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Mémoire et histoire des Croisades

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Mémoire et histoire des Croisades Empty Mémoire et histoire des Croisades

Message par Robot U&P Mar 9 Fév - 21:11

(Source : Alterinfo)

Mémoire et histoire des Croisades 1870479-2557552

Un bon papier qui traite de deux livres qui viennent de paraitre en Angleterre et qui s’intéressent aux croisades. Cette note de lecture nous rappelle une fois de plus qu’il ne faut pas confondre mémoire et histoire. Il est notamment rappelé que les croisades n’ont pas concerné que les actions militaires catholiques contre les contrées musulmanes, que ce soit la Palestine ou l’Espagne mais aussi des populations hérétiques ou païennes dont un exemple fut la croisade contre les Albigeois en France. Et voyez-vous, ce n’était certainement pas à cette croisade que pensait George W. Bush quand il a utilisé ce terme pour décrire sa guerre contre le terrorisme (voir infra). Ces deux livres rappellent aussi que, autant les Européens avaient mené des guerres avec des motifs religieux, autant l’historiographie musulmane regardait ces affrontements comme la guerre des Francs, ne mettant donc pas le religieux au centre de l’affrontement. Ils ont aussi le mérite de montrer l’évolution du contenu de la Reconquista espagnole : au départ un processus ordinaire de tentatives par des chefs d’Etat d’accroître leurs domaines par la guerre avant de se transformer sous l’impulsion du pape en guerre de reconquête religieuse. Evolution qui s’inscrivait elle-même dans celle des rapports de force à l’intérieur de l’Europe et de l’affirmation du pouvoir spirituel et temporel de la papauté. On oublie en effet trop souvent que les Etats Pontificaux ont existé jusqu’au 19ème siècle avant d’être réduits au seul Vatican.

Cet article complète donc utilement le précédent publié sur ce blog. Et je suis désolé, mais les Juifs sont encore de la partie puisqu’ils étaient présents en Palestine à l’époque et figuraient, au même titre que les Musulmans, parmi les ennemis des Francs. Ce fait avait été signalé par Amin Maalouf dans son livre Les croisades vues par les Arabes (Editions J’ai Lu) : "Bien des gens furent tués. Les Juifs furent rassemblés dans leur synagogue et les Franj les y brûlèrent vifs. Ils détruisirent aussi les monuments des saints et le tombeau d’Abraham - la paix soit sur lui !" (chronique d’Ibn al-Qalanissi). Dans son livre, A. Maalouf évoquait lui aussi les cas de cannibalisme pratiqué par les Francs :« Les nôtres faisaient bouillir les païens adultes dans les marmites, rapporte Raoul de Caen. Ils fixaient les enfants sur des broches et les dévoraient grillés. »

Les Croisades : La Guerre pour la Terre Sainte par Thomas Asbridge et Combattants de la foi [Holy Warriors] : Une Histoire Moderne des Croisades par Jonathan Philips.

Malise Ruthwen est admirative devant deux livres qui interrogent la manière dont les conflits modernes en sont venus à revêtir le langage des guerres saintes médiévales.

par Malise Ruthven, The Observer (UK) 3 Janvier 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

L’historien Marc Bloch, qui mourut en martyr fusillé par les Nazis, observait que "une fois qu’une corde sensible a té touchée, la limite entre le passé et le présent n’est plus régulée par une chronologie mathématiquement mesurable." Bien que nous nous approchions du millénaire de la Première Croisade lancée par le pape Urbain II en 1095, l’esprit de ce conflit archétypique entre un catholicisme militant et ses religions rivales en Ibérie, dans le sud de la France, en Méditerranée orientale et dans la Baltique reste vivant. Après les attentats du 11 septembre, Goerge W. Bush avait dit : "Cette croisade... cette guerre contre le terrorisme sera longue." Comme le remarque Jonathan Philips, ses propos incendiaires étaient une aubaine pour la propagande d’Oussama Ben Laden qui parlait depuis des années des attaques des Juifs et des Croisés contre l’Islam.

