Naves : vestiges gallo-romains

A Naves, le sanctuaire gaulois de Tintignac dévoile un peu plus ses mystères et attire de nombreux visiteurs.

«Il serait intéressant de fouiller les arènes de Tintignac et le travail serait facile et peu coûteux ». Lorsque Prosper Mérimé a prononcé cette phrase, il ne se doutait sûrement pas que l'étendue réelle du site gallo-romain, datant du IIIe avant Jésus-Christ, est estimée à ce jour à plus de 70 hectares.
Les archéologues se trouvent de nouveau sur le site archéologique pour déceler les trésors enfouis sous terre. Un travail de longue haleine en perspective puisqu'il faut passer chaque centimètre au peigne fin. Le chantier, qui nécessite à la fois le travail de gros engins et de petites mains ouvrières, devra être terminé en 2014, en même temps que l'aire d'autoroute qui donnera un accès direct au site.
Depuis 2009, c'est vers le système de circulation qu'archéologues et bénévoles se sont tournés. « Nous avons de bonnes surprises car les voies entre les différents monuments sont très bien conservées, » souligne Christophe Maniquet, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques (INRAP). Actuellement une quinzaine de bénévoles se trouvent sur le site. « Il s'agit d'une fouille programmée qui se fait avec le minimum de moyens ». C'est surtout le tribunal qui requiert leur attention. Vraisemblablement détruit par un incendie, comme en témoigne le niveau noirâtre et charbonneux devant l'édifice, il s'étend sur 75 mètres de longueur. Pour l'instant aucun élément ne permet de savoir si cet incendie est d'origine criminel ou accidentel. « L'archéologie n'est pas une science exacte. Finalement on se pose beaucoup de question pour répondre à peu ». (...)