Actualités : insolites 2 oct. 2008
Dans quatre ans, la fin du monde.
Quand Maarten va au supermarché, il achète toujours quelques boîtes de conserve de plus : des petits pois, des haricots rouges, de la salade de fruits, des haricots verts. Parfois, un pack d’eau minérale. Dans quatre ans, ces provisions seront les bienvenues : “Les distributeurs automatiques ne fonctionneront plus – ça ne changera pas grand-chose, d’ailleurs, l’argent ne vaudra plus rien. Tout le monde aux Pays-Bas cherchera de quoi manger. Ce sera la foire d’empoigne, les gens vont piller les magasins.” Que ce soit le changement climatique, la mort des abeilles, la crise économique, les tensions politiques ou les explosions volcaniques et les inondations qui se multiplient, tous les signes sont là : “Inutile de se voiler la face”, la catastrophe est imminente.
Au Canada, aux Etats-Unis mais aussi aux Pays-Bas, ils sont des millions à partager cette conviction. Sur Internet, on compte 244 sites consacrés à 2012, et le site dénombre sept communautés 2012, totalisant 2 215 membres. Que se passera-t-il au juste à cette date ? Les avis divergent, mais tout le monde s’accorde sur un point : le calendrier maya qui s’arrête le 21 décembre 2012.
Petra Faile a acheté un canot de sauvetage sur Internet. “On est allé le chercher dans le Brabant, il est au-dessus de l’armoire.” Car Petra a fait un rêve : “Il y avait de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Je voyais de l’eau partout. Mon lit sortait de la chambre en flottant.” Trois jours après ce cauchemar, elle découvrait dans le tabloïd Story que la médium Jomanda avait prédit exactement la même chose : dans quelques années, les Pays-Bas seraient sous l’eau. Sur Google, Petra n’a pas tardé à trouver une explication : 2012. “Oh, mon Dieu, je me suis dit en lisant tout ça, il faut que je quitte Haarlem.” Petra et son mari sont allés voir un marchand de biens dans le Limbourg – “C’est plus en hauteur, on a plus de chance de survivre” –, mais ils ont fini par renoncer à déménager : “on sentait tous les deux que ce n’était pas un endroit pour nous”. Leur canot est aujourd’hui équipé d’un sac de survie qui contient des packs d’eau minérale, des fusées de détresse et des combinaisons isolantes. “Mais on ne sait pas si ça suffira pour s’en sortir.” Autrefois, Petra dirigeait un salon de beauté, aujourd’hui elle reste chez elle pour s’occuper de son fils. Quand Tom, 7 ans, est à l’école, elle surfe sur le Net. Elle regarde les films sur les Mayas sur YouTube ou les messages postés sur 2012-Hyves. Quand elle va chercher son fils et qu’elle voit tous les enfants courir dans la cour de récréation, elle se dit : “Bientôt vous serez tous morts.” Et lorsque son mari, qui travaille dans le bâtiment, rentre chez lui le soir et se plaint une fois de plus des Polonais, elle lui dit : “Ne t’en fais pas : dans quatre ans, tout ça sera fini !”
Patrick Geryl, lui, a investi toutes ses économies dans la préparation de 2012. Il a arrêté de travailler et se consacre entièrement à sa stratégie de survie : la création d’un groupe de survivants, hommes et femmes, “membres d’une nouvelle civilisation”. Sa liste d’attente compte plus d’un millier de noms. “Le problème, c’est qu’on a besoin de beaucoup de jeunes, mais ce sont surtout des personnes âgées qui se présentent. Ce sont les seules à pouvoir participer financièrement au projet.” Car le groupe compte acheter un terrain en montagne, loin de toute centrale nucléaire. Il a déjà pris une option sur le site, mais Patrick ne veut donner aucun détail sur l’endroit : “J’ai peur que les groupes de survivants canadiens ou américains s’en emparent.” Il négocie encore les autorisations nécessaires mais, si tout va bien, dans un an, une partie du groupe déménagera. Prochaine étape : la construction de bunkers. “Des maisons de hobbits creusées dans des collines, avec des toits couverts d’herbe. Comme dans Le Seigneur des anneaux.” Chaque bunker pourra abriter huit à dix personnes. S’ils sont terminés à temps, le reste du groupe pourra y vivre avant 2012. “Le mois prochain, on ira faire un tour en Turquie. On pense y construire des bunkers supplémentaires, au cas où.” Les mois qui suivront la catastrophe seront difficiles : “Il fera froid et sombre, à cause des cendres des volcans. Rien ne poussera. Pour éviter le scorbut, on fera germer des graines, c’est riche en vitamines. Et on fait de grosses réserves pour les bunkers.” Céréales, pioches, lampes à pétrole, matériel médical, fil dentaire, whisky, serviettes hygiéniques, maniques... “Avec ça, on peut tenir deux ans”, assure Patrick. Quelle forme prendra cette nouvelle société, il l’ignore. Argent ou troc ? Taux d’intérêt ou pas ? Un seul leader ou une démocratie ? Les membres du groupe débattent sur la Toile, par courriels ou sur des forums. “Il reste encore beaucoup de choses à mettre au point.”
Petra a tout de même informé son fils. “Je n’avais pas envie de me préparer derrière son dos.” Pour ne pas l’effrayer, elle lui a dit : “Dans quatre ans, on va peut-être devoir se lancer dans une mission de survie, comme Action Man.” Petra s’estime trop lâche pour se suicider avant la catastrophe. “Mais quand j’entends une fois de plus parler de ce genre de drame aux nouvelles, je me dis que ce sont sûrement des gens qui savaient.”
