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Le Hobbit 2: parlez-vous l'elfique?

Macha
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Le Hobbit 2: parlez-vous l'elfique? Empty Le Hobbit 2: parlez-vous l'elfique?

Message par Macha Lun 16 Déc - 22:10

Par Julien Bisson

Philologue avant d'être écrivain, Tolkien connaissait une quinzaine de langues et en a inventé presque autant. Une passion dévorante, qui a servi de moteur à la composition de son oeuvre littéraire.


Le Hobbit 2: parlez-vous l'elfique? Le-hobbit-la-desolation-de-smaug-10_4551450
Tolkien a créé une langue complexe et complète pour le peuple des elfes  Mark Pokorny

C'est une méprise commune sur le cas Tolkien: voir en lui un romancier qui aurait conçu des dialectes imaginaires pour servir son récit. C'est pourtant tout l'inverse: l'auteur du Hobbit était avant tout un philologue, amateur d'idiomes inconnus, qui s'est vu contraint de développer des histoires pour faire "exister" ses langues inventées. "Personne ne me croit lorsque je dis que mon long récit est un essai de création d'un monde dans lequel une forme de langage qui soit agréable à mon esthétique personnelle puisse paraître réelle. Mais c'est pourtant vrai", écrira d'ailleurs l'auteur à son fils Christopher, dans une lettre de 1958.  

Pour comprendre l'attrait de Tolkien pour les langues, il faut remonter un peu dans le temps. Jusqu'à sa plus tendre enfance, et aux cours de latin et de calligraphie de sa mère, Mabel. Mais le jeune Ronald ne tarda pas à trouver ses propres intérêts.

Il y eut d'abord une découverte accidentelle du gallois, à travers des noms étranges inscrits sur des wagons de charbon -l'enfant demandera à lire des ouvrages dans cette langue, mais n'y comprendra rien. Puis l'enseignement du grec et du latin, matières scolaires dans lesquelles Tolkien excellait. Le français, l'allemand, et l'espagnol, langue de son tuteur dont il dira plus tard qu'elle reste "la seule langue romane à me procurer ce plaisir particulier". Enfin viendrait la découverte de l'anglo-saxon, cet héritage de l'Angleterre ancestrale avant la contamination normande, grâce à un professeur de collège dévoué. S'il n'y retrouve pas la magie du gallois, Tolkien voit dans cette langue primitive la possibilité de se plonger dans Beowulf, ce poème épique de la fin du premier millénaire qui imprégnera durablement sa vie et son oeuvre.  

Dans une lettre de 1955 au critique et poète W.H. Auden, Tolkien développera longuement son attrait pour ces langues, étudiées "par pur amour; je veux dire l'amour du plaisir esthétique intense tiré d'une langue prise pour elle-même, non seulement sans souci de son utilité, mais même sans qu'elle soit le "médium d'une littérature".  

De l'amour des langues à leur invention, il n'y a qu'un pas, surtout chez les enfants. Deux cousines du jeune Ronald, Mary et Marjorie Incledon, initièrent l'adolescent à leurs idiomes inventés, l'animalic et le nevbosh (ou néo-non-sens). De quoi lui donner envie de jouer au créateur à son tour. "Il y a infiniment plus d'enfants qu'on ne croit qui ont ce que vous pourriez appeler un élément créateur, et ce n'est pas forcément limité à certains domaines: ils peuvent ne pas avoir envie de peindre, de dessiner ou faire de la musique, néanmoins ils veulent créer, professa-t-il des années plus tard lors de sa conférence intitulée "Un vice secret". Et si la grande masse de ce qu'on leur enseigne prend une forme linguistique, leur création prendra une forme linguistique".
 

IVRE DE LANGUES

La première de ses créations fut le naffarin, un idiome dérivé de l'espagnol, avec son propre système de phonétique et de grammaire. Il l'aurait sans doute approfondi s'il n'avait découvert à l'université des univers bien plus excitants pour lui. D'abord celui du gotique, dont il chercha à compléter le vocabulaire réduit par des mots de son invention. Et du gallois, dont il retrouva la beauté qu'il avait pressentie. Puis du finnois, qu'il découvrit par hasard dans une grammaire de l'Exeter College: "Ce fut comme de découvrir toute une cave remplie de bouteilles d'un vin extraordinaire, d'une sorte et d'un goût jamais connus jusqu'alors. J'en devins passablement ivre", écrivit-il à W.H. Auden. Ivre au point de jeter, dès 1912, les bases d'un langage artificiel dérivé du finnois -une langue qui apparaîtra un jour dans ses livres sous l'appellation "quenya", l'ancien parler des Elfes.  

Mais Tolkien n'en était pas encore là. Décidé à étudier la linguistique sous la tutelle de Joseph Wright, le jeune homme commit dans les mois suivants des essais sur des thèmes aussi pointus que "Les problèmes de la dissémination des champs phonétiques", "L'élément anglo-normand dans la langue anglaise" ou "L'allongement des voyelles à l'époque du vieil et du moyen anglais"! A la même date, il découvrit le vieil islandais, qui lui ouvrit les portes des sagas nordiques et de l'Edda poétique.  

