« Leur pensée est plus forte que la mienne » explique-t-elle simplement, quand on lui demande si elle entend des voix ou si elle a des apparitions.
Evelyne n'a rien à vendre, mais elle a envie qu'on la croie. Et elle a de nombreux exemples à donner, qui peuvent parfois faire douter les plus sceptiques... « Ça a commencé il y a quatre ans, raconte la Coquelloise. On était à un repas chez des amis, et j'ai senti qu'on me parlait... c'était la maman d'un monsieur qui était attablé avec nous... elle m'a donné son prénom et m'a dit de quoi elle était morte ». Jamais Evelyne n'avait eu ce genre d'expérience, même si « depuis aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours lu dans les cartes ». Cette pensée qui s'est imposée à elle « m'a fait peur, je ne savais pas comment gérer ça ! et je me suis trouvée mal ».
"Les soirées de l'étrange"
Ses amis se sont inquiétés. Evelyne raconte alors ce qui lui arrive, « et le monsieur, d'après ce que je lui ai dit, a reconnu sa mère !.... ça a commencé comme ça... » Depuis, Evelyne « entend les morts ». Elle dit aussi les voir, parfois. Soit « je les appelle », soit leur venue est « spontanée ». Et de raconter : « ça m'est arrivé en vacances, j'étais attablée avec mon mari et j'ai senti que je devais passer un message au couple assis à la table à côté ». Son mari lui conseille de lier un peu connaissance avant, « pour ne pas choquer ces gens ». Puis « je leur dis... "il y a Jean-Claude entre vous deux, il vous dit de ne pas baisser les bras" ».
Evelyne raconte alors que les gens étaient « ébahis », que « Jean-Claude était un de leurs voisins, mort il y a peu, qui leur donnait toujours un coup de main ».
Evelyne au fil du temps a appris à gérer la transmission de ces messages. La peur qu'elle ressentait au début a laissé place à « la passion ». Elle ne conçoit pas de voir ce « don » disparaître, et pense que si elle le possède, c'est que « je suis propre à l'intérieur, je ne profite pas de la détresse des autres ».
« D'ailleurs, à la suite d'un témoignage de Brigitte Lefebvre (lire ci-contre), j'ai été contactée par TF1, pour passer dans une émission de Dechavanne qui s'appelle "Les soirées de l'étrange"... il fallait que je devine les objets cachés dans une boîte et l'identité de leur propriétaire ». Evelyne refuse catégoriquement. « Je ne ferai jamais le guignol, j'ai trop de respect pour les défunts » s'emporte-t-elle.
Louis, défenseur de Calais, ne veut pas qu'on l'oublie
Les confidences d'Evelyne les plus marquantes sont celles qui concernent l'église historique Notre-Dame, à Calais. Elle s'y rend souvent, « je m'y sens chez moi, j'adore cet endroit » commence-t-elle.
La première fois « que j'ai ressenti des choses », c'était à l'occasion d'une opération portes ouvertes. « J'ai visité le choeur, et je peux vous dire qu'il y avait du monde ». Elle ne parle pas du public, « mais des morts, et surtout un certain Louis... » « Il ne voulait qu'on l'oublie, et il a demandé que je retrouve son nom ». Evelyne croit savoir que « c'est un défenseur de Calais, qui m'a dit qu'il était enterré à Notre-Dame ».
Dans le choeur, la poussière recouvre tout. « Mais je savais ce que je devais faire... j'ai pris un petit mouchoir et j'ai frotté la base d'une colonne... son nom est apparu ». Dans le choeur, effectivement, les cinq lettres du prénom se dévoilent quand on enlève l'épaisse couche de poussière qui masque la base d'une des colonnes de la balustrade, près du retable. De quoi surprendre... même Dominique Darré, président de l'AMVPAC, qui connaît Notre-Dame comme sa poche, ne connaissait pas l'existence de cette inscription.
« Je suis étonné par certains détails historiques donnés par Evelyne », reconnaît Dominique Darré, qui se dit « toujours à l'écoute de tout, sans être ni pour, ni contre ».
Il a découvert le nom de Louis grâce à la Coquelloise, qui lui raconte souvent à l'occasion de visites à Notre-Dame ce qu'elle ressent. Le président de l'association historique vérifie à chaque fois les détails donnés par Evelyne, et la concordance est parfois troublante.
« J'ai vu la plaque d'un jeune homme décédé, aux alentours des années 1600 » commence à détailler Evelyne. Une recherche historique permet de retrouver la présence d'une plaque en l'honneur d'un jeune garçon de 14 ans, mort en 1632.
« J'ai vu aussi lady Hamilton non loin de la chapelle de la vierge », continue Evelyne, qui la décrit comme « très belle... mais elle n'était pas contente, elle pleurait ». La vison est furtive, mais « elle m'a dit : "pourquoi on m'a enlevée de là, pourquoi on m'a mise ailleurs ? maintenant, tout est éparpillé" ! » Renseignements pris, il s'avère que « Lady Hamilton a été enterrée au parc Richelieu, puis elle a été déplacée au cimetière du théâtre » sait Dominique Darré. Selon Evelyne, « elle doit se plaindre que ses os ont été dispersés ».
