Des manchots d'Adélie servent d'horlogers moléculaires
Des ossements de manchots d'Adélie, retrouvés sur la côte antarctique, vont-ils nous aider à mieux dater l'évolution humaine ? Ils offrent en tout cas un moyen inédit d'évaluer la précision des horloges moléculaires. Ces outils de datation s'appuient sur la tendance naturelle de l'ADN à muter au fil des générations : si on connaît ce taux de mutation, il devient possible de déterminer à quelle époque les ancêtres de deux espèces actuelles ont divergé, en analysant certaines portions de leur génome. Ou, au sein d'une même espèce, de retracer les migrations passées en fonction de la distance génétique entre ses divers représentants actuels.
L'acuité de cette méthode dépend cependant des calibrages initiaux : comment être certain que les taux de mutation n'ont pas varié au cours des âges, ou en fonction des séquences génétiques considérées ?
C'est ici que les manchots d'Adélie entrent en scène : leurs colonies se sont parfois réunies au même endroit pendant des dizaines de milliers d'années. C'est le cas sur l'île de Beaufort, où il a été possible de remonter, en exhumant couche après couche leurs ossements congelés, de - 250 à - 44 000 ans. Ces restes présentaient une source inestimable d'ADN ancien, qu'une équipe internationale, dirigée par David Lambert (Massey university, Auckland) a comparée à l'ADN de deux lignées de manchots actuels. Elle a constaté que les taux de mutations observés dans leur échantillon étaient deux à six fois plus élevés que ceux déduits de comparaisons génétiques avec d'autres oiseaux.
Moralité : pour régler l'horloge moléculaire, mieux vaut disposer de jalons dans une même espèce. 'C'est aussi le cas chez l'homme', note Evelyne Heyer (Muséum national d'histoire naturelle). Des études récentes remettent d'ailleurs en question les datations qui s'appuient sur la comparaison homme-chimpanzé. 'Mais les manchots montrent qu'on peut s'appuyer sur certains sites génétiques, plus fiables que d'autres', se réjouit la chercheuse.
(Subramanian et al, in "Trends in Genetics" du 15 octobre.)
Hervé Morin
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