Le chantier de fouilles de l'abbaye se termine aujourd'hui. Les archéologues ont mis au jour de nombreuses sépultures, un niveau gallo-romain et des peintures dans l'hôtellerie.
Ce soir, le chantier refermera ses portes. Pour un an. «On a fait quinze jours de fouilles, c'est court. On avait imaginé un chantier de trois semaines, mais les financements ne l'ont pas permis.» Pour autant, Jean-Luc Piat, le responsable du chantier de fouilles archéologiques qui se termine aujourd'hui à l'abbaye de Nanteuil-en-Vallée, ne fait pas grise mine. Loin de là. Car les découvertes effectuées permettent d'enrichir notablement la connaissance de cette abbaye dont la légende tenace persiste à dire qu'elle a été fondée sinon par Charlemagne, du moins à son époque. Ce que les fouilles ont déjà permis de vérifier.
L'an passé, le dernier jour de recherches avait permis aux archéologues d'Hadès - une entreprise privée spécialisée dans l'archéologie dont le siège est à Balma, près de Toulouse - de mettre au jour un coffre de pierre contenant des ossements. «On a fait analyser ces ossements, indique Jean-Luc Piat. Il s'agit du squelette d'un homme de grande taille, sans doute autour de 1,90 mètre, âgé de 40 à 60 ans, en bonne santé de son vivant. Sans doute l'un des abbés fondateurs de l'abbaye.»
Cette année, les archéologues - une très grosse équipe d'une vingtaine de personnes, dont 15 étudiants en histoire ou en archéologie - ont mis au jour d'autres sépultures dans le choeur et dans le déambulatoire de l'édifice médiéval. Dont un coffre de pierre situé en dessous de celui de «l'abbé», lui aussi contenant des os en très bon état de conservation.
«Là, explique Jean-Luc Piat, on est au niveau du tout premier édifice qui date de la fin du IXe siècle, comme le mentionne un texte. Et ce qui est très intéressant, c'est qu'on a découvert juste en dessous un sol très argileux qui contient nombre de fragments de tuiles visiblement d'époque gallo-romaine. Sans doute d'une époque tardive, IVe ou Ve siècle. Pour quel type de bâtiment? On ne sait pas. Une villa, un mausolée, des thermes peut-être.»

D'autres tombes ont été retrouvées dans le déambulatoire, datées de la période Xe-XIIe siècles. Dans un secteur où les pierres ont «parlé». «On a découvert que la construction de l'église, au XIe siècle, avait subi un arrêt puis une reprise avec des modifications substantielles, notamment au niveau de la hauteur des sols. On pense que les bâtisseurs ont dû être confrontés à une inondation, ce qui les a conduits à modifier leurs plans. C'est sans doute pour ça que l'axe de l'église et celui du choeur sont légèrement divergents.»
C'est dans ce périmètre aussi que les archéologues ont mis au jour deux sépultures dans lesquelles les ossements reposaient sur un lit de charbon de bois. «On va analyser ces charbons qui témoignent sans doute d'un rite cérémoniel à l'heure des obsèques», note l'archéologue qui a par ailleurs ouvert un sondage au pied même de ce bâtiment baptisé «le trésor de l'abbaye», là où l'on suppose que les abbés recelaient leurs richesses. «On y a retrouvé des sépultures enfouies profondément le long des murs, ce qui donne à penser que ce bâtiment avait plus une vocation funéraire que celle d'un coffre-fort.»
Dernière découverte enfin, dans la belle hôtellerie édifiée au XIIIe siècle, une vingtaine de blasons peints sur les murs sont apparus. «Sans doute les armes des familles nobles qui ont financé l'abbaye.»
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