PALÉONTOLOGIE
Un dinosaure qui apporte sa patte à l’évolution
Un fossile de dinosaure herbivore découvert en Chine pourrait aider à mieux comprendre comment les pattes des théropodes ont évolué pour former les ailes chez les oiseaux modernes.

Reconstitution du Limusaurus inextricabilis (le fossile ne fournit pas
la preuve de la présence de plumes) et les os de ses doigts.
(Portia Sloan / James Clark)
Le «lézard qui n’a pas pu s’échapper de la boue»: c’est ainsi que le paléontologue chinois Xing Xu et son homologue américain James Clark ont baptisé le dinosaure herbivore à bec découvert dans l’ouest de la Chine, dans des sédiments vieux d’au moins 155 millions d’années, dans le bassin du Junggar.
Limusaurus inextricabilis a en effet été piégé par un trou boueux qui a très bien conservé son squelette. Dépourvu de dents, doté d’un bec, le Limusaurus est dinosaure bipède, un cératosaure, qui appartient à la super famille des théropodes, à partir de laquelle auraient évolué les oiseaux.
A cet égard, les pattes de cet herbivore sont très intéressantes selon Xing Xu (Institut de Paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie de Pékin, Chine), James Clark (George Washington University, USA), et leurs collègues. Dans un article publié aujourd’hui dans la revue Nature, ils expliquent que la patte du Limusaurus pourrait être un stade intermédiaire dans l’évolution des doigts entre les théropodes et les oiseaux modernes.
Remontons un peu dans le temps : on considère que les théropodes avaient un ancêtre commun à cinq doigts et qu’ils en ont perdu deux au cours de l’évolution. Il leur resterait les doigts numéro 1, 2 et 3. Or l’étude du développement embryonnaire des oiseaux suggère que leurs ailes sont formées à partir des doigts 2, 3 et 4. Réconcilier ces deux hypothèses est un problème.
Se distinguant des autres théropodes, la patte avant du Limusaurus inextricabilis possède un petit doigt n°1, déjà très réduit, en plus des n°2, 3 et 4. Si ce cas n’est pas un accident de l’évolution, il signifierait que les doigts restants des théropodes sont en fait les n° 2, 3 et 4, comme les oiseaux.
Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
18/06/09
Un dinosaure qui apporte sa patte à l’évolution
Un fossile de dinosaure herbivore découvert en Chine pourrait aider à mieux comprendre comment les pattes des théropodes ont évolué pour former les ailes chez les oiseaux modernes.

Reconstitution du Limusaurus inextricabilis (le fossile ne fournit pas
la preuve de la présence de plumes) et les os de ses doigts.
(Portia Sloan / James Clark)
Le «lézard qui n’a pas pu s’échapper de la boue»: c’est ainsi que le paléontologue chinois Xing Xu et son homologue américain James Clark ont baptisé le dinosaure herbivore à bec découvert dans l’ouest de la Chine, dans des sédiments vieux d’au moins 155 millions d’années, dans le bassin du Junggar.
Limusaurus inextricabilis a en effet été piégé par un trou boueux qui a très bien conservé son squelette. Dépourvu de dents, doté d’un bec, le Limusaurus est dinosaure bipède, un cératosaure, qui appartient à la super famille des théropodes, à partir de laquelle auraient évolué les oiseaux.
A cet égard, les pattes de cet herbivore sont très intéressantes selon Xing Xu (Institut de Paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie de Pékin, Chine), James Clark (George Washington University, USA), et leurs collègues. Dans un article publié aujourd’hui dans la revue Nature, ils expliquent que la patte du Limusaurus pourrait être un stade intermédiaire dans l’évolution des doigts entre les théropodes et les oiseaux modernes.
Remontons un peu dans le temps : on considère que les théropodes avaient un ancêtre commun à cinq doigts et qu’ils en ont perdu deux au cours de l’évolution. Il leur resterait les doigts numéro 1, 2 et 3. Or l’étude du développement embryonnaire des oiseaux suggère que leurs ailes sont formées à partir des doigts 2, 3 et 4. Réconcilier ces deux hypothèses est un problème.
Se distinguant des autres théropodes, la patte avant du Limusaurus inextricabilis possède un petit doigt n°1, déjà très réduit, en plus des n°2, 3 et 4. Si ce cas n’est pas un accident de l’évolution, il signifierait que les doigts restants des théropodes sont en fait les n° 2, 3 et 4, comme les oiseaux.
Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
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