Victor Hugo à Notre-Dame
La Coquelloise parle aussi d'un « gouverneur, enterré à Notre-Dame, qui me dit que le choeur de l'église était énormément fleuri, qu'il y avait de la musique tous les dimanches et qu'il aimerait que ça revienne ».
Elle a senti aussi « la présence de Victor Hugo, en touchant un de ces pylônes » explique-t-elle en montrant du doigt l'une des colonnes de la nef. « Il n'était pas content, au sujet de quelque chose de culturel ». Comme à chaque fois, elle en parle à Dominique Darré, qui explique : « Victor Hugo est déjà venu une fois à Notre-Dame, sait-il, et de Paris, il s'intéressait aux fresques qui existaient sur ces colonnes, il avait d'ailleurs dépêché quelqu'un pour les voir ». Aujourd'hui, ces fresques ont disparu.
« Ces concordances sont parfois troublantes, concède Dominique Darré, d'autant qu'Evelyne ne s'intéresse pas du tout à l'histoire, elle n'a aucune connaissance dans ce domaine ». La Coquelloise l'avoue d'ailleurs sans complexes : « à l'école, quand je pouvais éviter d'aller aux cours d'histoire, je ne m'en privais pas, j'ai toujours détesté ça ! » Pourtant, elle détaille les pièces de mobilier de Notre-Dame et leur emplacement d'origine, elle "voit" un escalier, qui n'existe plus, elle "sent" « la tristesse à l'emplacement de cette église, qui a connu la barbarie, les tueries... j'entends des plaintes, j'ai beaucoup de visions... » Parfois, ces "visions" se laissent prendre en photo, et Evelyne garde ces clichés précieusement. Sur l'un d'eux, « on voit quelqu'un qui semble attaché à une colonne de l'église, avec à côté le visage d'un jeune garçon ».
Les uns verront cette silhouette. Les autres penseront que ce n'est qu'une ombre un peu bizarre, qu'on interprète comme on veut. « Ce n'est pas grave si on ne me croit pas », considère Evelyne, qui argumente : « ce n'est pas parce qu'un phénomène paraît inexplicable qu'il n'existe pas ».
C'est le message d'Evelyne. Chacun, alors, est libre d'y croire... ou pas.
Marie-France HEMBERT
Evelyne n'a rien à vendre, mais elle a envie qu'on la croie. Et elle a de nombreux exemples à donner, qui peuvent parfois faire douter les plus sceptiques... « Ça a commencé il y a quatre ans, raconte la Coquelloise. On était à un repas chez des amis, et j'ai senti qu'on me parlait... c'était la maman d'un monsieur qui était attablé avec nous... elle m'a donné son prénom et m'a dit de quoi elle était morte ». Jamais Evelyne n'avait eu ce genre d'expérience, même si « depuis aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours lu dans les cartes ». Cette pensée qui s'est imposée à elle « m'a fait peur, je ne savais pas comment gérer ça ! et je me suis trouvée mal ».
"Les soirées de l'étrange"
Ses amis se sont inquiétés. Evelyne raconte alors ce qui lui arrive, « et le monsieur, d'après ce que je lui ai dit, a reconnu sa mère !.... ça a commencé comme ça... » Depuis, Evelyne « entend les morts ». Elle dit aussi les voir, parfois. Soit « je les appelle », soit leur venue est « spontanée ». Et de raconter : « ça m'est arrivé en vacances, j'étais attablée avec mon mari et j'ai senti que je devais passer un message au couple assis à la table à côté ». Son mari lui conseille de lier un peu connaissance avant, « pour ne pas choquer ces gens ». Puis « je leur dis... "il y a Jean-Claude entre vous deux, il vous dit de ne pas baisser les bras" ».
Evelyne raconte alors que les gens étaient « ébahis », que « Jean-Claude était un de leurs voisins, mort il y a peu, qui leur donnait toujours un coup de main ».
Evelyne au fil du temps a appris à gérer la transmission de ces messages. La peur qu'elle ressentait au début a laissé place à « la passion ». Elle ne conçoit pas de voir ce « don » disparaître, et pense que si elle le possède, c'est que « je suis propre à l'intérieur, je ne profite pas de la détresse des autres ».
« D'ailleurs, à la suite d'un témoignage de Brigitte Lefebvre (lire ci-contre), j'ai été contactée par TF1, pour passer dans une émission de Dechavanne qui s'appelle "Les soirées de l'étrange"... il fallait que je devine les objets cachés dans une boîte et l'identité de leur propriétaire ». Evelyne refuse catégoriquement. « Je ne ferai jamais le guignol, j'ai trop de respect pour les défunts » s'emporte-t-elle.
