Le premier enclos funéraire breton mis au jour
Un chantier de fouilles archéologiques vient de mettre au jour un enclos funéraire antique construit voici 2.000 ans, à Guichen. Une première en Bretagne.
Entre le délaissé de l'ancienne route nationale et le tronçon de quatre voies Rennes-Redon, 2.500 ans d'histoire se concentrent sur une vaste prairie où un échangeur sera bientôt construit. Débarrassée de la couche de terre cultivable, la parcelle d'1,5hectare de roche affleurante laisse voir des séries de trous de poteaux, non loin d'un vaste fossé carré. Les trous témoignent de l'existence lointaine du village d'une communauté agricole qui avait choisi de vivre là, en bordure de plateau, sur ce coteau exposé sud descendant en pente douce vers la rivière Canut. C'était un village du néolithique, dont les éléments les plus anciens remontent à plus de 4.500 ans, au temps des premiers dolmens. Outre ces traces de constructions, les archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) ont découvert quelques silex taillés et des tessons de céramique.
Tombe-bûcher et foyer mystérieux
Si ces vestiges de hameaux néolithiques sont rares en Bretagne, ils ne sont pas exceptionnels. En revanche, l'enclos situé tout à côté est le premier du genre à avoir été découvert dans la région. Il s'agit d'un carré de 22mètres de côté, délimité par un fossé à section trapézoïdale soigneusement creusé dans le schiste et au centre duquel s'est accompli un rite funéraire au tout début de l'ère chrétienne. «Nous avons décelé des traces de cendre et le schiste a visiblement été brûlé en surface», explique Laurent Juhel, responsable du chantier de fouilles, en montrant un creux noirci dans la roche. Y a-t-on brûlé des offrandes comme pourraient le laisser supposer quelques fragments de poterie ou entretenu une flamme du souvenir? Mystère. Mais ce foyer jouxte une dépression d'un mètre sur deux, creusée dans la roche, où une crémation a eu lieu. Les restes d'os brûlés confirment qu'il s'agit d'une «tombe-bûcher», une fosse dans laquelle un corps a été incinéré puis inhumé.
«Un personnage important»
«C'était certainement un personnage au statut social important», suppose Laurent Juhel. «C'est la seule sépulture de belle taille de cet enclos, dont le creusement du fossé à même la roche a demandé un énorme travail», poursuit-il en montrant les traces nettes laissées dans le schiste par les outils des fossoyeurs d'autrefois. Cette découverte rare devrait contribuer à enrichir les connaissances sur les rituels funéraires du début de notre ère dans le nord-ouest de la France.
Alain Le Bloas
Un chantier de fouilles archéologiques vient de mettre au jour un enclos funéraire antique construit voici 2.000 ans, à Guichen. Une première en Bretagne.
Entre le délaissé de l'ancienne route nationale et le tronçon de quatre voies Rennes-Redon, 2.500 ans d'histoire se concentrent sur une vaste prairie où un échangeur sera bientôt construit. Débarrassée de la couche de terre cultivable, la parcelle d'1,5hectare de roche affleurante laisse voir des séries de trous de poteaux, non loin d'un vaste fossé carré. Les trous témoignent de l'existence lointaine du village d'une communauté agricole qui avait choisi de vivre là, en bordure de plateau, sur ce coteau exposé sud descendant en pente douce vers la rivière Canut. C'était un village du néolithique, dont les éléments les plus anciens remontent à plus de 4.500 ans, au temps des premiers dolmens. Outre ces traces de constructions, les archéologues de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) ont découvert quelques silex taillés et des tessons de céramique.
Tombe-bûcher et foyer mystérieux
Si ces vestiges de hameaux néolithiques sont rares en Bretagne, ils ne sont pas exceptionnels. En revanche, l'enclos situé tout à côté est le premier du genre à avoir été découvert dans la région. Il s'agit d'un carré de 22mètres de côté, délimité par un fossé à section trapézoïdale soigneusement creusé dans le schiste et au centre duquel s'est accompli un rite funéraire au tout début de l'ère chrétienne. «Nous avons décelé des traces de cendre et le schiste a visiblement été brûlé en surface», explique Laurent Juhel, responsable du chantier de fouilles, en montrant un creux noirci dans la roche. Y a-t-on brûlé des offrandes comme pourraient le laisser supposer quelques fragments de poterie ou entretenu une flamme du souvenir? Mystère. Mais ce foyer jouxte une dépression d'un mètre sur deux, creusée dans la roche, où une crémation a eu lieu. Les restes d'os brûlés confirment qu'il s'agit d'une «tombe-bûcher», une fosse dans laquelle un corps a été incinéré puis inhumé.
«Un personnage important»
«C'était certainement un personnage au statut social important», suppose Laurent Juhel. «C'est la seule sépulture de belle taille de cet enclos, dont le creusement du fossé à même la roche a demandé un énorme travail», poursuit-il en montrant les traces nettes laissées dans le schiste par les outils des fossoyeurs d'autrefois. Cette découverte rare devrait contribuer à enrichir les connaissances sur les rituels funéraires du début de notre ère dans le nord-ouest de la France.
Alain Le Bloas
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