrés ou fissurés, l'aéroport international a été fermé, tandis que les communications téléphoniques et l'alimentation en électricité ont été coupées. Plusieurs édifices publics ont également été évacués, mais on ne signalait ni victime ni dégâts majeurs selon la police. Une personne a été blessée dans un centre commercial et emmenée à l'hôpital. Des chutes de pierre et des phénomènes de liquéfaction des sols ont également été observés.

A la première secousse, les habitants paniqués ont fui les immeubles, les maisons et les centres commerciaux bondés à la veille de Noël, se précipitant dans la rue alors que quatre fortes répliques étaient ressenties. Les innombrables secousses, d'intensité diverse, qui ont frappé Christchurch au cours des quinze derniers mois ont généré "un stress permanent" pour les citadins, selon le maire de la ville, Bob Parker. Une habitante envisageait vendredi matin de quitter définitivement la ville. "Cela recommence, j'en ai ras-le-bol", a-t-elle dit à la télévision sur le seuil de sa maison ébranlée pour la quatrième fois en 16 mois.

Le 22 février, Christchurch avait été dévastée par un séisme de magnitude 6,3 qui avait fait 181 morts. Plusieurs secteurs du centre-ville de Christchurch restent condamnés depuis le séisme de février, qui a détruit la cathédrale de la ville ainsi que de nombreux commerces et logements. La ville a également déjà subi une précédente secousse, le 4 septembre 2010.

Six mois auparavant, la cité avait été secouée par un premier tremblement de terre, de magnitude 7, qui n'avait pas fait de victimes, mais causé de gros dégâts matériels. De nombreuses répliques ont depuis été enregistrées.

Une réplique plus forte survenue le 13 juin avait aggravé les dégâts du 22 février. Les séismes des derniers mois se sont produits sur une faille que les scientifiques n'avaient pas détectée jusqu'à présent. L'institut de sismologie néo-zélandais GNS Science pense qu'elle a été inactive pendant 16 000 ans, jusqu'en septembre 2010.

La Nouvelle-Zélande, située sur la Ceinture du feu du Pacifique, à la frontière des plaques tectoniques australienne et du Pacifique, enregistre jusqu'à 15 000 secousses par an.