Thomas Ashbridge fait la même observation. Comment est-il possible, demande-t-il, que ce langage médiéval de guerre sainte ait pu se frayer une place dans les conflits modernes, comme s’il existait une sorte de "continuum de haine et de discorde allant de la lutte médiévale pour le contrôle de la Terre sainte aux affrontements actuels au Proche et au moyen Orient". Sa conclusion est que les Croisades sont un puissant, inquiétant et dangereux exemple de la "possibilité d’une appropriation, d’une déformation et d’une manipulation de l’histoire" à des fins politiques. Comme Philips, il relève que l’idée de croisade exprimée dans l’expression arabe al-hurrub as-salabiyya ("les guerres de la croix") n’est apparue que pendant les luttes nationalistes du 19ème siècle. Les contemporains Musulmans des Croisés l’expression moins chargée émotionellement et plus profane de "Guerre des Francs."

Ces deux ouvrages nous ramènent à une époque de l’histoire de l’Occident où la croyance en la vie après la mort était centrale. Philips décrit une société "saturée par la croyance religieuse", où la peur de la damnation était universelle. Le châtiment éternel faisait partie de la vie quotidienne. Pratiquement chaque église contenait des fresques ou des sculptures représentant les horreurs de l’enfer - des démons arrachant les yeux de pécheurs hurlant de douleur, des êtres humains écorchés vifs et rôtissant pour l’éternité - qui contrastaient avec la tranquillité et la sécurité du paradis de ceux qui ont été sauvés. Le message de l’église était terriblement simple : il n’y avait pas d’échappatoire devant les conséquences du péché. Urbain II, n Français ambitieux et déterminé, lança le mouvement avec une nouvelle formule sensationnelle : nettoyer l’ardoise en allant à la croisade. Tous les mauvaises actions, par vice ou par violence,qui faisaient partie des risques du métier pour les guerriers du Moyen-Age seraient effacées. Pour les membres de la chevalerie, "ce qui était clair par dessus tout était qu’ils pouvaient continuer à combattre - mais leurs énergies devaient se diriger vers les ennemis de Dieu plutôt que contre leurs coreligionnaires Chrétiens."

Et qui étaient ces ennemis de Dieu ? Les plus évidents étaient les Turcs Seldjoukides qui avançaient en territoire byzantin. Le prétexte avancé par Urbain pour appeler aux armes fut une requête de l’empereur Alexus à Constantinople, dont les territoires anatoliens (aujourd’hui à l’est de la Turquie) étaient en train de passer sous le contrôle de ces envahisseurs semi-nomades. Ces empiètements se produisaient cependant depuis plusieurs décennies déjà sans guère troubler la papauté, tandis que la ville sainte de Jérusalem, le lieu de la passion du Christ, le site de sa crucifixion et sa tombe, étaient sous autorité musulmane depuis des siècles sans provoquer de scandale, les pèlerins Chrétiens étant généralement libres de s’y rendre.

La première croisade, ainsi qu’Asbridge l’avait expliqué dans un ouvrage antérieur publié en 2004, avait pour objectif réel de consolider et d’étendre le pouvoir papal dans les territoires d’Europe occidentale livrés à l’anarchie et aux luttes de factions. La croisade réorienta les énergies des seigneurs antagonistes, "canalisant leur soif de sang hors des frontières de l’occident Latin pour le "bien de la Chrétienté." Philips souligne cet aspect en traitant de manière beaucou plus complète qu’Asbridge les croisades autorisées par le pape en dehors du Moyen orient - contre les Etats musulmans en Ibérie, contre les païens de la Baltique et l’hérésie cathare dans le sud de la France.

Le résultat en fut une configuration politique, religieuse et culturelle que nous tenons aujourd’hui pour acquise : l’échec en Outremer (le Moyen orient actuel) où les royaumes latins furent condamnés à disparaitre, dépendants de la continuité du ravitaillement venu d’Europe ; mais succès en Ibérie où l’idéologie de la croisade revitalisa la Reconquista espagnole. Comme l’explique Asbridge dans une conclusion magistrale, les distances énormes liées au montage d’expéditions militaires ou même au maintien de contacts réguliers avec les royaumes levantins situés à des milliers de kilomètres, s’avérèrent insurmontables lorsque l’orient musulman se rallia à la cause de la victoire sur les intrus Francs.

