AFPDes archéologues australiens ont découvert au Timor oriental le plus vieil hameçon connu au monde, ainsi que des fossiles prouvant que les hommes préhistoriques maîtrisaient la pêche en eau profonde, révèle une étude parue vendredi dans la revue Science.
Taillé dans un coquillage il y a entre 16.000 et 23.000 ans, l'hameçon "atteste que nos ancêtres étaient de bons artisans et de bons pêcheurs", selon le professeur Sue O'Connor, de l'Australian National University.
Il ne semble cependant pas conçu pour la pêche pélagique, et les méthodes employées au paléolithique pour capturer des poissons en eau profonde demeurent inconnues.
Outre le recours au filet, "il est possible que des hameçons d'un autre type aient été fabriqués à la même époque", a expliqué Sue O'Connor.
L'hameçon a été mis au jour dans la grotte de Jerimalai, au Timor oriental, en même temps que plus de 38.000 arêtes appartenant à 2.843 poissons issus de la pêche, et vieux de 42.000 ans.
Parmi les poissons découverts figurent des espèces vivant en eau profonde. Pour Sue O'Connor, "le site nous enseigne que les premiers hommes modernes sur cette île d'Asie du Sud-Est avaient des compétences maritimes très avancées".
"Ils étaient passés maîtres dans l'art de capturer des proies qui sont difficiles, même de nos jours, comme le thon", a-t-elle dit.
La grotte de Jerimalai est la preuve de présence humaine la plus ancienne dans les îles de cette région, situées sur les "routes" de migration nord-sud empruntées par les premiers hommes ayant peuplé l'Australie.
La découverte d’ustensiles de pêche vieux de 42 000 ans indique que les premiers humains ont développé la pratique de la pêche bien plus tôt qu’estimé auparavant.
Il y a 50 000 ans déjà, la navigation était largement pratiquée par les premiers humains qui étaient capables de franchir de grandes distances à travers l’océan, la colonisation de l’Australie le prouve. En revanche, les scientifiques pensaient jusqu’à présent que ces marins n’étaient pas adeptes de la pêche en haute mer, les indices évoquant cette activité sont en effet rares avant 12 000 ans.
Des archéologues de l’université de Canberra, en Australie, apportent aujourd’hui la preuve dans la revue Science, que les premiers marins étaient aussi des pêcheurs efficaces. Ils décrivent effectivement des restes de gros poissons, comme le thon, découverts aux côtés de matériel de pêche préhistorique dans un abri situé au Timor oriental. Ces restes datent d'environ 42.000 ans, et ils comprennent des hameçons qui ont été façonnés en os qui, selon, les chercheurs représentent la première preuve de l’existence de tels outils à cette période.
Environ la moitié des déchets de poissons découverts sur le site provenaient de poissons pélagiques, qui vivent près de la surface de l'océan ou en profondeur, selon les chercheurs. Et parce que la capture de ces poissons nécessite des niveaux élevés de planification et une la technologie maritime complexe, les chercheurs suggèrent maintenant que les premiers humains ont développé cet ensemble de compétences bien plus tôt qu’estimé auparavant.
source : http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20111125.OBS5354/l-homme-s-est-mis-tres-tot-a-la-peche.html
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