Ces connaissances linguistiques l'aidèrent ainsi à se modeler un imaginaire fait de mythes, de légendes et de dragons. Mais elles introduisirent aussi chez lui un rapport nouveau à la langue. Issus d'un passé révolu, ces idiomes impliquaient en effet qu'on se penche sur leur développement historique: c'est une chose de connaître l'état présent d'une langue, c'en est une autre de savoir quelles sont les racines primitives des mots et leur évolution. Tolkien mit d'ailleurs cette perspective étymologique à l'oeuvre dès son retour de la guerre: recruté par son ancien tuteur en vieil islandais, il participa à la rédaction du prestigieux Oxford English Dictionary, en charge notamment de la lettre W.

Parallèlement, Tolkien continuait à développer patiemment son "absurde langage de conte de fées", comme il l'écrivit à sa femme, Edith. Mais il était de plus en plus conscient "qu'une langue nécessite une demeure adéquate, et une histoire au cours de laquelle elle peut se développer". Dans le Lai d'Eärendil, pour la première fois il décide que cette langue serait celle des fées et des elfes que son héros rencontrerait au cours de ses voyages. En 1917, la langue quenya possédait déjà un vocabulaire de plusieurs centaines de mots, fondés sur quelques racines récurrentes. Tolkien lui adjoindra bientôt une version "primitive", le sindarin, inspiré du gallois -avant de composer au fil des ans une véritable généalogie des langues elfiques, qu'il justifiera par les dissensions de ses peuples.
 

" UNE ÉTOILE BRILLE "

Aux yeux du lecteur lambda, l'entreprise linguistique de Tolkien peut paraître démesurée. Elle se révèle aussi quasi unique. "Il y a deux particularités chez Tolkien qui le distinguent d'autres créateurs de langues", explique Edouard Kloczko, lui-même philologue, et auteur du Haut-Elfique pour les débutants (La Martinière). "D'abord, il n'a jamais essayé de promouvoir ses idiomes inventés. Ensuite, il n'a pas cherché à les rendre simples ou faciles à déchiffrer comme l'esperanto, bien au contraire! Le quenya et le sindarin, par exemple, sont des langues qu'il a voulues le plus naturelles possible, avec des règles de grammaire compliquées, des exceptions et des cas particuliers!" Suivre une grammaire basique d'elfique peut également relever de la gageure, tant les langues inventées par Tolkien ont évolué avec les années selon ses goûts et son irrésistible perfectionnisme.

Et encore, il ne s'agit pour l'instant que des langues elfiques! Si elles sont les plus développées, elles ne sont certainement pas les seules de la Terre du Milieu... Ainsi, les Nains parlent le khuzdul, les Orques le noir parler, les Valar le valarin. Quant aux Hommes, ils s'expriment en dalien, en rohanais, en adûnaic, ou plus généralement en westron, la lingua franca de la Terre du Milieu. Un réseau touffu d'idiomes complétés par plusieurs alphabets éminemment graphiques, dont les tengwar ("lettres") et les cirth ("runes"), usités notamment par les Elfes. "C'est un travail beaucoup plus riche que ce que le grand public imagine, poursuit Edouard Kloczko. Il faut se souvenir que Tolkien a commencé, à partir de 1919, à tenir son journal intime en anglais phonétique dans un alphabet imaginaire, les saratis de l'Elfe Rúmil!"  

Ces multiples expérimentations linguistiques ne sont pas restées sans suite -bien soutenues par le succès du Seigneur des Anneaux. Dans sa correspondance, Tolkien avait décrit le roman comme "une tentative pour créer une situation dans laquelle on pourrait avoir comme phrase de salutation habituelle elen síla lúmenn' omentielmo ("une étoile brille sur l'heure de notre rencontre")". Les lecteurs l'ont bien compris, ayant su déceler dans l'oeuvre la fonction majeure des langues, qui y jouent le rôle de barrières, de mots de passe, de rangs hiérarchiques. A leur tour, de nombreux fans et philologues se sont penchés sur les langues de la Terre du Milieu, lançant de véritables études des langues elfiques.  

Dès 1977, soit quatre ans après la mort de l'écrivain, Jim Allan publiait Une introduction à l'elfique (non traduit en français), premier volume d'une longue série d'ouvrages toujours plus complets. En France, le mouvement a été popularisé par la publication en 1995 du premier Dictionnaire des langues elfiques d'Edouard Kloczko. Le même Kloczko qui propose désormais chaque été des séminaires sur les langues elfiques à l'université de Liège. Apprendre le quenya sur les bancs de l'école? Voilà une activité académique qui n'aurait pas été pour déplaire au professeur Tolkien...
 

Le Hobbit 2: parlez-vous l'elfique? Tolkien-hors-serie-lire_4553000
Cet article est issu du hors-série de LIRE sur J.R.R. Tolkien, "Le seigneur des écrivains".

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/cinema/le-hobbit-2-parlez-vous-l-elfique_1305770.html#TEZftxbRGEcQDDCa.99
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