La Beauté et le paysage dans l’Italie de la Renaissance
Présentation de l’éditeur :
« Le grand œuvre du peintre, c’est la représentation d’une histoire. »
« La peinture a en elle une force toute divine. »
Ces deux affirmations sereines et majestueuses de Leon Battista Alberti (1404-1472), tirées de son De pictura, écrit en latin en 1435, puis en italien l’année suivante, sont fondatrices de toute la pensée italienne, et donc européenne, sur la peinture, du début de la Renaissance à la fin du néo-classicisme : le paysage n’est pas considéré comme un genre à part entière dans la littérature artistique italienne de la Renaissance.
Pourtant en identifiant la noblesse de la peinture à son pouvoir de dérouler devant nos yeux l’histoire du salut de l’humanité, les mythes et les histoires antiques, et en fondant son caractère divin sur sa fonction mémoriale, Alberti n’a-t-il pas laissé une place à ce que nous appelons, d’un terme qu’il ne connaissait pas, la peinture de paysage, c’est-à-dire l’art de représenter le spectacle de l’univers naturel. Autrement dit, la conception humaniste de la peinture, qui se réfère essentiellement aux actions des hommes, est-elle compatible avec l’entrée du monde extérieur aux hommes dans le champ du regard du peintre ? Telle est la question à laquelle répond ce livre tout en finesse et en érudition.
En fait, l’intérêt pour la représentation de la nature se manifeste d’abord avec la question du pouvoir de la peinture, en particulier dans le cadre du débat sur le Paragone visant à élire le premier des arts (entre la sculpture, l’architecture et la peinture). Dans cette perspective, c’est la nature en action, la nature météorologique, la tempête par exemple, qui intéresse les théoriciens. Mais en même temps l’utilisation, en milieu vénitien, du terme paese pour désigner le paysage en peinture montre que l’attention se porte avant tout sur la représentation d’une nature habitée et ordonnée par l’homme, d’un territoire, même si cette image ne devient pas encore le sujet d’un tableau autonome.
http://blog.passion-histoire.net/
Présentation de l’éditeur :
« Le grand œuvre du peintre, c’est la représentation d’une histoire. »
« La peinture a en elle une force toute divine. »
Ces deux affirmations sereines et majestueuses de Leon Battista Alberti (1404-1472), tirées de son De pictura, écrit en latin en 1435, puis en italien l’année suivante, sont fondatrices de toute la pensée italienne, et donc européenne, sur la peinture, du début de la Renaissance à la fin du néo-classicisme : le paysage n’est pas considéré comme un genre à part entière dans la littérature artistique italienne de la Renaissance.
Pourtant en identifiant la noblesse de la peinture à son pouvoir de dérouler devant nos yeux l’histoire du salut de l’humanité, les mythes et les histoires antiques, et en fondant son caractère divin sur sa fonction mémoriale, Alberti n’a-t-il pas laissé une place à ce que nous appelons, d’un terme qu’il ne connaissait pas, la peinture de paysage, c’est-à-dire l’art de représenter le spectacle de l’univers naturel. Autrement dit, la conception humaniste de la peinture, qui se réfère essentiellement aux actions des hommes, est-elle compatible avec l’entrée du monde extérieur aux hommes dans le champ du regard du peintre ? Telle est la question à laquelle répond ce livre tout en finesse et en érudition.
En fait, l’intérêt pour la représentation de la nature se manifeste d’abord avec la question du pouvoir de la peinture, en particulier dans le cadre du débat sur le Paragone visant à élire le premier des arts (entre la sculpture, l’architecture et la peinture). Dans cette perspective, c’est la nature en action, la nature météorologique, la tempête par exemple, qui intéresse les théoriciens. Mais en même temps l’utilisation, en milieu vénitien, du terme paese pour désigner le paysage en peinture montre que l’attention se porte avant tout sur la représentation d’une nature habitée et ordonnée par l’homme, d’un territoire, même si cette image ne devient pas encore le sujet d’un tableau autonome.
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