L'archéologue Gülgün Köroglu montre au maire de la ville de Sinop le fragment de croix qu'elle a exhumé. © AFP
Par FRÉDÉRIC LEWINO
On a l'habitude de répéter qu'avec tous les fragments de la Vraie Croix conservés religieusement autour du monde, on pourrait en reconstruire une dizaine. En voilà un de plus, il a été découvert par la professeur Gülgün Köroğlu, rattachée à l'université des Beaux-Arts de Mimar Sinan. Depuis quatre ans, elle fouille avec son équipe une église du VIIe siècle autour de laquelle elle a exhumé deux mille squelettes. Et l'autre jour, miracle, un ouvrier dégage un petit coffre en pierre gravé d'une croix. À l'intérieur, un morceau de bois qu'elle identifie comme un fragment de croix. Forcément, celui-ci ne peut appartenir qu'à la Croix du supplice de Jésus. Laquelle autre ? On ne prête qu'aux riches...
Aux reporters qui se sont précipités à sa conférence de presse, elle déclare sans complexe : "Nous pensons qu'il s'agit d'un fragment de la croix sur laquelle Jésus fut crucifié." Selon sa pertinente analyse, le coffret en pierre aurait pu appartenir à une "personne sainte" qui l'aurait utilisé pour conserver des reliques soumises à vénération. Bizarre, les reporters n'ont pas eu droit de jeter un coup d'oeil sur le morceau de bois qui aurait été aussitôt envoyé dans un laboratoire pour identification. Présent lors de la conférence de presse de l'archéologue, le maire de la ville de Sinop, où la découverte a été faite, ne pouvait cacher sa joie : "Des fouilles comme celle-ci contribueront beaucoup à l'avenir de Sinop."
De multiples fragments
Si Gülgün Köroğlu évoque - avec sans doute beaucoup de précipitation - la Sainte Croix, c'est qu'une légende affirme que sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin, aurait "inventé" (c'est le terme consacré pour dire "découvert") la Vraie Croix sur le site du Saint-Sépulcre en 325. Elle l'aurait fait expédier à Constantinople avec les clous de la crucifixion et même le Saint Escalier (celui du prétoire que Jésus aurait escaladé lors de son jugement par Ponce Pilate). Il ne manque plus que son iPhone...
Hélène et son garçon Imperator Caesar Flauius Valerius Aurelius Constantinus Pius Felix Inuictus Augustus, Germanicus Maximus, Sarmaticus Maximus, Gothicus Maximus, Medicus Maximus, Britannicus Maximus, Arabicus Maximus, Adiabenicus Maximus, Persicus Maximus, Armeniacus Maximus, Carpicus Maximus - pour les intimes, Constantin Ier - auraient commencé à distribuer des fragments de cette croix à tous leurs visiteurs célèbres. Ou des copies...
Épine, sang, couche...
Neuf siècles plus tard, son lointain successeur Baudouin de Constantinople, dont les coffres étaient vides, a vendu à Saint Louis deux morceaux de la Vraie Croix, mais aussi vingt autres supposées reliques : la couronne d'épines, le sang du Christ, un morceau de couche de l'enfant Jésus, du sang issu d'une image du Christ, la chaîne, le Mandylion, une pierre de la tombe, du lait de la Vierge Marie, la lance ayant percé le flanc de Jésus, une croix victorieuse, le manteau pourpre, le roseau, l'éponge, un morceau du suaire, la serviette qui a séché les pieds du Christ, le bâton de Moïse, un fragment de la tête de saint Jean le Baptiste, la tête de saint Blaise, la tête de saint Clément et la tête de saint Siméon.
Le tout pour un prix d'ami de 135 000 livres. Une incroyable fortune pour l'époque. Signalons que pour abriter ce trésor Saint Louis dépensa "seulement" 40 000 livres pour l'édification de la Sainte Chapelle. Gülgün Köroğlu a, en tout cas, atteint son objectif premier : faire parler d'elle et de la ville de Sinop. C'est déjà un miracle en soi...
Aux reporters qui se sont précipités à sa conférence de presse, elle déclare sans complexe : "Nous pensons qu'il s'agit d'un fragment de la croix sur laquelle Jésus fut crucifié." Selon sa pertinente analyse, le coffret en pierre aurait pu appartenir à une "personne sainte" qui l'aurait utilisé pour conserver des reliques soumises à vénération. Bizarre, les reporters n'ont pas eu droit de jeter un coup d'oeil sur le morceau de bois qui aurait été aussitôt envoyé dans un laboratoire pour identification. Présent lors de la conférence de presse de l'archéologue, le maire de la ville de Sinop, où la découverte a été faite, ne pouvait cacher sa joie : "Des fouilles comme celle-ci contribueront beaucoup à l'avenir de Sinop."
De multiples fragments
Si Gülgün Köroğlu évoque - avec sans doute beaucoup de précipitation - la Sainte Croix, c'est qu'une légende affirme que sainte Hélène, la mère de l'empereur Constantin, aurait "inventé" (c'est le terme consacré pour dire "découvert") la Vraie Croix sur le site du Saint-Sépulcre en 325. Elle l'aurait fait expédier à Constantinople avec les clous de la crucifixion et même le Saint Escalier (celui du prétoire que Jésus aurait escaladé lors de son jugement par Ponce Pilate). Il ne manque plus que son iPhone...
Hélène et son garçon Imperator Caesar Flauius Valerius Aurelius Constantinus Pius Felix Inuictus Augustus, Germanicus Maximus, Sarmaticus Maximus, Gothicus Maximus, Medicus Maximus, Britannicus Maximus, Arabicus Maximus, Adiabenicus Maximus, Persicus Maximus, Armeniacus Maximus, Carpicus Maximus - pour les intimes, Constantin Ier - auraient commencé à distribuer des fragments de cette croix à tous leurs visiteurs célèbres. Ou des copies...
Épine, sang, couche...
Neuf siècles plus tard, son lointain successeur Baudouin de Constantinople, dont les coffres étaient vides, a vendu à Saint Louis deux morceaux de la Vraie Croix, mais aussi vingt autres supposées reliques : la couronne d'épines, le sang du Christ, un morceau de couche de l'enfant Jésus, du sang issu d'une image du Christ, la chaîne, le Mandylion, une pierre de la tombe, du lait de la Vierge Marie, la lance ayant percé le flanc de Jésus, une croix victorieuse, le manteau pourpre, le roseau, l'éponge, un morceau du suaire, la serviette qui a séché les pieds du Christ, le bâton de Moïse, un fragment de la tête de saint Jean le Baptiste, la tête de saint Blaise, la tête de saint Clément et la tête de saint Siméon.
Le tout pour un prix d'ami de 135 000 livres. Une incroyable fortune pour l'époque. Signalons que pour abriter ce trésor Saint Louis dépensa "seulement" 40 000 livres pour l'édification de la Sainte Chapelle. Gülgün Köroğlu a, en tout cas, atteint son objectif premier : faire parler d'elle et de la ville de Sinop. C'est déjà un miracle en soi...
Source : http://www.lepoint.fr/science/un-fragment-de-la-vraie-croix-a-t-il-ete-decouvert-en-turquie-03-08-2013-1711057_25.php
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