Source: http://www.courrierinternational.com
Dans quatre ans, la fin du monde.
Quand Maarten va au supermarché, il achète toujours quelques boîtes de conserve de plus : des petits pois, des haricots rouges, de la salade de fruits, des haricots verts. Parfois, un pack d’eau minérale. Dans quatre ans, ces provisions seront les bienvenues : “Les distributeurs automatiques ne fonctionneront plus – ça ne changera pas grand-chose, d’ailleurs, l’argent ne vaudra plus rien. Tout le monde aux Pays-Bas cherchera de quoi manger. Ce sera la foire d’empoigne, les gens vont piller les magasins.” Que ce soit le changement climatique, la mort des abeilles, la crise économique, les tensions politiques ou les explosions volcaniques et les inondations qui se multiplient, tous les signes sont là : “Inutile de se voiler la face”, la catastrophe est imminente.
Au Canada, aux Etats-Unis mais aussi aux Pays-Bas, ils sont des millions à partager cette conviction. Sur Internet, on compte 244 sites consacrés à 2012, et le site dénombre sept communautés 2012, totalisant 2 215 membres. Que se passera-t-il au juste à cette date ? Les avis divergent, mais tout le monde s’accorde sur un point : le calendrier maya qui s’arrête le 21 décembre 2012.
Petra Faile a acheté un canot de sauvetage sur Internet. “On est allé le chercher dans le Brabant, il est au-dessus de l’armoire.” Car Petra a fait un rêve : “Il y avait de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Je voyais de l’eau partout. Mon lit sortait de la chambre en flottant.” Trois jours après ce cauchemar, elle découvrait dans le tabloïd Story que la médium Jomanda avait prédit exactement la même chose : dans quelques années, les Pays-Bas seraient sous l’eau. Sur Google, Petra n’a pas tardé à trouver une explication : 2012. “Oh, mon Dieu, je me suis dit en lisant tout ça, il faut que je quitte Haarlem.” Petra et son mari sont allés voir un marchand de biens dans le Limbourg – “C’est plus en hauteur, on a plus de chance de survivre” –, mais ils ont fini par renoncer à déménager : “on sentait tous les deux que ce n’était pas un endroit pour nous”. Leur canot est aujourd’hui équipé d’un sac de survie qui contient des packs d’eau minérale, des fusées de détresse et des combinaisons isolantes. “Mais on ne sait pas si ça suffira pour s’en sortir.” Autrefois, Petra dirigeait un salon de beauté, aujourd’hui elle reste chez elle pour s’occuper de son fils. Quand Tom, 7 ans, est à l’école, elle surfe sur le Net. Elle regarde les films sur les Mayas sur YouTube ou les messages postés sur 2012-Hyves. Quand elle va chercher son fils et qu’elle voit tous les enfants courir dans la cour de récréation, elle se dit : “Bientôt vous serez tous morts.” Et lorsque son mari, qui travaille dans le bâtiment, rentre chez lui le soir et se plaint une fois de plus des Polonais, elle lui dit : “Ne t’en fais pas : dans quatre ans, tout ça sera fini !”
Patrick Geryl, lui, a investi toutes ses économies dans la préparation de 2012. Il a arrêté de travailler et se consacre entièrement à sa stratégie de survie : la création d’un groupe de survivants, hommes et femmes, “membres d’une nouvelle civilisation”. Sa liste d’attente compte plus d’un millier de noms. “Le problème, c’est qu’on a besoin de beaucoup de jeunes, mais ce sont surtout des personnes âgées qui se présentent. Ce sont les seules à pouvoir participer financièrement au projet.” Car le groupe compte acheter un terrain en montagne, loin de toute centrale nucléaire. Il a déjà pris une option sur le site, mais Patrick ne veut donner aucun détail sur l’endroit : “J’ai peur que les groupes de survivants canadiens ou américains s’en emparent.” Il négocie encore les autorisations nécessaires mais, si tout va bien, dans un an, une partie du groupe déménagera. Prochaine étape : la construction de bunkers. “Des maisons de hobbits creusées dans des collines, avec des toits couverts d’herbe. Comme dans Le Seigneur des anneaux.” Chaque bunker pourra abriter huit à dix personnes. S’ils sont terminés à temps, le reste du groupe pourra y vivre avant 2012. “Le mois prochain, on ira faire un tour en Turquie. On pense y construire des bunkers supplémentaires, au cas où.” Les mois qui suivront la catastrophe seront difficiles : “Il fera froid et sombre, à cause des cendres des volcans. Rien ne poussera. Pour éviter le scorbut, on fera germer des graines, c’est riche en vitamines. Et on fait de grosses réserves pour les bunkers.” Céréales, pioches, lampes à pétrole, matériel médical, fil dentaire, whisky, serviettes hygiéniques, maniques... “Avec ça, on peut tenir deux ans”, assure Patrick. Quelle forme prendra cette nouvelle société, il l’ignore. Argent ou troc ? Taux d’intérêt ou pas ? Un seul leader ou une démocratie ? Les membres du groupe débattent sur la Toile, par courriels ou sur des forums. “Il reste encore beaucoup de choses à mettre au point.”
Petra a tout de même informé son fils. “Je n’avais pas envie de me préparer derrière son dos.” Pour ne pas l’effrayer, elle lui a dit : “Dans quatre ans, on va peut-être devoir se lancer dans une mission de survie, comme Action Man.” Petra s’estime trop lâche pour se suicider avant la catastrophe. “Mais quand j’entends une fois de plus parler de ce genre de drame aux nouvelles, je me dis que ce sont sûrement des gens qui savaient.”
Source: http://www.courrierinternational.com
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