L’autre affrontement majeur entre les Latins et les Musulmans se termina par une victoire chrétienne en raison de la proximité de l’Ibérie avec le reste de l’Europe. Mais l’idéologie fut aussi déterminante ainsi que le fait apparaitre clairement Philips : les dirigeants Catalans et Castillans combattaient les Musulmans Espagnols depuis des dizaines d’années avec l’objectif limité d’accroître leurs possessions territoriales et d’obtenir des avantages commerciaux ; mais après le lancement de la deuxième croisade par le Pape Eugène III en 1145, la campagne militaire ibérique devint ouvertement religieuse, les seigneurs Chrétiens s’assurant une pléthore d’indulgences papales et d’autres récompenses d’ordre spirituel.

La ferveur religieuse ajoutait de l’héroïsme au conflit, mais aussi la cruauté. Les deux auteurs illustrent leurs récits de détails à glacer le sang, tirés de sources musulmanes et franques : les têtes décapitées de prisonniers exhibées sur des piques pour humilier et enrager l’ennemi ; des champs de bataille où les chevaux morts ressemblent à des hérissons à cause de la quantité de flèches qui les ont transpercés ; des sièges en hiver où les gens "rendus fous par la faim coupent des morceaux dans les fesses des Sarrasins morts pour les faire griller et les manger insuffisamment cuits."

Mais on a aussi des exemples touchants de respect et même de collaboration par delà la division religieuse, avec des situations de tolérance et de respect qui démentent les images du fanatisme médiéval. Asbridge est convaincu que le conflit était entre les Francs et les Levantins plutôt qu’entre Chrétiens et Musulmans. "Une chose est claire : dans l’Orient latin, la division principale n’était pas entre Chrétiens et Musulmans mais entre Francs (c’est-à-dire les catholiques Romains) et les non-Francs (qu’ils soient Chrétiens orientaux, Juifs ou Musulmans)."

L’intention réelle du pape sera révélée par la quatrième croisade lorsque les Croisés mirent à sac Constantinople au cours d’une campagne visant à installer un régime fantoche, qui ne dura guère, pour étendre le règne du pape sur les branches orientales du christianisme. Selon le propre témoignage d’un Byzantin, les Francs ne voyaient pas de mal à violer des nonnes, "à arracher des enfants à leurs mères ou des mères à leurs enfants, à traiter la vierge [Marie] de manière licencieuse et honteuse, ne craignant ni la colère divine ni la vengeance des hommes." Un autre auteur Grec opposait la brutalité des occidentaux avec le traitement humain que le héros Musulman Saladin réserva aux habitants de Jérusalem, qu’il reprit en 1187 (avant que l’Islam la reperde brièvement en 1229).

Asbridge donne cependant à comprendre que, en dépit de toute son énergie pour unifier l’Islam (ce qu’il parvint à faire en éliminant le brillante civilisation qui avait fleuri en Egypte sous le régne des Chiites Fatimides), Saladin n’avait ni la volonté ni les moyens d’achever la conquête du littoral palestinien." Ce sera la tâche du bien plus brutal et fanatique sultan mamelouk Baïbars qui avait stoppé l’invasion mongole à Ayn en 1260, de créer les conditions qui aboutiront au départ définitif des Francs de Palestine en 1291.

Pourtant, malgré les toutes les batailles et les sièges, les échanges commerciaux se poursuivaient sans faiblir. Le voyageur Musulman Espagnol Ibn Jubayr, qui séjourna au levant au début des années 1180, découvrait en Galilée occidentale des Musulmans vivant dans des fermes et des hameaux bien organisés près des Francs.Il laissait même entendre que ses coreligionnaires avaient plus de chance d’être traités avec justice par un propriétaire terrien Franc que par un de la même religion. L’ordre militaire des Templiers, qui occupait le Mont du Temple à Jérusalem, permettait aux Musulmans de prier individuellement à la mosquée al-Aqsa, tandis que même en pleine chaleur du combat un chevalier pouvait se voir accorder la faveur de satisfaire un besoin naturel avant de retourner dans la mêlée.

Ces deux livres renferment des récits passionnants qui entrent inévitablement en résonance avec des événements contemporains. Chacun des deux auteurs a publié d’autres livres - Asbridge sur la première Croisade, et Philips sur le désastre de la Quatrième. Tous deux s’appuient sur une connaissance précise des sources, sans pour autant se répéter. Si on peut extraire un message commun du fracas de ces batailles lointaines, c’est que des parcelles d’humanité peuvent survivre à la furie inspirée par les appropriations concurrentes d’un dieu abrahamique jaloux.

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