Pour la première fois au monde, une équipe médicale a réalisé une greffe totale du visage, bouche et paupières comprises. Le patient était un homme de 35 ans atteint d'une maladie génétique qui lui déformait le visage.
Selon le professeur Laurent Lantieri, chef du service de chirurgie plastique et reconstructive du CHU Henri-Mondor, le patient "va bien, il marche, il mange, il parle". Des activités simples mais qui pourtant tiennent du miracle : cet homme de 35 ans, atteint d'une maladie génétique qui lui déformait la face, a dû subir une greffe totale du visage, réalisée à partir du prélèvement de la face d'un donneur décédé. L'opération a été faite avec succès les 26 et 27 juin par l'équipe du professeur Lantieri. Elle a mobilisé "moins d'une dizaine de personnes", selon le chirurgien.
Des greffes de ce type ont déjà eu lieu dans le monde, mais jamais aussi poussées. La première greffe partielle de visage remonte à 2005 et elle était déjà le fruit du travail d'une équipe française : une patiente mordue au visage par son chien avait retrouvé figure humaine après une greffe du triangle formé par le nez et la bouche. Des greffes plus ou moins complètes ont été réussies depuis : l'équipe du professeur Lantieri avait ainsi réalisé en 2007 une greffe du secteur nez-bouche-menton-joues chez un patient âgé de 27 ans qui souffrait d'une maladie qui le défigurait. Une équipe espagnole a réalisé une greffe de visage présentée comme "complète" en mars 2010 : une équipe d'une trentaine de personnes, au cours d'une opération marathon d'une vingtaine d'heures, a ainsi greffé à un patient la peau et les muscles du visage d'un donneur décédé ainsi que le nez, les lèvres, l'os maxillaire supérieur, les dents, le palais, les pommettes et la mandibule. D'autres équipes sont sur les rangs, notamment deux, l'une britannique, l'autre américaine, qui ont obtenu officiellement l'autorisation de réaliser de telles greffes "complètes".
Qu'apporte de plus l'opération réalisée par l'équipe du professeur Lantieri ? "Nous sommes les seuls à ce jour à avoir transplanté un visage en entier avec les paupières et tout le système lacrymal. Je suis fier car c'est en France que cela s'est réalisé", a déclaré le chirurgien. Et si l'on en juge par la manière dont le patient se rétablit, l'opération semble être un succès : "de la barbe a déjà repoussé sur son nouveau visage".
Selon le professeur Lantieri, interviewé par Le Parisien "au-delà de la greffe elle-même, ces transplantations vont nous apprendre beaucoup de choses dans de nombreux autres domaines comme l'immunologie". Car le patient va devoir faire l'objet d'une observation attentive et tout danger n'est pas écarté : "du point de vue physiologique, les risques sont l'infection et le rejet". Du point de vue psychologique aussi le patient sera "évidemment suivi". Il lui faudra s'habituer à cette nouvelle figure. Figure qui cependant n'appartiendra qu'à lui, et ne ressemble pas à celle du donneur : "On sait aujourd'hui que le nouveau visage prend les formes de l'ossature du receveur et qu'il n'y a aucun risque de confusion".
Le chirurgien a indiqué avoir reçu une autorisation pour cinq autres greffes : "J'aimerais les consacrer aux grands brûlés qui me posent techniquement encore des problèmes".
Jérôme, le patient greffé du visage, avant son opération
Deux mois après son opération, au micro de RTL, il essaie de sensibiliser les auditeurs au don d'organes.
Selon le professeur Laurent Lantieri, chef du service de chirurgie plastique et reconstructive du CHU Henri-Mondor, le patient "va bien, il marche, il mange, il parle". Des activités simples mais qui pourtant tiennent du miracle : cet homme de 35 ans, atteint d'une maladie génétique qui lui déformait la face, a dû subir une greffe totale du visage, réalisée à partir du prélèvement de la face d'un donneur décédé. L'opération a été faite avec succès les 26 et 27 juin par l'équipe du professeur Lantieri. Elle a mobilisé "moins d'une dizaine de personnes", selon le chirurgien.
Des greffes de ce type ont déjà eu lieu dans le monde, mais jamais aussi poussées. La première greffe partielle de visage remonte à 2005 et elle était déjà le fruit du travail d'une équipe française : une patiente mordue au visage par son chien avait retrouvé figure humaine après une greffe du triangle formé par le nez et la bouche. Des greffes plus ou moins complètes ont été réussies depuis : l'équipe du professeur Lantieri avait ainsi réalisé en 2007 une greffe du secteur nez-bouche-menton-joues chez un patient âgé de 27 ans qui souffrait d'une maladie qui le défigurait. Une équipe espagnole a réalisé une greffe de visage présentée comme "complète" en mars 2010 : une équipe d'une trentaine de personnes, au cours d'une opération marathon d'une vingtaine d'heures, a ainsi greffé à un patient la peau et les muscles du visage d'un donneur décédé ainsi que le nez, les lèvres, l'os maxillaire supérieur, les dents, le palais, les pommettes et la mandibule. D'autres équipes sont sur les rangs, notamment deux, l'une britannique, l'autre américaine, qui ont obtenu officiellement l'autorisation de réaliser de telles greffes "complètes".
Qu'apporte de plus l'opération réalisée par l'équipe du professeur Lantieri ? "Nous sommes les seuls à ce jour à avoir transplanté un visage en entier avec les paupières et tout le système lacrymal. Je suis fier car c'est en France que cela s'est réalisé", a déclaré le chirurgien. Et si l'on en juge par la manière dont le patient se rétablit, l'opération semble être un succès : "de la barbe a déjà repoussé sur son nouveau visage".
Selon le professeur Lantieri, interviewé par Le Parisien "au-delà de la greffe elle-même, ces transplantations vont nous apprendre beaucoup de choses dans de nombreux autres domaines comme l'immunologie". Car le patient va devoir faire l'objet d'une observation attentive et tout danger n'est pas écarté : "du point de vue physiologique, les risques sont l'infection et le rejet". Du point de vue psychologique aussi le patient sera "évidemment suivi". Il lui faudra s'habituer à cette nouvelle figure. Figure qui cependant n'appartiendra qu'à lui, et ne ressemble pas à celle du donneur : "On sait aujourd'hui que le nouveau visage prend les formes de l'ossature du receveur et qu'il n'y a aucun risque de confusion".
Le chirurgien a indiqué avoir reçu une autorisation pour cinq autres greffes : "J'aimerais les consacrer aux grands brûlés qui me posent techniquement encore des problèmes".
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