Louis, défenseur de Calais, ne veut pas qu'on l'oublie
Les confidences d'Evelyne les plus marquantes sont celles qui concernent l'église historique Notre-Dame, à Calais. Elle s'y rend souvent, « je m'y sens chez moi, j'adore cet endroit » commence-t-elle.
La première fois « que j'ai ressenti des choses », c'était à l'occasion d'une opération portes ouvertes. « J'ai visité le choeur, et je peux vous dire qu'il y avait du monde ». Elle ne parle pas du public, « mais des morts, et surtout un certain Louis... » « Il ne voulait qu'on l'oublie, et il a demandé que je retrouve son nom ». Evelyne croit savoir que « c'est un défenseur de Calais, qui m'a dit qu'il était enterré à Notre-Dame ».
Dans le choeur, la poussière recouvre tout. « Mais je savais ce que je devais faire... j'ai pris un petit mouchoir et j'ai frotté la base d'une colonne... son nom est apparu ». Dans le choeur, effectivement, les cinq lettres du prénom se dévoilent quand on enlève l'épaisse couche de poussière qui masque la base d'une des colonnes de la balustrade, près du retable. De quoi surprendre... même Dominique Darré, président de l'AMVPAC, qui connaît Notre-Dame comme sa poche, ne connaissait pas l'existence de cette inscription.
« Je suis étonné par certains détails historiques donnés par Evelyne », reconnaît Dominique Darré, qui se dit « toujours à l'écoute de tout, sans être ni pour, ni contre ».
Il a découvert le nom de Louis grâce à la Coquelloise, qui lui raconte souvent à l'occasion de visites à Notre-Dame ce qu'elle ressent. Le président de l'association historique vérifie à chaque fois les détails donnés par Evelyne, et la concordance est parfois troublante.
« J'ai vu la plaque d'un jeune homme décédé, aux alentours des années 1600 » commence à détailler Evelyne. Une recherche historique permet de retrouver la présence d'une plaque en l'honneur d'un jeune garçon de 14 ans, mort en 1632.
« J'ai vu aussi lady Hamilton non loin de la chapelle de la vierge », continue Evelyne, qui la décrit comme « très belle... mais elle n'était pas contente, elle pleurait ». La vison est furtive, mais « elle m'a dit : "pourquoi on m'a enlevée de là, pourquoi on m'a mise ailleurs ? maintenant, tout est éparpillé" ! » Renseignements pris, il s'avère que « Lady Hamilton a été enterrée au parc Richelieu, puis elle a été déplacée au cimetière du théâtre » sait Dominique Darré. Selon Evelyne, « elle doit se plaindre que ses os ont été dispersés ».
Victor Hugo à Notre-Dame
La Coquelloise parle aussi d'un « gouverneur, enterré à Notre-Dame, qui me dit que le choeur de l'église était énormément fleuri, qu'il y avait de la musique tous les dimanches et qu'il aimerait que ça revienne ».
Elle a senti aussi « la présence de Victor Hugo, en touchant un de ces pylônes » explique-t-elle en montrant du doigt l'une des colonnes de la nef. « Il n'était pas content, au sujet de quelque chose de culturel ». Comme à chaque fois, elle en parle à Dominique Darré, qui explique : « Victor Hugo est déjà venu une fois à Notre-Dame, sait-il, et de Paris, il s'intéressait aux fresques qui existaient sur ces colonnes, il avait d'ailleurs dépêché quelqu'un pour les voir ». Aujourd'hui, ces fresques ont disparu.
« Ces concordances sont parfois troublantes, concède Dominique Darré, d'autant qu'Evelyne ne s'intéresse pas du tout à l'histoire, elle n'a aucune connaissance dans ce domaine ». La Coquelloise l'avoue d'ailleurs sans complexes : « à l'école, quand je pouvais éviter d'aller aux cours d'histoire, je ne m'en privais pas, j'ai toujours détesté ça ! » Pourtant, elle détaille les pièces de mobilier de Notre-Dame et leur emplacement d'origine, elle "voit" un escalier, qui n'existe plus, elle "sent" « la tristesse à l'emplacement de cette église, qui a connu la barbarie, les tueries... j'entends des plaintes, j'ai beaucoup de visions... » Parfois, ces "visions" se laissent prendre en photo, et Evelyne garde ces clichés précieusement. Sur l'un d'eux, « on voit quelqu'un qui semble attaché à une colonne de l'église, avec à côté le visage d'un jeune garçon ».
Les uns verront cette silhouette. Les autres penseront que ce n'est qu'une ombre un peu bizarre, qu'on interprète comme on veut. « Ce n'est pas grave si on ne me croit pas », considère Evelyne, qui argumente : « ce n'est pas parce qu'un phénomène paraît inexplicable qu'il n'existe pas ».
C'est le message d'Evelyne. Chacun, alors, est libre d'y croire... ou pas.
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