(Source : Manipulations des masses)
Communiqué par Incapable de se taire
On appelle "techniques de manipulation des masses", l’ensemble des moyens d’influence permettant la manipulation de l’opinion publique à des fins politiques, économiques ou stratégiques.
Selon Gurdieff, l’homme ordinaire est constamment dans un état d’inconscience analogue au sommeil, il n’est qu’une machine qui ne contrôle ni ses actes ni ses pensées. Pour s’éveiller, il faut comprendre que l’on ne sait rien de soi-même et que le rappel de soi est la première étape vers le véritable éveil. Gurdieff classe les hommes en quatre groupes :
le cercle intérieur qui réunit les humains éveillés
le cercle mésotérique qui regroupe les humains "théoriquement" éveillés
le cercle exotérique qui regroupe les humains qui se réveillent
le cercle extérieur qui regroupe les humains endormis
Contre-mesures
Les règles d’Alynski En 1970, Saul Alynski, provocateur hippy, publiait un manuel énonçant des règles tactiques pour survivre en société ou pour la combattre :
le pouvoir n’est pas ce que l’on a mais ce que les autres croient que l’on a
il faut sortir du champ d’expérience de son adversaire, il faut inventer de nouveaux terrains de lutte
il faut combattre son ennemi avec ses propres armes. Utiliser les éléments de son propre livre de référence pour l’attaquer
l’humour est l’arme la plus efficace, si on ridiculise ou si on pousse son adversaire à se ridiculiser, il lui est plus difficile de se battre
une tactique ne doit jamais devenir une routine
il faut maintenir l’adversaire en état de défense
ne jamais bluffer si on n’est pas capable de passer aux actes
les handicaps apparents peuvent devenir des atouts
si l’on obtient la victoire, il faut être capable de l’assurer et d’occuper le terrain durablement. Sinon, il vaut mieux abandonner
il faut focaliser sa cible et ne plus en changer durant la bataille. Ne jamais courir deux lièvres à la fois.
Les stratégies :
Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d’abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
La stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.
La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.
S’adresser au public comme à des enfants en bas age
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro ("les jours euro"). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? "Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...
Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. "La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être bête, vulgaire, et inculte... Stratégie particulièrement bien utilisée par Jack Lang !
Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...
Communiqué par Incapable de se taire
On appelle "techniques de manipulation des masses", l’ensemble des moyens d’influence permettant la manipulation de l’opinion publique à des fins politiques, économiques ou stratégiques.
Selon Gurdieff, l’homme ordinaire est constamment dans un état d’inconscience analogue au sommeil, il n’est qu’une machine qui ne contrôle ni ses actes ni ses pensées. Pour s’éveiller, il faut comprendre que l’on ne sait rien de soi-même et que le rappel de soi est la première étape vers le véritable éveil. Gurdieff classe les hommes en quatre groupes :
le cercle intérieur qui réunit les humains éveillés
le cercle mésotérique qui regroupe les humains "théoriquement" éveillés
le cercle exotérique qui regroupe les humains qui se réveillent
le cercle extérieur qui regroupe les humains endormis
Contre-mesures
Les règles d’Alynski En 1970, Saul Alynski, provocateur hippy, publiait un manuel énonçant des règles tactiques pour survivre en société ou pour la combattre :
le pouvoir n’est pas ce que l’on a mais ce que les autres croient que l’on a
il faut sortir du champ d’expérience de son adversaire, il faut inventer de nouveaux terrains de lutte
il faut combattre son ennemi avec ses propres armes. Utiliser les éléments de son propre livre de référence pour l’attaquer
l’humour est l’arme la plus efficace, si on ridiculise ou si on pousse son adversaire à se ridiculiser, il lui est plus difficile de se battre
une tactique ne doit jamais devenir une routine
il faut maintenir l’adversaire en état de défense
ne jamais bluffer si on n’est pas capable de passer aux actes
les handicaps apparents peuvent devenir des atouts
si l’on obtient la victoire, il faut être capable de l’assurer et d’occuper le terrain durablement. Sinon, il vaut mieux abandonner
il faut focaliser sa cible et ne plus en changer durant la bataille. Ne jamais courir deux lièvres à la fois.
Les stratégies :
Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution". On crée d’abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
La stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.
La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.
S’adresser au public comme à des enfants en bas age
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro ("les jours euro"). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? "Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...
Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. "La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")
Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être bête, vulgaire, et inculte... Stratégie particulièrement bien utilisée par Jack Lang !
Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...
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